Sarkozy : « L’Ukraine doit concéder des territoires à la Russie »<!-- --> | Atlantico.fr
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L'ancien président français Nicolas Sarkozy lors d'une rencontre dans une résidence de Vladimir Poutine en 2015.
L'ancien président français Nicolas Sarkozy lors d'une rencontre dans une résidence de Vladimir Poutine en 2015.
©SERGEI CHIRIKOVPOOL AFP

Poutinophile ou poutinolâtre ?

Jamais il n’aurait dû dire une chose pareille.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Dans son dernier livre, Le temps des combats, l’ancien président de la République fait part de sa vision de la France et du monde. Des confidences intéressantes.

Pour notre part, nous retiendrons celles qui ont trait à la guerre en Ukraine. Sarkozy connaît bien Poutine. Ils se sont souvent parlés et se sont vus. Des entretiens francs et amicaux. Peut être même qu’après force vodka, Sarkozy a filé sa Rolex au numéro 1 du Kremlin.

Sarkozy écrit : « la Russie a besoin  de nous et nous avons besoin de la Russie ». La première partie de ce postulat est exacte. La Russie a besoin de la technologie occidentale. La deuxième est fausse. Nous pouvons vivre et survivre sans le gaz russe.

Sarkozy va plus loin : « l'Ukraine doit concéder des territoires à la Russie ». Les territoires en question sont la Crimée et le Donbass, ayant été, il y a quelques années, arrachés à l’Ukraine par la force et annexés par la Russie. Une annexion qui n’est pas reconnue par la communauté internationale.

Sur le papier, et sur le papier seulement, Sarkozy n’a pas tort. La Crimée et le Donbass sont à majorité russophone et il est bien peu probable qu’ils reviennent un jour à l’Ukraine, même si Zelensky dit vouloir les récupérer.

Si Sarkozy n’était pas aussi sensible aux charmes du maître du Kremlin, voilà ce qu’il aurait pu dire :

« Cher Vladimir, tu as déjà la Crimée et le Donbass. Tu devrais t’en contenter. » Il ne l’a pas dit et a préféré s’en prendre à Zelensky . 

S'il y a une chose que l’ancien président ignore ou feint d’ignorer, c’est le projet affiché de Poutine de faire capituler l’Ukraine et d’installer à Kiev un satrape pro russe. Il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

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