Ebola : l'état de santé de l'aide-soignante espagnole se détériore, inquiétude partout dans le monde<!-- --> | Atlantico.fr
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Selon les spécialistes, il y a un risque de voir une propagation du virus à grande échelle dans le monde
Selon les spécialistes, il y a un risque de voir une propagation du virus à grande échelle dans le monde
©Reuters

Peur

Une réunion européenne est prévue le 17 octobre pour discuter d'un éventuel renforcement des contrôles aux frontières de l'UE.

Ebola continue ses ravages en Afrique et entretient la peur dans le monde et notamment en Espagne. A Madrid, les dernières informations sur l'état de santé de l'aide-soignante infectée par le virus ne sont pas bonnes. Teresa Romero serait dans un "état grave" depuis jeudi soir. Elle faisait partie de l'équipe ayant soigné deux religieux espagnols rapatriés d'Afrique, et atteints par le virus. "Elle a dû être intubée" a indiqué son frère, alors que l'hôpital admettait que son état s'était "dégradé". Il a également précisé que l'équipe médicale allait "essayer un autre médicament".

Jeudi, de nouvelles révélations sur l'impréparation espagnole ont renforcé les craintes sur la découverte de nouveaux cas et un risque de contagion à grande échelle. Juan-Manuel Parra, médecin urgentiste de 41 ans, a ainsi décrit dans un rapport la journéequ'il a vécue lundi en portant assistance à l'aide-soignante, sans protection suffisante, renforçant l'idée que l'ensemble du système de prise en charge d'Ebola en Espagne est à revoir. Par "précaution" vu son exposition directe au virus, il a été hospitalisé lui aussi mercredi soir à l'hôpital Carlos III de Madrid.

Selon le docteur Juan Manuel Parra, lui et son équipe ont assistée l'aide-soignante pendant des heures lundi avec des combinaisons de protection de base dans un hôpital voisin de son domicile. Sept personnes supplémentaires ont été été admises par mesure de précaution jeudi à Carlos II. Face à ces révélations, l'inquiétude grandit. Le Dr Tom Frieden, directeur des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) n'a d'ailleurs pas été des plus rassurants. "Depuis trente ans que je travaille dans la santé publique, la seule chose comparable a été le sida" a-t-il déclaré.

En Afrique, le président de la Sierra Leone Ernest Bai Koroma a lancé un cri d'alarme indiquant que la réponse internationale devait être plus rapide. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a lui estimé qu'il fallait multiplier "par 20" l'aide actuelle pour espérer enrayer la maladie. Sur le terrain en Guinée ou au Liberia, la situation reste difficile et de nombreux cas sont recensés chaque jour.

Washington et Ottawa ont annoncé le renforcement du contrôle des voyageurs en provenance des pays africains touchés par Ebola. En Europe, le Royaume-Uni a prévu l'introduction "d'un dépistage renforcé dans un premier temps concernant les aéroportsde Heathrow et Gatwick et les terminaux Eurostar" pour les personnes en provenance du Liberia, de Sierra Leone et Guinée. Marisol Touraine a quant à elle déclaré que la France travaillait à obtenir un renforcement des contrôles au départ auprès des pays touchés par l'épidémie, le contrôle à l'arrivée des voyageurs n'étant pas "la solution miracle". Une réunion européenne est prévue le 17 octobre pour discuter d'un éventuel renforcement des contrôles aux frontières de l'UE.

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