Des paroles et des actes : Hollande et Sarkozy campent sur leurs positions<!-- --> | Atlantico.fr
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Les deux candidats seront interrogés successivement sur leur programme. Le tirage au sort a décidé que François Hollande passerait en premier.
Les deux candidats seront interrogés successivement sur leur programme. Le tirage au sort a décidé que François Hollande passerait en premier.
©Reuters

Bis Repetita

A moins d’une semaine du grand débat de l’entre-deux tours, les deux candidats à l’élection présidentielle étaient jeudi soir sur le plateau de France 2. Ils se sont livrés à un exercice attendu en déroulant leur programme.

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22h50 : Nicolas Sarkozy refuse de donner le nom de son futur Premier ministre en cas de victoire le 6 mai. Il se contente d'assurer qu'il a quelques noms en tête en soufflant : "Il faut un Premier ministre qui ait une certaine expérience."

22h45 :
Nicolas Sarkozy répond à la question posée jeudi matin par Marine Le Pen sur RTL sur sa position en cas de duel PS-FN aux législatives. Nicolas Sarkozy dit que ce sera du "cas par cas". Ca se jouera entre "nul et abstention".

Le président-candidat regrette que l'on ne fasse pas de reproches à Jean-Luc Mélenchon qui défend le régime cubain. Puis enchaîne sur Tariq Ramadan qui, selon lui, "soutient" François Hollande. "Quand on dit qu'il faut faire battre un candidat, c'est bien qu'on soutient l'autre, non ?" Atlantico a publié le document exclusif qui montre les propos réels tenus par Tariq Ramadan.

20h40 : "La préférence nationale, je ne la retiens pas", déclare Nicolas Sarkozy qui indique que c'est pour cela qu'il veut réduire par deux le nombre d'immigrés accueillis dans les cinq années qui viennent. "Nous avons commis l'erreur d'accueillir des gens sans nous préoccuper de leur intégration". "Notre système d'intégration ne marche plus", affirme le candidat-président.

22h37 :
Nicolas Sarkozy se dit de nouveau favorable pour la présomption de légitime défense pour les policiers. Le candidat UMP affirme aussi qu'il n'est pas choqué par la perpétuité réelle pour certains délits, une proposition figurant dans le projet par Marine Le Pen.

22h36 : Le journaliste Fabien Namias entre sur le plateau.

22h35 - Nicolas Sarkozy est également interrogé sur la question du chômage, qui augmenté en mars. Il rappelle qu'il a fait sa campagne de 2007 sur le thème du travail, et martèle : "La question du travail est absolument centrale. Le travail doit toujours rapporter plus que l'assistanat". Nicolas Sarkozy estime que le problème "n'est pas de perdre son emploi, le problème c'est la certitude de ne pas en trouver un : le drame est là". Alors il veut insister sur la formation professionnelle, en "reconnaissant à chaque Français un droit à la formation." En revanche, les personnes qui auront bénéficié d'une formation seront tenus d'accepter toute offre d'emploi correspondante à la sortie.

Nicolas Sarkozy insiste sur "les frontières" : "C'est un problème centrale", assure-t-il, déplorant "le cancer des délocalisations." Le président-candidat assure que la France n'attribuera des marchés publiques "qu'aux entreprises qui produiront en Europe" si les pays comme la Chine ou le Brésil n'ouvre pas leur marché.

22h30 : Nicolas Sarkozy compare la France à ses voisins européens. "Je ne veux pas pour mon pays la situation de l'Espagne, la situation de l'Irlande ou de la Grèce (...) Pour prendre la maîtrise de son destin, il faut rembourser ses dettes". "Bien sûr qu'il faut de la croissance", reconnaît Nicolas Sarkozy avant de tacler son rival socialiste qui veut renégocier le traité européen de discipline budgétaire pour ajouter un volet croissance : "Mais est-ce que vous croyez qu'en embauchant 60 000 fonctionnaires, on va faire de la croissance ?" Et Nicolas Sarkozy d’égrainer les propositions de François Hollande : "Qui va paye r? Ce sont les Français !"

22h23 Sur le nucléaire : "Est-ce que vous pensez qu'il est normal de supprimer le nucléaire quand le prix du pétrole s'envole ? Je ne fermerai pas les centrales nucléaires." Comprendre : contrairement à François Hollande. "Rendons hommage à M. Mitterrand : les 2/3 des réacteurs ont été mis en service à son époque", ajoute Nicolas Sarkozy.

22h16 :
Le journaliste économique François Lenglet arrive sur le plateau. Il interroge Nicolas Sarkozy sur l'encadrement des loyers. "L'encadrement des loyers, on l'a connu en France, en 1948. Ça s'est traduit par le célèbre appel de l'abbé Pierre, en 1954", rétorque le candidat-président. Le candidat défend la libération des possibilités de construction en augmentant de 30 % les droits à construire et plaide pour la division "par deux des droits de mutation qui pèsent de 5,4 % sur le prix de l'immobilier".

22h13 :
Sur le vote FN. "Ces électeurs, je les respecte, je ne leur donne pas de leçon de morale." "Ils ont émis un vote de crise ou d'adhésion pour certaines des idées qui sont proposées." Mercredi soir, sur TF1, il assurait pourtant qu'il ne s'agissait pas d'un vote d'adhésion. Et cible la "gauche bien-pensante".

22h06 : Nicolas Sarkozy esquive, lorsqu'il est interrogé par la journaliste Nathalie Saint-Cricq sur les critiques qu'il lance lors de ses meetings à destination des corps intermédiaires, à savoir les experts, les commentateurs et les journalistes. "Est-ce qu'on a le droit de parler des journalistes ou est-ce un sujet tabou sur lequel on ne peut faire de commentaire ?" répond le candidat de l'UMP. Faisant mine d'être beau joueur, il poursuit : "C'est normal quand on est président d'être la cible d'attaque. Ce serait ridicule de me plaindre."

22h03David Pujadas dit que Nicolas Sarkozy prend des "arrangements avec la vérité", à savoir son voyage imaginaire à la centrale nucléaire de Fukushima et ses propos sur la "fête du vrai travail" le 1er mai. "Le vrai travail n'est pas une expression heureuse, j'ai voulu dire une vraie fête du travail", concède-t-il. "Naturellement que je ne suis pas allé à Fukushima car il y avait un périmètre de sécurité (...) Dire lors du meeting : je suis allé à Tokyo pour parler de Fukushima, ça passait moins bien", a-t-il réagi.

21h58
: Interrogé sur sa proposition d'imposer la présomption innocence pour les policiers qu'il a formulée aujourd'hui et que propose aussi Marine Le Pen, il répond : "Ce n'est pas parce que Marine Le Pen dit qu'on voit mieux le jour que la nuit que je dois dire le contraire". Des centaines de policiers ont de nouveau manifesté à Bobigny aujourd'hui après la mise en examen pour homicide volontaire d'un de leurs collègues. "Il fallait quoi, qu'il attende qu'on lui tire dessus?", demande Nicolas Sarkozy. "Qu'il y ait une mise en examen, c'est normal", mais "la qualification a choqué."

21h56 : Le président-candidat a fermement condamné les propos du député UMP Lionnel Luca, qui s'en est pris à la compagne de François Hollande, qu'il a appelé "Valérie Rottweiler". "Je ne me sens pas engagé par ces propos. Je détesterais qu'on fasse ça avec Carla. C'est pas bien de faire ça." Avant de critiquer Français Hollande qui "se laisse aller à dire 'sale mec'", ainsi que ses soutiens qui "(le) comparent à Hitler, à Franco, à Pétain..."

21h54 : Nicolas Sarkozy tacle d'emblée son adversaire sur le fait qu'il ait refusé de faire trois débats. "Ce n'est pas extraordinaire cette proposition. Quand on est entre camarades socialistes on fait trois débats voire quatre." Si Royal lui en avaient proposé d'autres, il aurait accepté, assure-t-il. Sauf qu'il oublie que la candidate malheureuse lui avait effectivement proposé un deuxième débat. Et qu'il ne l'a pas accepté...

21h52 : Nicolas Sarkozy entre en piste.



21h43 : 
Le Premier ministre sera-t-il forcément socialiste ? "Oui, je veux être clair, cohérent. Je suis socialiste." "Le premier ministre sera quelqu'un "qui connaît bien le PS, qui connaît bien les députés et qui me connaît bien". A-t-il des noms en tête ? "Oui, je vous le confirme", répond Hollande. "Ayrault, Aubry?", "Ils ont du talent", répond-il.

21h42 :
On repasse les images de Mélenchon, qui lui demande un accord pour les législatives en cas de risque de triangulaire. "Je suis tout à fait favorable à cette démarche", répond François Hollande.

