Attentat contre Samuel Paty : la collégienne à l’origine de la polémique et des accusations contre l’enseignant aurait avoué avoir menti<!-- --> | Atlantico.fr
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La rédaction du Parisien révèle de nouveaux éléments sur le témoignage et les mensonges de la jeune collégienne qui avait accusé Samuel Paty d'avoir stigmatisé certains de ses élèves.
La rédaction du Parisien révèle de nouveaux éléments sur le témoignage et les mensonges de la jeune collégienne qui avait accusé Samuel Paty d'avoir stigmatisé certains de ses élèves.
©PASCAL GUYOT / AFP

Révélations

Selon des informations du Parisien, l’élève qui avait accusé Samuel Paty d’islamophobie a avoué avoir menti. Elle n’était pas présente lors du cours sur la liberté d'expression.

La rédaction du Parisien vient de publier de nouvelles révélations sur la collégienne qui accusait Samuel Paty d’avoir stigmatisé les élèves musulmans lors d’un cours dispensé le 6 octobre, dix jours avant son assassinat. Selon les informations de la rédaction du Parisien, Z., l'adolescente à l'origine de la polémique qui a conduit à l'assassinat de ce professeur d'histoire de Conflans-Sainte-Honorine, a reconnu lors de sa garde à vue puis devant le juge antiterroriste qu'elle n'avait pas assisté au cours de l'enseignant sur la liberté d'expression.

Ce mensonge s'inscrivait en réalité dans un contexte familial particulier. Selon nos confrères du Parisien, la jeune fille était complexée par la réussite scolaire de sa sœur jumelle. Z. n'aurait pas osé avouer à son père les motifs réels de son exclusion peu avant le drame. La collégienne a été exclue suite à son mauvais comportement. La jeune fille était scolarisée en 4e au collège du bois d'Aulne.

Elle avait accusé Samuel Paty d'avoir stigmatisé les élèves musulmans lors d'un cours intitulé « Situation de dilemme : être ou ne pas être Charlie » le 6 octobre 2020.

L’enseignant a été décapité dix jours plus tard.

Selon la version mensongère de la jeune fille, Samuel Paty aurait demandé aux élèves de confession musulmane de lever la main puis de sortir de la classe afin qu'il puisse montrer une caricature du prophète Mahomet nu publiée par Charlie Hebdo.

Z. avait prétendu avoir manifesté sa réprobation contre ce recensement confessionnel auprès du professeur, ce qui lui aurait valu une exclusion de deux jours. Ces éléments étaient des mensonges, selon les révélations du Parisien.

La jeune fille avait déposé plainte contre l'enseignant pour « diffusion d'image pornographique » le 8 octobre.

Suite à des accusations d'islamophobie au sein du collège, une polémique avait alors éclaté. Elle avait été relayée et amplifiée sur les réseaux sociaux par Brahim Chnina, le père de l'élève, et Abdelhakim Sefrioui, un militant islamiste fiché S, selon la rédaction du Parisien.

Abdoullakh Anzorov, le futur terroriste de 18 ans radicalisé depuis plusieurs mois, a notamment découvert cette polémique et ces accusations mensongères sur les réseaux sociaux.

Mais après l'assassinat de Samuel Paty, les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste (SDAT) avaient fait une découverte majeure. Plusieurs camarades de Z. ont affirmé qu'elle n'était pas présente lors du cours.

Samuel Paty n'aurait également forcé aucun élève musulman à évacuer la salle ce jour-là mais proposé, au contraire, à ceux qui pourraient être choqués de fermer les yeux.

Selon la rédaction du Parisien, c'est seulement lors de son avant-dernière audition que l'adolescente se rétracte. Z. explique aux policiers qu'elle n'a jamais vu les caricatures projetées par Samuel Paty, ni le 5, ni le 6 octobre. C'est une fille de sa classe qui lui en a parlé le mercredi 7, au lendemain du cours sur la liberté d'expression auquel elle n'a pas assisté en raison de son exclusion. Cette exclusion était motivée par son absentéisme chronique. La jeune fille aurait délibérément menti à son père pour éviter de le décevoir.

Après une période de cours par correspondance, Z. a repris aujourd'hui sa scolarité loin du collège du bois d'Aulne.

Contacté par Le Parisien, l'avocat de Z., Maître Mbeko Tabula refuse « que l'on fasse porter la responsabilité de cette tragédie sur le mensonge d'une gamine de 13 ans. C'est le comportement excessif du père qui enregistre et poste une vidéo incriminant le professeur qui conduit à cet engrenage. Ma cliente a menti mais même si cela avait été vrai, la réaction de son père aurait été tout autant disproportionnée ».

Depuis sa mise en examen, Brahim Chnina est écroué à Fresnes.

Le Parisien

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