Crise éditoriale
Directeur du Monde, poste de toutes les tensions au journal du soir
En refusant le directeur proposé par les propriétaires, les journalistes du quotidien ont voulu réaffirmé leur indépendance face au trio d'actionnaires.
Les tensions sont palpables au Monde. Le vote du nouveau directeur de la rédaction a tourné court. Jérôme Fenoglio, candidat des actionnaires n'a pas obtenu les 60% requis pour être nommé à ce poste et a d'ores et déjà abandonné la course pour éviter d'être "le directeur issu d'un coup de force des actionnaires."
Ces derniers (Pierre Bergé, Xavier Niel et Mathieu Pigasse) souhaitaient pourtant que la société des rédacteurs du Monde (SRM) puisse "considérer à nouveau les qualités de Jérôme Fenoglio, de son équipe et de son projet éditorial." Il faut dire que la place de directeur cristallise toutes les tensions tant avec la rédaction qu'entre les actionnaires.
"Ce maillon subit les tensions et les mésententes entre les trois actionnaires du Monde, trois personnalités très différentes, exigeantes et parfois désunies" souligne Marc Baudriller de Challenges. Car Jérôme Fenoglio semble être le seul candidat qui puisse à convenir aux trois.
Surtout les journalistes cherchent à garder la main sur l'indépendance du journal, notamment après certaines attaques de Pierre Bergé, président du Conseil de surveillance, contre des articles ou des journalistes du quotidien. "Les actionnaires sont, eux, face à un choix stratégique à haut risque" affirme Marc Baudriller. Un passage en force et c'est la fronde assurée. Un recul et ce sont d'âpres et longues négociations qui s'entament, à deux ans de la présidentielle.
En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.
Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !