DSK hausse le ton mais reconnaît "une sexualité plus rude que la moyenne"<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Société
DSK hausse le ton mais reconnaît "une sexualité plus rude que la moyenne"
©

Enervement

Au deuxième jour de son audition par le tribunal correctionnel de Lille, l'ancien patron du FMI a continué à critiquer "la fausse logique continuelle" de l'accusation dans le dossier.

Dominique Strauss-Kahn est apparu agacé ce mercredi à Lille. Au deuxième jour de son audition par le tribunal correctionnel, l'ancien patron du FMI a écouté religieusement le témoignage de Jade, la deuxième prostituée de l'affaire avant de contre-attaquer. "Je commence à en avoir un peu assez. Les comportements que j'ai (...) n'ont de sens que s'ils impliquent que cela nécessite d'avoir des prostituées, ce qui est absurde. Sauf à vouloir me faire comparaître devant les juges pour pratiques dévoyées, ce qui n'existe plus" explique DSK faisant une allusion à la sodomie.

Tout au long de son audition, l'ancien ministre s'est donc indigné que la rudesse de ses pratiques sexuelles puisse être considérée comme une preuve à charge. Sa "brutalité" dans les relations sexuelles rapportées par plusieurs participantes aux soirées incriminées ne s'explique-t-elle que parce que ces femmes étaient des prostituées et qu'il le savait ? "Je dois avoir une sexualité qui par rapport à la moyenne des hommes est plus rude. Que certaines femmes ne l'apprécient pas, c'est leur droit, qu'elles soient prostituées ou pas" a dit DSK.

Plus tôt, Jade la protituée avait éclaté en sanglots lorsque le président du tribunal lui a demandé  d'expliquer ce qu'il s'est passé dans la chambre d'hôtel bruxelloise de DSK en automne 2009. "Chaque fois que je vois sa photo, je revis cet empalement de l'intérieur qui me déchire dedans, parce qu'aucun client n'aurait jamais fait ça. (...) Si j'étais libertine, il m'aurait quand même posé la question. Pour m'avoir infligé ce qu'il m'a infligé, il ne pouvait avoir que peu de respect pour moi" raconte-telle. DSK reprend la parole : "la pratique sexuelle peut ne pas plaire à Jade, elle peut appeler ça de l'abattage, mais cela ne veut pas dire que ce sont des prostituées".

L'ancien patron du FMI dénonce la fausse logique continuelle" de l'accusation dans le dossier. DSK explique encore que sur quatre épisodes en sa présence de Jade dans des hôtels en Europe, il "ne se passe rien" à trois reprises. "Et on voudrait me dire qu'elle était là pour moi et que je devrais m'en rendre compte ?" lance-t-il alors. 

Puis DSK reste sur ses positions. Il ne savait pas qu'il s'agissait de prostituées. "Dans les soirées privées, je n'ai jamais entendu parler de prostituées" a-t-il dit de nouveau avant d'être interrompu par l'avocat de la défense, "mais vous savez que ça existe ?" Dominique Strauss-Kahn rétorque : "Moui... Je sais que ça existe. C'est comme les poissons volants : ça existe mais c'est pas le plus fréquent".

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !