Covid-19 : Jean Castex annonce que 20 départements sont placés sous « surveillance renforcée » avant de potentielles nouvelles restrictions le 6 mars<!-- --> | Atlantico.fr
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Le Premier ministre, Jean Castex, s'est exprimé lors d'une conférence de presse sur l'évolution de la pandémie et de la campagne vaccinale. 20 départements sont placés en "surveillance renforcée".
Le Premier ministre, Jean Castex, s'est exprimé lors d'une conférence de presse sur l'évolution de la pandémie et de la campagne vaccinale. 20 départements sont placés en "surveillance renforcée".
©STEPHANE DE SAKUTIN / POOL / AFP

« Tout faire pour retarder le confinement »

Le Premier ministre, Jean Castex, a fait le point sur la situation sanitaire lors d’une nouvelle conférence de presse ce jeudi 25 février. Le nombre de contaminations atteint un niveau préoccupant dans de nombreux départements. Si la situation se dégrade, des mesures renforcées entreront en vigueur à compter du 6 mars.

Le Premier ministre, Jean Castex, et le ministre de la Santé, Olivier Véran, ont pris la parole ce jeudi 25 février lors d'une nouvelle conférence de presse, quelques jours après l'annonce de l’instauration d’un confinement le week-end dans les Alpes-Maritimes et dans l’agglomération de Dunkerque.

Selon Jean Castex, « la situation sanitaire de notre pays s'est dégradée. Nous avons compté plus de 30.000 cas positifs hier, un chiffre plus atteint depuis novembre dernier. Après plusieurs mois avec un plateau à 15.000 cas, le virus gagne du terrain depuis une semaine. Le virus progresse en France comme presque partout en Europe, même dans les pays qui ont confiné […] Cela fait presque un an que nous faisons face à la plus grande crise sanitaire de notre histoire récente ».

Malgré ces données et ce constat sur l’évolution de l’épidémie, le Premier ministre a expliqué qu'il fallait « tout faire pour retarder le confinement. J'entends certains appeler à un confinement dur et immédiat pour nous débarrasser en quatre semaines du virus. Malheureusement, c’est loin d’être aussi simple. Le confinement est un levier auquel nous devons recourir quand on ne peut pas faire autrement. Il faut le retarder. Notre objectif reste le même : tenir, préserver nos hôpitaux, notre mode de vie et l’éducation de nos enfants. C’est la colonne vertébrale de notre action. En contrepartie, le choix de ne pas confiner c’est d'être très réactif. En engageant des actions ciblées. […] Cette décision de ne pas confiner s’est avérée la bonne car elle nous a permis de gagner du temps. Et, pendant ce temps notre activité économique ne s'est pas effondrée et les écoles ont pu rester ouvertes. Grâce aux efforts de tous, nous avons réussi à stabiliser l'épidémie. C'est une réussite collective ».

Le variant anglais concerne désormais près de la moitié des personnes contaminées en France, selon Jean Castex :

« Il se passe quelque chose depuis quelques jours. L’apparition la plus évidente est l'apparition des souches variantes dont nous mesurons la progression jour après jour. La plus répandue dans notre pays est le variant anglais, qui concerne désormais à peu près la moitié des personnes contaminées ».

La situation se dégrade dans 20 départements d’après les informations communiquées par le Premier ministre :

« La situation épidémiologique et hospitalière dans d'autres agglomérations suscite une vigilance maximale car les indicateurs se dégradent : un niveau d'incidence élevé, autour ou supérieur à 250 cas pour 100.000 habitants, une part de variants supérieure à 50%, une pression hospitalière proche du seuil critique et une circulation virale qui a tendance à s'accélérer sérieusement ».

Des mesures plus strictes pour freiner l’épidémie de Covid-19 pourraient être déployées dans les semaines à venir pour ces départements, selon Jean Castex :

« Nous ferons un point au terme des concertations la semaine prochaine et nous déciderons alors si et seulement si la situation continue à se dégrader, nous prendrons des mesures renforcées qui prendront effet à compter du 6 mars ».

Les départements concernés recouvrent toute l'Ile-de-France, le Rhône, les Bouches-du-Rhône, une grande partie des Hauts-de-France, la Drôme, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle ou encore l'Eure-et-Loir.

Des concertations avec les élus locaux vont avoir lieu et des mesures similaires à celles prises à Dunkerque ou dans les Alpes-Maritimes pourraient donc être prises et appliquées dans les prochaines semaines.

Jean Castex et Olivier Véran se sont également exprimés sur la campagne de vaccination lors de cette conférence de presse. 2,5 millions de doses de vaccins ont été administrées depuis le début de la campagne vaccinale.

Selon le Premier ministre, « la France est en tête pour la vaccination des personnes les plus exposées à la Covid. L’âge moyen des personnes vaccinées est en France de 72 ans contre 65 en Allemagne et 55 en Italie. Plus de la moitié des résidents en Ehpad ont été vaccinés. Nous constatons que le virus circule moins chez les personnes âgées qu’en population générale. L’incidence baisse chez les plus de 80 ans. Les effets de la campagne vaccinale commencent à se faire ressentir sur nos citoyens les plus âgés. […] D’ici fin mars, les deux-tiers des plus de 75 ans seront vaccinés et nous ouvrirons début avril aux personnes de plus de 65 ans ».

Alors que la campagne de vaccination pour les Français de 50 à 64 ans avec comorbidités a commencé le 25 février, Olivier Véran  a annoncé que les 65-75 ans accéderont à la vaccination « quoi qu'il arrive d'ici le mois d'avril ».

Olivier Véran a fait également le point sur les « traitements innovants » qui pourraient permettre d’éviter et de limiter l'apparition de formes graves du Covid-19. L'Interferon, en cours d'études cliniques en France, est « une manière pour l'organisme de réagir face à des infections ». La seconde nouveauté thérapeutique concerne les « anticorps monoclonaux », selon le ministre de la Santé.

Selon Jean Castex, « les douze derniers mois resteront dans l’histoire comme une épreuve exceptionnelle, pour ses contraintes inédites et par les ressources scientifiques, médicales, financières, morales, psychologiques qu’elle a engendré. Cette épidémie, nous en verrons le bout. La progression de la campagne vaccinale nous fait fixer un cap, celui du printemps. D’ici là nous devons tenir ensemble, poursuivre nos efforts, rester vigilants et solidaires sur le plan collectif. Nous devons adapter nos mesures sans retard, ni précipitation. Dans la recherche des bons équilibres avec les élus et les territoires. Dans la transparence et la vérité ».

Le Monde

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