Aurélie Filippetti rassurée par Arthur après le transfert de sa holding au Luxembourg

Pas de "scandale Depardieu" pour Arthur. C’est en tout cas ce que l’on peut déduire de l’échange téléphonique qu’ont eu Aurélie Filippetti et l’animateur français vendredi 22 février dans la matinée. Selon le cabinet de la ministre de la Culture : "La ministre s’est entretenue avec Arthur qui a pu lui détailler le fonctionnement de ses sociétés. Il lui a donné des assurances quant à leur fonctionnement et leur implantation fiscale"."La ministre de la Culture se réjouit de cet échange et de la bonne foi d’Arthur", a ajouté le cabinet.

Plus tôt dans la journée, on était pourtant passé à deux doigts du psychodrame, lorsque Mme Filippetti avait réagi vivement à l’information qui stipulait que l’animateur et producteur Arthur transférait de Paris à Luxembourg sa holding AWCG afin de se développer à l’international, tout en continuant de payer ses impôts en France : "J’ai lu ses déclarations où il explique que ce n’est pas pour des raisons fiscales (qu’il part au Luxembourg, ndlr), alors il faudra qu’il explique pourquoi, parce que je connais bien le Luxembourg, et c’est sans doute pas pour le climat qu’il y va", avait alors réagi Aurélie Filippetti sur Canal+. "Des gens ont moins de sens civique que d’autres. On verra quand ces gens viendront frapper aux portes des chaînes de télévision françaises. (...) Il faudra être vigilant."

"Si jamais il y a de l’argent public qui intervient, ou si les chaînes relèvent du service public, il faudra être vigilant", avait répété la ministre. "Je n’ai pas envie que l’on fasse de traitement de faveur pour des gens qui ne serrent pas les coudes avec l’immense majorité des Français qui ne sont pas dans les mêmes conditions qu’eux dans leur vie quotidienne", avait poursuivi Aurélie Filippetti.

Dans l’entourage d’Arthur, on a précisé que l’animateur-producteur "n’avait pas travaillé pour le service public depuis 1994"."Il vit et paye ses impôts en France et a produit plus de cent heures de programmes sans avoir jamais demandé d’aide au Centre national du cinéma".