Primaires UMP : et vous, Pierre-Yves Bournazel, quelles sont vos propositions pour que les gens normaux puissent habiter à Paris ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Une primaire UMP désignera le candidat de la droite pour les élections municipales à Paris.
Une primaire UMP désignera le candidat de la droite pour les élections municipales à Paris.
©Reuters

Profession de foi

A quelques jours du premier tour de la primaire UMP pour les élections municipales à Paris, Atlantico interroge les candidats sur leurs propositions.

Pierre-Yves Bournazel

Pierre-Yves Bournazel

Pierre-Yves Bournazel est conseiller de Paris, conseiller régional et secrétaire national de l’UMP chargé des grandes métropoles.

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Atlantico : Comment se loger à Paris alors que le prix du mètre carré dépasse en moyenne la barre des 8000 euros ?

Pierre-Yves Bournazel : En systématisant des préemptions dispendieuses, en réduisant par dogmatisme la politique du logement à la construction des HLM et en cédant des terrains aux promoteurs sans limiter le prix de vente des futurs appartements, la majorité sortante a encouragé une spéculation dont les Parisiens sont les premières victimes.

Cliquez ici pour (re)lire l'interview du candidat Jean-François Legaret

Cliquez ici pour (re)lire l'interview du candidat Franck Margain

Le logement en Île-de-France ne doit plus se penser à l’échelle d’une ville ou même d’une communauté d’agglomération mais au niveau de tout le territoire. La création de nouveaux réseaux de transports et l’émergence de pôles économiques dans les départements voisins renforceront les liens entre la capitale et sa banlieue. Il est par conséquent désormais indispensable de mettre en place une stratégie de développement cohérente à l’échelle du Grand Paris (notamment en matière de construction et d’attribution d’habitations à loyer modéré) pour répondre à l’urgence sociale.

Mais le devoir du prochain maire sera aussi d’offrir aux classes moyennes et aux familles la possibilité de vivre à nouveau à Paris. Plusieurs perspectives laissent augurer l’assouvissement de cet objectif si elles s’allient à l’audace et au courage politique.

Je veillerai à assouplir les critères d’urbanisme en permettant la construction d’immeubles de plus grande hauteur à partir des maréchaux (sans toucher aux réglementations actuelles dans les quartiers plus centraux et historiques) et en poursuivant la couverture du périphérique. Les nouveaux projets seront équitablement répartis entre les habitations sociales, le logement intermédiaire et les constructions privées. Cette règle des trois tiers favorisera une authentique mixité sociale et rompra avec le tête-à-tête binaire, construit par la gauche, entre les plus aisés et les plus aidés.

Dans une ville où la part des ménages propriétaires de leur logement (33%) est nettement inférieure à la moyenne nationale (57%), je soutiendrai auprès des organismes HLM les demandes d’acquisition des logements sociaux provenant des locataires afin d’offrir à chacun la possibilité de sécuriser son avenir et de léguer un capital à ses enfants. L’accession à la propriété sera soutenue par des aides à l’investissement beaucoup plus toniques. En 2011, le montant de ces aides était plus de sept fois inférieur à la somme dédiée à la construction de logements sociaux. L’équité plaide en faveur d’un rééquilibrage dans l’utilisation des deniers publics. Je porterai les "Prêts Paris pour le logement à 0%" de 35 millions d’euros par an à 100 millions d’euros.

La résolution de la crise immobilière dépendra aussi de notre détermination à remettre sur le marché les appartements qui échappent aujourd’hui à la demande des Parisiens.

 Les logements vacants représentent près de 8% du parc parisien. Leur retrait du marché est souvent la conséquence d’une vétusté qui n’autorise plus la location du bien. Il en résulte un triple désagrément : pour les locataires qui perdent une chance de trouver un logement ; pour les propriétaires qui n’encaissent plus de loyer ; pour la ville de Paris qui ne recouvre plus de taxe d’habitation. C’est la raison pour laquelle je développerai les aides pour l’amélioration de l’habitat en contrepartie d’un engagement du propriétaire à louer le logement à un loyer plafonné. Le soutien financier de la collectivité sera amorti dans le temps par la perception de nouvelles taxes d’habitation.

