Affaire Bettencourt : les juges d'instruction évoquent "une pression" <!-- --> | Atlantico.fr
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Le procureur général aurait cotoyé Eric Woerth quand celui-ci était conseiller parlementaire d'Alain Juppé
Le procureur général aurait cotoyé Eric Woerth quand celui-ci était conseiller parlementaire d'Alain Juppé
©Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé

Justice

Le 10 mai, le procureur de la République annonçait qu'il requérait un non-lieu pour Eric Woerth et Patrice de Maistre alors que la magistrate avait requis des renvois en correctionnelle pour les deux hommes

L'affaire Bettencourt - qui était déjà bien complexe - prend encore un nouveau tournant. Les juges d'instruction en charge de cette affaire ont écrit à la Cour d'appel de Bordeaux pour dénoncer "une pression" du parquet dans le volet trafic d'influence concernant Eric Woerth, obligeant le procureur général André Ride à une mise au point, a révélé mercredi Le Monde.

Pour mémoire, le 10 mai, le procureur de la République Claude Laplaud annonçait par communiqué de presse qu'il requérait un non-lieupour Eric Woerth et Patrice de Maistre, l'ancien homme de confiance de Liliane Bettencourt, dans le volet "trafic d'influence". Or, la magistrate en charge de cet aspect de l'affaire au parquet de Bordeaux avait conclu à des réquisitions de renvoi des deux hommes devant le tribunal correctionnel.

Selon le quotidien du soir, le procureur général près la Cour d'appel de Bordeaux, André Ride, aurait fait connaître son désaccord (sur la décision de la magistrate) au procureur de la République Claude Laplaud, dont il est le supérieur hiérarchique. Le quotidien souligne également qu'André Ride a été en 1995 le conseiller justice de l'UMP Alain Juppé, alors Premier ministre. A cette occasion, il aurait côtoyé brièvement Eric Woerth, alors conseiller parlementaire du Premier ministre. L'intéressé n'a pas souhaité faire de commentaires sur une éventuelle proximité avec l'ex-ministre du Budget.

M. Ride a assuré qu'il "n'a pas donné d'instructions à Monsieur Laplaud". Les réquisitions de non-lieu finales étant simplement issues, selon lui, de "discussions juridiques" entre magistrats du parquet et du parquet général bordelais.

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