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Esclavage : "Il ne s’agit pas tant de vivre dans l’idée d’une réparation" affirme Manuel Valls
En tournée en Afrique de l'ouest, le Premier ministre estime que l'Afrique est "debout, fermement installée dans l’Histoire."
Le Premier ministre a profité de son voyage en Afrique de l'ouest pour revenir sur l'épineuse question de l'esclavage. Dans une tribune publiée par le Monde, il revient sur la "traite négrière" qui a été "un désastre à grande échelle. Cette réalité doit être rappelée, enseignée, martelée."
"Il faut toujours rappeler l’enfer de douze millions d’hommes, de femmes, d’enfants arrachés à la terre de leurs ancêtres pour traverser l’Atlantique, enchaînés, réduits à l’état de bétail, de marchandises" poursuit-il. "Combien d’atrocités, de viols, de meurtres ! C’est un crime contre l’humanité. La France l’a pleinement reconnu par la loi du 21 mai 2001, dite loi Taubira."
Le chef du gouvernement évoque l'avenir. "S’affranchir de son passé, ce n’est pas absoudre ceux qui ont pu commettre des crimes. Ce n’est pas oublier. Bien au contraire ! (…) S’affranchir de son passé, c’est aussi se tourner avec enthousiasme vers l’avenir".
En revanche, il écarte toute idée de réparation. "Il ne s’agit pas tant de vivre dans l’idée d’une réparation – comme disait le grand poète martiniquais, descendant d’esclaves, Aimé Césaire, l’esclavage est « irréparable » – que de regarder vers demain, c’est-à-dire renforcer les liens entre nos deux continents, de part et d’autre de la Méditerranée."
"L’Afrique n’est pas en train de se relever : elle est debout, fermement installée dans l’Histoire" souligne-t-il, en référence au discours de Nicolas Sarkozy qui affirmait que l'homme africain n'était pas entré dans l'histoire. "Ma conviction, c’est que la France, et l’Europe doivent se tenir à ses côtés, pour bâtir ensemble le monde de demain."
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