Le développement des locations saisonnières (20 000 nouveaux logements concernés depuis quatre ans) contribue à transformer le centre de Paris en quartiers-musée tandis que les Parisiens se heurtent à la pénurie de logements. J’apporterai une triple réponse pour dissuader les propriétaires de perpétuer cette pratique. Premièrement, j’appliquerai strictement la réglementation du changement d’usage. Deuxièmement, je souhaite l’autorisation préalable de la copropriété pour exercer l’activité de location saisonnière. Troisièmement, suivant l’exemple de New York et la réflexion en cours de Barcelone, je veux que cette pratique soit soumise à des conditions de sécurité équivalentes à celles des hôtels.

Comment donner aux Parisiens les moyens de fonder une famille alors que tout semble aujourd'hui les en décourager ?

Le solde migratoire traduit la difficulté à construire sa vie dans la capitale : de 1999 à 2006, Paris a enregistré chaque année 8 000 départs de plus que le nombre d’arrivées. En une décennie, la capitale est devenue synonyme de départ pour les familles qui s’agrandissent. Entre 2001 et 2006, 85 000 d’entre elles ont quitté la capitale tandis que 24 000 sont venues y habiter (soit un déficit migratoire annuel de 12 000 familles).

Une étude de l’Insee, datée de 2010, évoque comme explication principale de ce solde migratoire négatif le prix et la taille des logements parisiens. C'est la raison pour laquelle je souhaite réorienter la politique immobilière de la ville au profit du logement intermédiaire et développer l'accession à la propriété en triplant les prêts Paris logement à 0%.

Le lancement d'un plan d'investissements pluriannuel destiné à améliorer l'accessibilité du métro pour les parents équipés de poussettes, l'inauguration de 5000 places de crèche et de halte-garderie de 2014 à 2020 et la réorientation des deniers publics au profit des équipements sportifs et culturels de proximité (j'augmenterai les places dans les conservatoires de 10 % en six ans) seront autant d'initiatives qui remettront les familles au cœur de l'action de la mairie de Paris.

Comment lutter efficacement contre la pollution ?

Depuis quinze ans, les Verts assurent la cogestion de la région Île-de-France. Et, depuis douze ans, ils participent à la majorité municipale de la capitale. Pour quelle conséquence et pour quel résultat ? Près de trois millions d’habitants du Grand Paris sont exposés à des niveaux excessifs de pollution. Une étude de l’Organisation mondiale de la santé (en 2008 et 2009) a montré que le taux annuel moyen de particules fines PM10 à Paris est supérieur de 31% à celui de Londres, 46% à celui de Berlin et 81% à celui de New York. Les valeurs limites ont été dépassées à quarante-quatre reprises en 2012 contre seulement 16 en 2011. L’année 2013 était déjà caractérisée par douze alertes à fin mars.

La réduction du taux de particules fines dans l'atmosphère est un enjeu de santé publique essentiel qui repose pour une grande part sur le développement des déplacements écologiques. Je propose à cet égard un plan pluriannuel d'investissements dans les transports propres qui reposera sur deux volets. J’accélérerai d'une part le calendrier d’extension du tramway T3 jusqu’à la porte d’Asnières puis j’assurerai sa jonction par l’ouest jusqu’au pont du Garigliano. L’aménagement de parkings aux portes de Paris permettra le relais entre le rail urbain et la voiture. Je supprimerai d'autre part les bus polluants (et notamment ceux au diesel) que je remplacerai par des véhicules fonctionnant au gaz ou à l'électricité.

En complément de ces investissements, d'autres projets contribueront à assainir l'air respiré par les Parisiens. Je veillerai à faire aboutir le réseau du Grand Paris Express, voulu par Nicolas Sarkozy, qui permettra les liaisons rapides de banlieue à banlieue et la substitution partielle de la voiture par la voie ferrée. Je proposerai enfin l'adoption par voie référendaire d'un « éco-pass » qui privilégiera la circulation des véhicules propres dans l'hyper-centre de Paris.

Comment rendre la circulation plus fluide ?

Une grande partie de la circulation parisienne est alimentée par la recherche des places de stationnement qui constitue une perte de temps pour les automobilistes et un facteur d’accroissement de la pollution atmosphérique. Je mettrai par conséquent en place un système de cartographie des places de stationnement disponibles compatible avec les applications Smartphone et les GPS. Des parkings souterrains seront construits (dans le cadre d'une délégation au secteur privé) aux portes de Paris afin de permettre un relais entre l'automobile et les transports collectifs.

Je lancerai également un audit du réglage des feux de circulation afin d'aboutir à une coordination favorable à la fluidité du trafic.

Je crois enfin qu'un renforcement de l'accessibilité, de la propreté et du confort des transports collectifs pourrait convaincre de nombreux Parisiens et Franciliens de renoncer à la voiture.

Si vous deviez en un mot marquer votre différence avec les autres candidats, quel serait-il ?

Pierre-Yves Bournazel : Je suis engagé depuis dix ans au service des Parisiennes et des Parisiens dont cinq ans au Conseil de Paris. Je suis le seul candidat à mener la reconquête depuis le nord-est de la capitale. J'habite dans le 18e arrondissement dont je suis l'élu. Dans ces quartiers populaires comme dans les autres, je mène chaque jour depuis des années une action de proximité au plus près de la réalité du terrain. Personne ne peut contester le courage, l'authenticité et la sincérité de mon engagement. A plusieurs reprises, j'aurais pu opter pour des choix plus faciles et confortables. J'ai toujours privilégié la continuité de mon engagement et la fidélité à ma terre électorale. Je n'ai d'autre ambition que celle de servir Paris. Quand on aime sa ville, on ne la quitte pas.

Et pour en savoir plus, voici l'interview que Franck Margain a  accordée à Serge Federbusch pour le site Delanopolis :

Serge Federbusch : Face à la crise budgétaire qui menace Paris et qu’Anne Hidalgo veut cacher, quelles économies envisagez-vous ?

Pierre-Yves Bournazel : Depuis 2001, les charges de gestion courante de la Ville de Paris ont bondi de 82 % et le montant annuel des impôts de 86 %. La dette a triplé.

Je m'engage à réaliser un plan d'économies de 600 millions d'euros minimum en six ans

Dès mon élection, je lancerai un grand audit sans concession des dépenses de la ville de Paris afin de traquer les dépenses inefficaces ou inutiles (comme le gadget des « Pierrots de la nuit ») et de rationaliser le maquis des structures satellites de la collectivité.

Les subventions de la ville aux associations, qui s'élevaient à 147 millions d'euros en 2001, ont progressé dans des proportions surprenantes pour atteindre jusqu'à 237 millions d'euros au budget primitif 2013 (en neutralisant l'impact de la création de l'EP Musées) soit une évolution de + 61 %. Je plafonnerai le montant de ces subventions à 150 millions d'euros par an (soit une économie de 522 millions d'euros en six ans) en privilégiant les partenaires de proximité (et notamment économiques) qui constituent les forces vives de notre ville plutôt que les organisations à vocation nationale qui bénéficient d'autres formes de financement.

La majorité sortante a recruté plus de 10 000 agents de 2001 à 2010. Je réduirai les effectifs à hauteur de 400 fonctionnaires par an de 2014 à 2020 en ne remplaçant pas tous les départs à la retraite. Je réaliserai ainsi une économie de 30 à 35 millions d'euros sur la durée de la mandature.

Je serai un maire manager qui luttera contre l'absentéisme des personnels de la ville estimé par la Chambre régionale des comptes à 20 jours par agent et par an (soit un coût de 160 millions d'euros). Cet absentéisme chronique constitue le symptôme d'un grave échec de management de la collectivité. Le taux global d'absence est passé de 9,71 % en 2007 à 10,94 % en 2009. Quant au taux d'absences compressibles, c'est-à-dire hors congés maternité, congés de longue maladie ou de longue durée, il s'est établi à 6,14 % en 2009 contre 5,19 % en 2002. Conformément à la loi de 1978, chaque arrêt maladie suspect fera l’objet d’un contrôle médical au cabinet du médecin mandaté ou au domicile de l’agent. Ces campagnes de vérification systématique ont largement démontré leur efficacité en permettant, partout où elles ont été appliquées, une baisse de 1 à 3 points du taux d’absentéisme. Elles sont le témoignage d’un respect pour les professionnels présents, une nécessité macro-économique pour les finances de l’Assurance maladie, un impératif budgétaire pour notre collectivité. Mon objectif est de réaliser ainsi 30 millions d'euros d'économies par an en luttant contre les absences injustifiées.

Je réduirai rigoureusement le parc des véhicules de service de la ville de Paris, dont le coût vient d'être dénoncé par la Chambre régionale des comptes, parce que je veux promouvoir une nouvelle génération d'élus et de hauts fonctionnaires qui se déplaceront comme tous les Parisiens.

Quelles mesures principales proposez-vous pour décongestionner la circulation dans Paris et lutter contre les embouteillages et la pollution ?

Le meilleur moyen de désengorger les grands axes de circulation de la capitale est de développer les liaisons de banlieue à banlieue. Je défendrai par conséquent le projet de Grand Paris Express et je veillerai à le faire aboutir le plus rapidement possible malgré les tergiversations du gouvernement. J’inciterai les habitants à prendre les transports en commun en réorientant les crédits sur l’accessibilité des métros (ascenseurs pour personnes âgées, handicapés, familles avec poussettes…)

La recherche de places de stationnement constitue une perte de temps pour les automobilistes et un facteur d’accroissement de la pollution atmosphérique. Je proposerai une cartographie en temps réel de l’utilisation des espaces de stationnement sur la voirie, compatible avec les applications pour Smartphone, afin d’accompagner les automobilistes dans leur recherche de places disponibles. Je recréerai des places de stationnement notamment en sous-sol.

Enfin, je proposerai par voie référendaire un projet d’ « éco pass » à l’échelle du Grand Paris qui encouragera les déplacements en véhicules propres.

Etes-vous favorable à l’organisation de référendums pour que les Parisiens puissent directement trancher les questions essentielles pour le futur de leur ville (péage urbain, hauteur des immeubles, rythmes scolaires, organisation des services de propreté, etc.) ?

Je consulterai les Parisiens pour la mise en place d’un « éco pass » et la libéralisation de la profession de taxi. Je souhaite également développer les référendums d’initiative populaire.

Faut-il permettre à tous les locataires d’HLM parisien d’acquérir leur logement à un coût n’excédant pas le montant du loyer sur 15 ans ?

Il est urgent de redéfinir à l'échelle du Grand Paris la politique du logement selon une nouvelle logique qui répondra à l'ensemble des besoins. Nous devons poursuivre la construction de logements sociaux. Mais je souhaite que les modalités d'attribution des HLM soient plus justes et transparentes avec une priorité accordée aux familles monoparentales. Notre responsabilité est de libérer le taux de rotation de ces logements pour garantir à chaque instant la prise en charge de l'urgence sociale. Nous parviendrons à les inscrire comme une étape dans le parcours résidentiel si nous développons parallèlement le logement intermédiaire (pour les classes moyennes et les familles), si nous offrons aux locataires la possibilité d'acheter leur HLM, si nous aidons les Parisiens à accéder à la propriété. J'en ai pris l'engagement : je triplerai le montant des Prêts Paris logement 0 %.

