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Donald Trump ne débattra pas avec les autres candidats à la primaire républicaine pour 2024
Donald Trump ne débattra pas avec les autres candidats à la primaire républicaine pour 2024
©SAUL LOEB / AFP

Snobisme calculé

Décidé à apparaître au dessus de la mêlée et dans un dialogue direct avec sa base, l'ancien président et candidat à la présidentielle a justifié son refus de participer aux débats de la primaire républicaine pour l'élection présidentielle de 2024 en arguant que "le public sait qui je suis et quelle présidence réussie j'ai exercée".

Donald Trump a décidé de se priver d'un exercice auquel il était pourtant réputé exceller. L'ancien président américain a annoncé dimanche son refus de participer aux débats des primaires du Parti républicain, dont le premier a lieu mercredi, se justifiant en clamant que "le public sait qui je suis et quelle présidence réussie j'ai exercée, avec l'indépendance énergétique, des frontières et une armée fortes, les plus importantes réductions d'impôts et de réglementations, pas d'inflation, l'économie la plus forte de l'Histoire, et bien d'autres choses encore", a-t-il énoncé, en exclusivité sur sa plateforme Truth Social.

Tout à son style habituel, le républicain a martelé "JE NE PARTICIPERAI DONC PAS AUX DÉBATS!", tout en affirmant bénéficier de 62% des intentions de vote aux primaires républicaines. Ce score, issu des derniers sondages, le place avec 46 points d'avance sur son rival le mieux placé, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, largement en perte de vitesse après une période prometteuse. De quoi donner matière aux railleries de M. Trump, jugeant que Ron DeSantis "s'écrase comme un oiseau malade".

Alors que les primaires du parti républicain sont prévues pour dans cinq mois, afin de désigner le candidat républicain à la présidentielle américaine de 2024, Donald Trump paraît bien parti pour l'emporter, notamment grâce au soutien de sa base, dite MAGA (Make America Great Again), plus fort que jamais. Mais ses déboires judiciaires pourraient entraver sa tentative de retour à la Maison Blanche.

Le parti organise un premier débat républicain mercredi à Milwaukee, ville populaire du nord-est des Etats-Unis, et accueillera sept candidats, dont le gouverneur du Dakota du Nord Doug Burgum, l'ancien vice-président de Donald Trump Mike Pence, son ancienne ambassadrice à l'ONU Nikki Haley et le sénateur de Caroline du Sud Tim Scott. Tous ceux là sont pour l'instant à la traîne dans les sondages.

Les trois candidats sérieux à se rendre au débat seront Ron DeSantis, gouverneur de Floride, l'homme d'affaires Vivek Ramaswamy et l'ancien gouverneur du New Jersey Chris Christie. M. DeSantis est toujours le préféré pour la place de premier dauphin acquise dans les sondages menés en Iowa et dans le New Hampshire, premiers Etats à voter aux primaires mais ses prestations prochaînes seront fortement scrutées, le candidat étant plutôt sur une pente descendante depuis les couacs de sa politique de confrontation avec le géant Disney sur ses terres de Floride.

Mais si Donald Trump conserve une forte avance dans les sondages, certains de ses proches craignent que ses rivaux puissent capter la lumière des projecteurs en son absence et en profitent pour lancer une dynamique. En 2016 déjà, un débat manqué avait fait perdre l'Iowa à Donald Trump au profit du sénateur texan Ted Cruz. L'absence de l'ex-président à Milwaukee pourrait donc s'avérer une aubaine pour Ron DeSantis et les autres concurrents.

Déjà se pose la question de la loyauté de Trump au parti républicain et aux règles des primaires. Par principe, les candidats doivent s'engager "à honorer la volonté des électeurs aux primaires" et à soutenir le vainqueur, quel qu'il soit. Or, Donald Trump a déjà déclaré qu'il ne signerait pas cet engagement, et le cas de l'élection en 2020 a prouvé que le milliardaire encaissait mal les défaites. De quoi donner des sueurs froides au parti républicain, qui pourrait se retrouver confronté à une situation inédite, et pour laquelle aucune procédure n'est réellement prévue.

BFMTV

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