21h40 :
Une question de politique étrangère : "Vous dites, les droits de l'homme c'est important. Auriez vous vendu, comme Nicolas Sarkozy, des Mistral et des navires de guerre à la Russie de Poutine ?" Réponse de l'intéressé : "Je ne vais pas les reprendre à la Russie, ils ont été vendus. La Russie n'est pas un pays à mettre au banc des nations. Je ne condamne pas cette vente. Des complaisances à l'égard de la Russie auraient pu être moins grandes". Et de conclure : "Il nous faut un certain nombre de principes de précautions. On a vendu des armes à la Libye, à l'Irak de Saddam Hussein. Mais je suis conscient de ce que cette industrie représente pour la France".

21h38 : François Hollande se voit soumettre quatre propositions du candidat Sarkozy et doit dire ce qu'il en pense.

- Nicolas Sarkozy souhaite imposer sept heures de travail obligatoire rémunérées pour les bénéficiaires du RSA. "Je souhaite qu'il y ait des contrats d'insertions, pas sept heures, des vrais contrats d'insertion, leur permettant de retrouver du travail dans le secteur privé", répond le candidat PS.

- Le Buy European Act. François Hollande est d'accord mais "je ne sais pas qui a été au pouvoir pendant cinq ans, vous me donnerez son nom !", s'amuse-t-il avant d'expliquer : "Ca s'appelle la réciprocité, c'est un bon principe, je l'avais proposé moi même."

- L'apprentissage dès 14 ans. "Je souhaite que dans l'éducation nationale il y ait des filières de qualités, l'apprentissage peut être une solution."

21h34 :
Le journaliste Fabien Namias arrive sur le plateau.

21h27 :
Confronté à la fin de non-reçevoir d'Angela Merkel, qui estime que le pacte budgétaire européen n'est pas renégociable, le candidat socialiste veut imposer ses vues. "Je dirai à Angela Merkel que le peuple français a exprimé un choix, celui de la renégociation du traité. Non pas que nous remettions en cause l'équilibre budgétaire, mais nous ne pourrons pas atteindre cet équilibre sans croissance."

François Hollande adressera un mémorandum aux dirigeants européens qui comportera quatre points visant à relancer la croissance : création des eurobonds ; création d'une banque européenne d'investissement ; une mobilisation des fonds structurels aujourd'hui inutilisés, et un dialogue avec le président de la banque centrale européenne "d'une autre nature". Car François Hollande en est persuadé : "Nous ne sommes pas n'importe quel pays, nous sommes un pays leader en Europe !"

21h24 :
François Hollande est questionné au sujet du budget de l'assurance maladie. "Dire que l'hôpital doit rester un service public, ce n'est pas dire qu'il doit dépenser davantage. II doit répondre aux obligations du service public à savoir l'urgence, l'accueil, la recherche". Et de poursuivre : "dire que l'hôpital doit rester un service public, ce n'est pas dire qu'il doit dépenser davantage. II doit répondre aux obligations du service public".



21h19 : Question sur la hausse du chômage. Sur la question du chômage, qui a connu une nouvelle hausse en mars, pour la onzième fois consécutive, François Hollande pointe la responsabilité de son adversaire : "Il y a une progression du chômage considérable ces cinq dernières années, plus de 33 %, et ça touche et les jeunes et les seniors. Le constat est implacable : le président avait dit qu'il voulait être jugé sur le chômage, il le sera."

21h15 : Question sur le coût du travail qui a augmenté en France. "Qui était au pouvoir dans les dix dernières années, demande Hollande. La droite." En 10 ans, le coût du travail a augmenté de 40%, résume le candidat PS. "Ce que je propose, c'est de faire un effort de compétitivité par la recherche, l'innovation", avec le crédit impôt recherche.

21h13 :
François Lenglet ouvre le bal des questions économiques avec la taxation à 75% des revenus supérieurs à 1 million d'euros.

Le journaliste interroge François Hollande sur le risque de faire fuir footballeurs, artistes et autres grandes fortunes. Le candidat socialiste explique : "C'est normal en période de crise, de difficultés, d'être patriote, il y a du patriotisme." Aux artistes, Hollande dit : "Vous nous donnez des spectacles formidables mais vous vous rendez compte de la situation dans laquelle est le pays ?" Et d'ajouter : "Un pays doit se retrouver sur des valeurs et des principes". Le président de la République qu'il aspire à être doit délivrer "un message de confiance, de solidarité et de fierté".

21h10 :
François Hollande veut être un président normal et prendre le train. N'est-ce pas démagogique ? Nathalie Saint Cricq s'interroge sur la possibilité pour un président de la République de tenir cet engagement, vue les obligations de sécurité que ce statut implique. Le candidat socialiste reconnaît à demi-mot que cette volonté ne serait pas forcément réalisable. Mais ajoute : "Un peu de modestie fait du bien, un peu d'économie de moyens fait du mieux."

21h08 : François Hollande est interrogé sur le débat qui l'opposera à Nicolas Sarkozy, mercredi prochain. "Je souhaite que ce soit un débat digne". Alors que le président-candidat a confié à plusieurs reprises vouloir "atomiser" ou "exploser" François Hollande, l'intéressé assure : "Je ne me laisserai pas entraîner au pugilat, aux polémiques."

21h05 :
Question sur les électeurs du FN, et le fait que, comme Nicolas Sarkozy, il cherche à les convaincre. "Je parle aux Français. (...) Si je ne le faisais pas, je ne serais pas candidat à la présidence de la République (...) C'est sur les arguments que la différence se fait. Moi je n'ai pas besoin de parler comme le Front national."

Le FN est-il un parti républicain ? "Le front national est autorisé à se présenter. Est-ce que son fonctionnement est démocratique ?" demande François Hollande sans répondre à sa propre question. "C'est un parti qui est autorisé dans la République, mais qui conteste un certain nombre de valeurs de la République", ajoute-t-il.

20h58 :
Nathalie Saint-Criq arrive. On passe des images du rassemblement de Laon, où François Hollande dit "je sens qu'on va gagner l'élection présidentielle". "Toutes les conditions sont réunies pour gagner, mais nous n'avons pas encore remporté l'élection. (...) Il ne s'agit pas d'impression, il y a des faits, explique le candidat PS. Le président sortant est second. Je sens quelque chose qui se passe."

20h55
: France 2 rediffuse une question sur le nombre d'étrangers. Hollande n'avait pas dit s'il pensait qu'il y en avait trop ou pas. Pourquoi cette tendance à l'esquive ? demande David Pujadas. "Ma réponse c'est que les étrangers qui sont en situation régulière ne seront pas expulsés", mais que les "étrangers en situation irrégulière" le seront, répond finalement Hollande, qui refuse donc une nouvelle fois de dire son sentiment sur le nombre d'étrangers.



20h52 :
David Pujadas aborde la polémique sur la mise en examen d'un policier pour homicide volontaire. "Je suis pour que la justice soit indépendante, mais en même temps le policier mis en examen doit pouvoir continuer à travailler. Il est présumé innocent", explique le candidat. François Hollande tente de ménager les deux corporations : "justice et police". Il veut faire en sorte qu'elles "ne soient pas opposées l'une à l'autre mais qu'elles puissent travailler ensemble."

Quant à la proposition de Nicolas Sarkozy ce matin de créer une présomption de légitime défense, Hollande balaye : "Marine Le Pen l'avait proposé" : "Je ne suis pas favorable par principe à toute annonce de législation nouvelle" en lien à un fait particulier, explique le candidat PS.

20h50 : Première question sur le refus de François Hollande de participer à plusieurs débats. Redoute-t-il la confrontation ? "Les Français ont toujours eu un grand débat, justifie le candidat PS. Je ne vais pas changer toutes les règles." Suivi d'un tacle à Nicolas Sarkozy : "Celui qui demande plusieurs débats n'est en général pas celui qui est dans la meilleure des positions."

20h49 : François Hollande donne son état d'esprit à une semaine du premier tour. "[Je suis] confiant des conditions qui ont été révélées par le premier tour pour me placer en tête (...) J'ai vocation à rassembler les Français (...) Je suis prêt."

20h46 : David Pujadas donne le coup d'envoi de l'émission. 




A moins d’une semaine du grand débat de l’entre deux tours, les deux candidats à l’élection présidentielle se retrouvent ce jeudi soir, à partir de 20h35 sur le plateau de l’émission Des paroles et des actes de France 2. Mais à des heures différentes.

L'ordre de passage des candidats a été décidé par tirage au sort : François Hollande sera donc l'invité de David Pujadas dès 20h30. Nicolas Sarkozy prendra la suite à partir de 21h45.

Les deux adversaires présenteront à tour de rôle leurs principales propositions. Ils seront aussi interrogés sur le programme qu'ils comptent appliquer en cas d'élection ou de réélection le 6 mai prochain.

Face à eux, toujours la même brochette de journalistes : Fabien Namias, François Lenglet et Nathalie Saint-Cricq, avec David Pujadas en maître de cérémonie.

A la fin de l'émission, Hélène Jouan, directrice des magazines d'information de France Inter, et Franz-Olivier Giesbert, directeur de publication du Point, jugeront la prestation des deux prétendants à l'Élysée.

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