Marketing hôtelier : l’affaire DSK boostera-t-elle le Sofitel New York ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Le Sofitel New York : un nouvel incontournable sur le circuit international des "rich and famous" ?
Le Sofitel New York : un nouvel incontournable sur le circuit international des "rich and famous"   ?
©Reuters

Zone franche

Le Sofitel, établissement banal de la 44e rue, est désormais plus connu dans le monde que le Waldorf. C’est une bonne ou une mauvaise chose ?

Hugues Serraf

Hugues Serraf

Hugues Serraf est écrivain et journaliste. Son dernier roman : La vie, au fond, Intervalles, 2022

 

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There's no such thing as bad publicity », est censé avoir un jour proféré Phineas T. Barnum, le fondateur du cirque du même nom. De fait, qu’il l’ait vraiment dit ou non n’a pas grande importance : l’en créditer lui a déjà fait suffisamment de publicité…

Quelques décennies plus tard, la question que l’on peut s’amuser à poser si l’on a l’esprit mal tourné (c’est mon cas), c’est celle de l’impact du cirque DSK sur l’image du Sofitel de New York. Un patron du FMI, président potentiel d’un grand pays, un temps accusé de s’être mal comporté avec l’une de vos salariées, installant malgré lui votre logo sur toutes les télés de la planète pendant des semaines, est-ce que c’est une bonne ou une mauvaise chose pour votre taux d’occupation ?

Intuitivement, on est tenté de répondre positivement. Le Sofitel, qui n’est jamais qu’un Novotel amélioré, n’est assurément pas sur la liste des grands palaces de classe internationale où descendent généralement les grands de ce monde. Et la suite 2806, dont je connais désormais la topographie avec plus de précision que celle de ma propre chambre à coucher, ne passait pas, jusqu’au 14 mai dernier, pour l’équivalent de la penthouse du Martinez de Cannes chez les « rich and famous ».

Verra-t-on le service marketing de la chaîne surfer sur l’événement et transformer les lieux en « suite DSK », comme il existe des suites Churchill ou Queen Victoria dans d’autres palaces ? Voire des chambres (officieuses) Sid & Nancy au Chelsea Hotel et Charlie Sheen au Plaza ? Les oligarques russes en goguette dans la grosse pomme abandonneront-il le Pierre ou le Waldorf au profit de cette chambre devenue mythique, histoire d’avoir des trucs marrants à se raconter  le soir à la veillée ? Après tout, le porche du Sofitel est déjà un must pour les touristes qui s’y font photographier comme s’il s’agissait d’un lieu historique et les bus de « sightseeing » n’ont pas attendu bien longtemps pour l’inclure dans leurs circuits…

Tiens, Paris Hilton, si son sens de l’humour est plus développé que son sens de la famille, pourrait bien finir par y faire son adresse new yorkaise de prédilection...

Le groupe Accor, propriétaire de l’enseigne, vient en tout cas d’annoncer une hausse exceptionnelle de son résultat opérationnel (+44 %) du premier semestre, ce qui pourrait passer pour un indice chez les spécialistes de la chose hôtelière si l’essentiel de son chiffre d’affaires ne se faisait pas sur les motels et autres Formule 1. Des hôtels de 5 à 7 plutôt que de 12h06 à 12h13, quoi...

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