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Halte aux caricatures ! Redonnons 
à la France le goût de la liberté
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Égalité, fraternité, et ?

La liberté, pilier de la République française. Cette valeur passe souvent à la trappe des débats politiques au cœur de cette campagne. Elle est pourtant la garante de notre démocratie et pourrait être remise au goût du jour dans de nombreux domaines : économie, législation, Europe.

Hervé Mariton

Hervé Mariton

Hervé Mariton est ancien ministre, député-maire de Crest, délégué  général de L’UMP chargé du projet, et président de Droit au Cœur.

 

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Tribune écrite par Hervé Mariton, Guillaume Aoust et Matthieu Labbé pour Réforme et Modenité

L’enjeu de l’élection présidentielle de mai 2012 est l’avenir de la France, un grand pays qui semble parfois perdre son chemin. Nous avons rencontré depuis 2008 une succession de crises financières sans précédent. Dans cette période d’incertitude, il ne serait être acceptable de voir s’affaiblir le premier pilier de la nation Française : la Liberté.

Héritiers d'une longue tradition de démocratie et de primauté du droit, les Français font aujourd’hui face à un choix d’avenir et de modèle. Choix dans lequel, le principe de liberté prend tout son sens.

Le club Réforme et Modernité a pour devise « La liberté dans la majorité ». Cette liberté demeure pour nous le fondement de notre République, le ciment de notre économie, et la pierre angulaire de notre pacte social. Elle permet à chacun d’entreprendre, de construire et de s’exprimer.  C’est également un gage de responsabilité individuelle car c’est la liberté absolue de conscience qui fonde l'autonomie de l'homme.

Nous pensons que chacun a le droit de vivre sa vie comme il l’entend tant qu’il respecte les droits d’autrui, qui sont aussi précieux que les siens.

Dans un Etat de droit, comme la France, la liberté se matérialise avant tout par un devoir : celui de garantir et le respect de cette liberté. Tâche d’autant plus nécessaire dans une période où les atteintes qui lui sont portées sont aussi insidieuses que multiples. Cette responsabilité individuelle doit pouvoir s’exprimer à travers le référendum, le président de la République l’a dit : "chaque fois qu'il y aura blocage, je ferai trancher les Français".

Une telle vision ne peut que nous satisfaire car nous considérons qu'une décision prise par référendum est toujours gratifiée d'une légitimité particulière, puisqu'elle émane directement du peuple souverain. Nous pensons qu’en élargissant le rôle de l'État comme le préconisent certains, nous réduirions le rôle de l'individu. Il ne faut pas entasser des créances sans pour autant assumer de responsabilités.

Les blocages sociétaux qui peuvent parfois miner la cohésion de notre pays seront ainsi tranchés souverainement. Dans cette optique la révision constitutionnelle de 2008 a prévu une nouvelle rédaction de l'article 11, permettant un référendum "organisé à l'initiative d'un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales". Cela permettra non seulement au peuple Français de s’exprimer sur les sujets majeurs pour l’avenir du pays, mais également de soulever des problématiques qui touchent une majorité de la population.

Pierre angulaire d’une société libre, l’accès à l’information. En dépit des nombreuses critiques dont il fait l’objet sur le sujet de la part de ses opposants, force est de constater qu’en la matière Nicolas Sarkozy a fait évoluer les mentalités. N’est-il pas le premier président à avoir ouvert l’Elysée à la Cour des Comptes ? Permettant ainsi à l’ensemble du peuple français d’accéder librement aux informations concernant le train de vie du chef de l’Etat.

Alors que nombre de voix, notamment à gauche, s’élèvent pour dénoncer les lois soient disant liberticides votées sous le mandat de Nicolas Sarkozy, il semble pertinent de s’interroger sur le legs des années Mitterrand en la matière. Ce sont ces questions, que les électeurs devront se poser en mai prochain, au moment de choisir la société dans laquelle ils veulent vivre.

Vaste thème que celui de la liberté, qui au-delà de la sphère sociétale se situe également dans l’approche économique. A la base du développement économique de notre pays se trouve la liberté d’entreprendre. Cette liberté d’entreprendre que le Parti Socialiste menace chaque jour un peu plus de renier. La faute la plus grave que l’on pourrait nous reprocher c’est de laisser-faire les projets de nos adversaires politiques qui décourageront les français à créer des richesses à coup de taxes supplémentaires.

Il est intéressant de noter que la liberté d’entreprendre ne figure pas dans les 17 articles de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, pas plus qu’elle n’est citée dans le Préambule de la Constitution de 1946, ou dans la Constitution de 1958.

Il s’agit pourtant du socle de l’équilibre de notre société, et ce statut privilégié ne doit pas se contenter d’une primitive construction jurisprudentielle : il faut la proclamer et l’inscrire explicitement dans la charte fondamentale.

La liberté d’agir et de créer des richesses est l’accusée éternelle de procureurs qui lui font porter la responsabilité effrayante de la désindustrialisation de notre pays et de la paupérisation du peuple. En faisant porter le poids des erreurs à la liberté d’entreprendre les socialistes masquent leur absence de solutions concrètes pour réduire le train de vie de l’État.

Cependant, avec un Etat surendetté, les entreprises et les entrepreneurs demeurent les plus crédibles solutions aux maux économiques que la France affronte actuellement.

La portée de la liberté de créer des richesses est fréquemment mal interprétée, car elle est trop souvent assimilée à une caricature illustrée par certains dysfonctionnements du capitalisme qui, pour être parfois constatés, ne résument pas à eux seuls la puissance illimitée que recèle la diversité des entreprises françaises.

Comme Rousseau nous le disait "renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humanité, même à ses devoirs".

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