Présidence de l’UMP : + 14 points en 15 jours, Fillon creuse l’écart avec Copé<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Selon notre sondage Atlantico/Ifop, Fillon creuse l'écart avec Copé pour l'élection à la présidence de l'UMP.
Selon notre sondage Atlantico/Ifop, Fillon creuse l'écart avec Copé pour l'élection à la présidence de l'UMP.
©Reuters

Il ne peut en rester qu'un

SONDAGE ATLANTICO/IFOP - L'ancien Premier ministre continue de creuser l'écart avec Jean-François Copé, progressant de 14 points en deux semaines.

Jérôme Fourquet

Jérôme Fourquet

Jérôme Fourquet est directeur du Département opinion publique à l’Ifop.

Voir la bio »

La personnalité préférée pour diriger l’UMP

Qui souhaiteriez-vous comme dirigeant de l'UMP pour les prochaines années ?

(Cliquez sur l'image pour l'agrandir)

Premier fait notable : Fillon qui est très dominant. En effet, plus de 6 sympathisants sur 10 lui apporte son soutien. Cela est d’autant plus notable que la liste des candidats potentiels est assez fournie et malgré cela il n’y a pas une grande dispersion.

Le deuxième enseignement est le fait que cette domination a été renforcée puisqu’il progresse significativement. Entre les deux sondages, l’UMP a fait sa rentrée, notamment ce week-end avec l’annonce de la candidature officielle de Jean-François Copé et la « contre rencontre » organisée par Fillon et ses proches dans son fief de la Sarthe. Elle succédait à une grande interview donnée dans le Point qui avait été abondamment reprise et où il se référait à un héritage de Nicolas Sarkozy tout en marquant ses différences avec l’ancien président. Ce positionnement a été relativement payant. Une précédente étude a montré que les sympathisants de l’UMP étaient profondément attachés au bilan de Nicolas Sarkozy mais qu’il y avait un trouble sur le style du personnage, notamment sur le côté « bling bling » et sur son activisme débridé.

François Fillon n’a pas hésité à revendiquer cet héritage tout en se démarquant en termes de style, ce qui est assez habile de sa part. Il n’a repris que les éléments positifs attachés à la personne de Nicolas Sarkozy. Il s’est aussi démarqué sur la question du rythme de réduction des déficits publics. En effet, il a rappelé qu’il était à la tête d’un état en faillite et a noté qu’il aurait été plus loin que Nicolas Sarkozy dans ce domaine. Dans une enquête précédente, l’Ifop a montré que l’attente prioritaire des sympathisants UMP était celle de l’action sur la dette et le déficit. Je pense qu’il maximise les soutiens naturels qui se tournaient déjà vers lui.

S’il y a une prime très nette pour François Fillon, Jean-François Copé n’en bénéficie pas du tout. Cela fait un moment que ce match a commencé et que les électeurs de droite étaient au courant que Copé comptait se présenter. Son annonce de candidature n’a été une surprise pour personne et on voit dans le sondage qu’elle n’a pas servi de tremplin. Ce week-end très politique semblerait se traduire par un renforcement de l’avance de Fillon sur son principal rival.

Jean-François Copé, qui s’inscrit lui aussi dans les pas de Nicolas Sarkozy, ne bénéficie pas de cet atout. Cela est certainement dû au fait que Copé rappelle trop l’ancien président, et surtout les côtés de lui qui n’étaient pas très appréciés. S’il a la légitimité d’un secrétaire général, Fillon met dans la balance, et c’est ce qui est important pour un électorat légitimiste comme celui de droite, sa stature d’homme d’Etat.

On peut se demander aujourd’hui si la mesure auprès des sympathisants est conforme à l’avis des militants, et plus spécifiquement des plus actifs qui seront sans doute les seuls à voter. Copé mise sur une faible participation centrée sur les plus motivés qui sont généralement copéistes. C’est pour cela qu’il a de vraies chances. Pour Fillon, on pense que, comme cela avait été le cas lors de primaires socialistes, les sondages seront proches de la réalité.

Cependant, la tendance aura du mal à totalement s’inverser pour deux raisons. Tout d’abord, historiquement, cela n’a jamais été le cas pour les sondages réalisés pour les primaires socialistes de 2006 et de 2011. De plus, l’écart est très conséquent aujourd’hui. Il peut se resserrer mais la tendance aura du mal à totalement s’inverser.

Méthodologie

Ce document présente les résultats d’une étude réalisée par l’Ifop. Elle respecte fidèlement les principes scientifiques et déontologiques de l’enquête par sondage. Les enseignements qu’elle indique reflètent un état de l’opinion à l’instant de sa réalisation et non pas une prédiction.

Aucune publication totale ou partielle ne peut être faite sans l’accord exprès de l’Ifop.

La théorie statistique permet de mesurer l’incertitude à attacher à chaque résultat d’une enquête. Cette incertitude s’exprime par un intervalle de confiance situé de part et d’autre de la valeur observée et dans lequel la vraie valeur a une probabilité déterminée de se trouver. Cette incertitude, communément appelée « marge d’erreur », varie en fonction de la taille de l’échantillon et du pourcentage observé comme le montre le tableau ci-dessous :

Exemple de lecture du tableau : dans le cas d’un échantillon de 1000 personnes, si le pourcentage mesuré est de 10%, la marge d’erreur est égale à 1,8. Le vrai pourcentage est donc compris entre 8,2% et 11,8%.

____________________________________________________

[1] Enquête Ifop pour le JDD réalisée par internet du 9 au 13 août 2012 auprès d’un échantillon de 2000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Cette question n’était posée qu’aux sympathisants UMP. Dans le cadre de cette enquête, le nom de Dominique Dord était également proposé aux interviewés. Il obtenait un score de 0%.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !