Abus sexuels dans l'Eglise : à Lourdes, les évêques se repentent lors d’une cérémonie<!-- --> | Atlantico.fr
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Les évêques de France sont rassemblés ce samedi en cercle en face de la grotte des apparitions à Lourdes dans le cadre d'une cérémonie de repentance.
Les évêques de France sont rassemblés ce samedi en cercle en face de la grotte des apparitions à Lourdes dans le cadre d'une cérémonie de repentance.
©Valentine CHAPUIS / AFP

Hommage aux victimes

Mgr Eric de Moulins-Beaufort s'est agenouillé en signe de pénitence lors d'une cérémonie de repentance au sanctuaire de Lourdes, ce samedi. Les évêques de France, qui se sont recueillis ce samedi dans le sanctuaire marial, ont reconnu la « responsabilité institutionnelle » de l'Eglise sur la question des abus sexuels suite aux révélations du rapport Sauvé.

Les évêques de France sont rassemblés ce samedi en cercle en face de la grotte des apparitions dans le cadre d'une cérémonie de repentance à Lourdes. Une centaine de laïcs et certaines victimes de prêtres pédocriminels étaient également présents. A travers ce geste et cette cérémonie, les évêques, au nom de l'Eglise catholique, ont voulu rendre un hommage aux victimes d'abus sexuels, selon des informations du Figaro.

L'un des évêques a présenté un symbole qui sera au cœur d'un « lieu mémoriel » - probablement établi à Lourdes - en mémoire de toutes les victimes de prêtres pédophiles. Il s’agissait d’une photographie prise par une « victime » représentant un visage d'angelot triste.

Réunis en assemblée d'automne dans le sanctuaire marial national, une centaine d'évêques français ont tenté de trouver des solutions, des propositions et des réponses après la publication du rapport de la commission sur les abus sexuels dans l'Église (CIASE), le 5 octobre.

Une étape cruciale a été franchie ce vendredi 5 novembre. Les évêques de France ont acté la reconnaissance de la « responsabilité institutionnelle » de l'Eglise dans les affaires de pédocriminalité impliquant des prêtres mais aussi la « dimension systémique de ces violences » que « des fonctionnements, des mentalités et des pratiques au sein de l’Eglise» ont rendue possible.

Mgr Eric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France, a précisé que cela impliquait un « devoir de justice et de réparation ».

Ce samedi 6 novembre devant la photo de l’angelot en pleurs, lors de la cérémonie de repentance, Eric de Moulins-Beaufort a eu les mots suivants :

« Petit garçon qui t'en étais allé servir la messe, plein de fierté, petite fille qui allais te confesser le cœur plein d'espérance du pardon, jeune garçon, jeune fille, allant tout enthousiaste à l'aumônerie ou au camp scout. Qui donc a osé souiller votre corps de ses grosses mains ? Qui a susurré à votre oreille des mots que vous ignoriez ? Qui vous a imposé cette odeur qui vous imprègne ? Qui a fait de vous sa chose, tout en prétendant être votre meilleur ami ? Qui vous a entraîné dans son secret honteux ?. (…) Petit enfant qui pleure sur un pilier d'église, là où tu devrais chanter, louer, te sentir en paix dans la maison de Dieu. Nous te regardons. Désormais, nous passerons devant toi en te voyant, en t'écoutant. Ô enfant bafoué, enfant humilié, enfant profané qui survit au fond de tant d'adultes ou adolescent suicidé, nous voulons apprendre à te regarder et à entendre le cri muet de ta souffrance (…) Il est trop tard pour que nous puissions essuyer vos larmes. Il ne l'est pas de nous souvenir de vous. Votre image placée sous nos yeux, nous voudrions qu'elle imprègne nos âmes. Désormais, je ne peux entrer dans une église, pour y célébrer le mystère de la vie et de l'amour plus forts que la mort, sans porter le stigmate de votre visage qui pleure, si pauvre, si touchant, si seul, si désemparé, et si digne surtout. Tout le bien du monde ne rachète pas les pleurs d'un enfant ».

Lors de cette  « cérémonie pénitentielle » ce samedi à Lourdes, les évêques se sont agenouillés pour « demander pardon à Dieu ».

Le Figaro - Euronews

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