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Attaques de Paris : qui était Ismaël Omar Mostefaï, l’un des kamikazes du Bataclan ?
©Reuters

Enquête

Identifié par un doigt, l'un des kamikazes du Bataclan était un délinquant français d'origine algérienne, fiché pour radicalisation depuis 2010.

L'un des preneurs d’otages qui ont fait exploser vendredi soir leur ceinture d’explosifs au Bataclan, à Paris, était un français né le 21 novembre 1985 dans l'Essonne. Il a "fait l’objet en 2010 d’une fiche S pour radicalisation", mais "n’a par contre jamais été impliqué dans un dossier de filière ou d’association de malfaiteurs terroriste", a souligné samedi soir le procureur de la république de Paris, François Molins, lors d'une conférence de presse.

Selon France Info, l'homme était proche d'Amédy Coulibaly, le tueur de l'Hyper Cacher, lui aussi "fiché S".

Présenté comme un "jeune père de famille aux racines algériennes" par Le Journal du Centre, il a deux frères et deux soeurs. "Les enquêteurs envisageaient que l’un des deux autres tueurs du Bataclan puisse être l’un de ces deux frères", indique le journal. Le 

L'un de ses frères, âgé de 34, s’est présenté de lui-même à l’hôtel de police de Créteil (Val-de-Marne). Avant d'être placé en garde à vue, il a expliqué la voix tremblante à l'AFP son incrédulité : "C’est un truc de fou, c’est du délire… Moi, hier, j’y étais sur Paris et j’ai vu comment c’était la merde !" Son père a lui été interpellé à Romilly-sur-Seine (Aube) et placé en garde à vue. Le kamikaze avait coupé les points avec son frère depuis plusieurs années, a-t-il expliqué. Il pensait qu'Ismaël Omar Mostefaï était "parti au bled", en Algérie. "C’est quoi le rapport avec nous ? On est en froid depuis des années !", a pour sa part lancé la femme du frère, en pleurs, qui a également été interpellée samedi soir. 

Ismaël Omar Mostefaï était bien connu des services de police. Il a été huit fois condamné entre 2004 et 2010 (conduites sans permis, outrages, soupçons, mais non confirmés, d’être lié aux trafics locaux de stupéfiants) mais jamais incarcéré. Il a été repéré, en 2010 justement, pour sa tendance présumée à se radicaliser.

Le kamikaze, qui avait fréquenté la mosquée de Lucé, dans la banlieue de Chartres, aurait selon le Journal du Centre suivi un islamiste radical marocain, qui serait venu plusieurs fois de Belgique "pour faire du prosélytisme". Des riverains du quartier de La Madeleine, à Chartres, expliquent qu'il avait quitté la ville "depuis deux, voire trois ans".

Selon Le Monde, qui cite des sources policières, il aurait séjourné en Syrie entre l'automne 2013 et le printemps 2014. Les enquêteurs tentent de confirmer ce séjour.

Lu dans Le Monde

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