Affaire Cahuzac suite mais certainement pas fin. En deux jours, l'annonce de Jérôme Cahuzac a bouleversé l'échiquier politique. Tant à droite qu'à gauche, les hommes politiques s'indignent des révélations de l'ancien ministre du Budget. Oui l'ancien chirurgien a bien détenu un compte dans une banque suisse. Mis en examen pour blanchiment de fraudes fiscales, Jérôme Cahuzac est au plus mal. Et difficile de dire que ses anciens collègues du gouvernement prennent sa défense. Et ce n'est pas la déclaration ce jeudi du Premier ministre qui va modifier la donne.
Car Jean-Marc Ayrault a écrit à Jérôme Cahuzac pour lui demander de "renoncer à ses indemnités" d'ancien ministre, a annoncé Matignon sur son compte Twitter. Les anciens ministres touchent des indemnités pendant six mois après leur départ du gouvernement. C'est à ce traitement que doit renoncer Jérôme Cahuzac, selon le chef du gouvernement. L'incendie déclenché par les aveux de Jérôme Cahuzac a poursuivi ses ravages jeudi : l'opposition exige de François Hollande des gestes beaucoup plus forts que ses mesures de moralisation de la vie publique, avec un remaniement. En déplacement au Maroc, le chef de l'Etat a jusqu'à présent soigneusement évité l'affaire Cahuzac. Ce scandale tombe au plus mal pour un président déjà au plus bas, comme son Premier ministre, dans les sondages.
Avec 27% de cote de confiance dans le baromètre mensuel TNS Sofres pour Le Figaro Magazine -réalisé avant les aveux de Jérôme Cahuzac- il enregistre le plus bas taux enregistré depuis 1981 par un président au 11e mois de son mandat.
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