Un coup d'Etat a été perpétré par l'armée en Birmanie ce lundi 1er février et l'état d'urgence a été proclamé pour une durée d'un an. La cheffe du gouvernement civil, Aung San Suu Kyi, a été arrêtée et des généraux ont été placés aux principaux postes du pouvoir.
Ce coup d'Etat intervient alors que le Parlement issu des dernières législatives devait entamer sa première session dans la journée.
Les militaires ont précisé qu'ils souhaitaient préserver la "stabilité" de l'Etat, lors d'une annonce diffusée à la télévision.
Ils ont notamment accusé la commission électorale de ne pas avoir remédié aux "énormes irrégularités" qui ont eu lieu, selon eux, lors des législatives de novembre, remportées massivement par le parti d'Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).
Le président de la République, Win Myint, a lui aussi été arrêté.
Les télécommunications, portables et internet, ont été également perturbées, selon l'ONG spécialisée Netblocks.
Selon le communiqué de l'armée, le général Min Aung Hlaing va désormais concentrer les pouvoirs "législatif, administratif et judiciaire", tandis qu'un autre général, Myint Swe, a été désigné président par intérim.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a "condamné fermement" l'arrestation d'Aung San Suu Kyi.
Dans un "message au peuple", Aung San Suu Kyi a exhorté la population à "ne pas accepter" ce putsch militaire, d’après une lettre diffusée sur les réseaux sociaux par son parti.
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