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Jacques Chirac sera jugé
en son absence
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Échappatoire

Comme ses avocats l'avaient demandé, l'ancien président n'aura pas à assister à son procès.

[Mis à jour lundi 6, 19h]

Jacques Chirac sera jugé en son absence au procès des emplois fictifs de la ville de Paris. Le président du tribunal correctionnel de Paris, Dominique Pauthe, a accepté la demande de ses avocats de l'excuser pour raison médicale.

Selon ses proches, l'ancien président souffrirait de troubles de la mémoire, ce que confirme un rapport médical. Sa fille adoptive, Anh Dao Traxel, a raconté aujourd'hui qu'il ne l'avait pas reconnue alors qu'ils se croisaient par hasard en février dernier et l'a décrit comme un "vieil homme malade".

[Mis à jour lundi 5, 18h]

La décision du tribunal, qui doit trancher sur la présence de Jacques Chirac à son procès, est attendue ce soir ou demain.

[Mis à jour lundi 5, 15h30]

Le parquet a demandé au tribunal "d'accepter" que Jacques Chirac soit représenté par ses avocats au procès des emplois présumés fictifs de la Ville de Paris. Un peu plus tôt, son conseil Me Jean Veil avait fait cette demande, affirmant que l'ancien président n'est "plus dans une situation aujourd'hui de se souvenir de faits qui ont plus de 20 ans".

[Mis à jour lundi 5, 14h]

Le procès de Jacques Chirac dans l'affaire des emplois présumés fictifs de la Ville de Paris s'est ouvert à 13h40 au tribunal correctionnel de Paris. Comme prévu, l'ancien président de la République, qui ne serait pas en mesure d'assister au procès car souffrant d'une forme de la maladie d'Alzheimer, n’était pas présent.

[Mis à jour dimanche 4, 13h]

Un rapport médical commandé par la famille Chirac et transmis aux magistrats du tribunal de Paris indique que Jacques Chirac pourrait ne pas être capable de comparaître à son procès, d'après Le Monde. L'ancien président souffrirait d'un trouble neurologique de nature à l'empêcher de se souvenir précisément du passé, d'après cette expertise conduite par le professeur Olivier Lyon-Caen, chef du service de neurologie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris.

Selon le Journal du Dimanche, l'affection neurologique dont souffre l'ancien Président s'appelle l'anosognosie et qui est une forme de la maladie d'Alzheimer. Principal symptôme des patients qui en sont atteint, souvent après un AVC comme ce fut le cas de Jacques Chirac alors qu'il était encore à l'Elysée en 2005, ils oublient qu'ils oublient et ne sont pas conscients de leurs difficultés. 

Dans un communiqué publié samedi par ses avocats, "il sollicite donc que ses avocats puissent le représenter et porter sa voix durant ces audiences".

Le rapport est pourtant accompagné d'une lettre de Jacques Chirac dans laquelle ce dernier indique qu'il demande à être traité comme un justiciable ordinaire. Le sujet est douloureux pour sa famille qui aurait préféré que ne soit pas révélée l'affection dont souffre l'ancien Président tout en voulant éviter qu'il soit dit que Jacques Chirac se dérobe à son procès. Seul membre de la famille à s'exprimer, son gendre -et ancien secrétaire général de l'Elysée- Frédéric Salat-Baroux a fait savoir que "Jacques Chirac n’a plus de mémoire pour assister à son procès, mais de toutes ses forces il souhaite qu’il aille à son terme. Son état de santé s’est aggravé depuis quelques mois. Sa présence ne peut pas avoir lieu dans des conditions humaines et de dignité".

 La balle est maintenant dans le camp du président de la 11e chambre du tribunal de Paris, Dominique Pauthe. Il devra décider s'il demande une contre-expertise médicale, ou s'il repousse sine die la comparution de Jacques Chirac. Si la deuxième hypothèse est retenue, le sort de ses neuf co-prévenus devra être déterminé.

Lu sur le Figaro.fr

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