Je veux créer un bail de 6 ans pour le logement aidé et développer l’intergénérationnel (un tiers des attributions le seront pour les personnes âgées, les jeunes travailleurs, les étudiants et les apprentis).

Faut-il revoir certains projets urbains et architecturaux mal conçus : Halles, Roland-Garros, tour Triangle ?

Il ne sera pas possible de revenir sur les chantiers déjà engagés. Cette problématique montre une fois encore l’importance de la concertation des Parisiens en amont des projets.

La construction d’un nouveau court central à Roland-Garros est nécessaire pour garantir la pérennité d’un tournoi du grand chelem à Paris et donner à notre métropole les atouts nécessaires à l’organisation des Jeux olympiques de 2024. Mais ce réaménagement doit être réalisé en bonne intelligence avec les riverains et dans le respect des principes environnementaux sans toucher aux serres d’Auteuil. Il existe un projet novateur que l’on peut proposer suite aux échecs de la ville et de la Fédération Française de Tennis.

Faut-il modifier l’organisation des services de propreté et si oui comment ?

Le coût moyen de la collecte des ordures ménagères est de 110 € la tonne en régie contre 98 € pour les prestataires privés. En ce qui concerne les déchets recyclables, l’écart est encore plus spectaculaire entre les services municipaux (241 € la tonne) et les entreprises (98 €).

Ce constat, rappelé par les magistrats indépendants de la Chambre régionale des comptes (la collecte moyenne des déchets par les agents du privé et par an s’élève à 570 tonnes contre 491 en régie, soit un écart de 16 %) est confirmé par une étude de Mines ParisTech (qui évalue la performance du privé à 20 %). Il plaide en faveur d’une décision de bon sens. Lorsqu’une mission de service public est mieux assurée par le secteur privé que par les régies municipales, des élus responsables ne doivent avoir aucun scrupule à le déléguer exhaustivement au monde de l’entreprise. Tout choix différent est par nature la marque du dogmatisme.

La délégation au secteur privé permettra ainsi de réduire les charges de fonctionnement de la collectivité et/ou de redéployer les effectifs sur les activités de nettoiement des rues. Elle préservera de surcroît la continuité du service dont l’interruption peut avoir des conséquences très négatives en termes de salubrité publique. Les grèves de novembre 2010 et mai 2011 confirmaient une démotivation des agents et un malaise social dans les dix arrondissements fonctionnant en régie. Je confierai aux maires d’arrondissement la compétence du balayage et de l’entretien de la voirie.

Quelles mesures d’urgence pour lutter contre la multiplication des cambriolages ?

Je propose la création d’une police municipale qui rassemblera l’actuelle Direction de la prévention et de la protection (DPP), les inspecteurs de sécurité de la ville de Paris (ISVP), les agents de surveillance de Paris (ASP) et le Groupement parisien inter-bailleurs de surveillance (GPIS). La fusion de ces quatre structures en une entité commune permettra de rassembler les acteurs, de mutualiser les moyens et par conséquent de mieux maîtriser les dépenses publiques. Cette force aura pour mission d’assumer les fonctions de proximité, notamment la tranquillité publique, la lutte contre les incivilités et les interventions dans les immeubles d’habitations sociales (sur la base de conventions entre la ville et les bailleurs sociaux). Je lui demanderai d’appliquer le principe de la tolérance zéro conformément à l’exemple réussi de Rudolph Giuliani à New York. Cette force de proximité soulagera les policiers nationaux qui pourront davantage se consacrer à la lutte contre la délinquance et la criminalité.

Je déploierai 1 000 caméras de vidéoprotection supplémentaires de 2014 à 2020. Le renforcement de ce parc à Paris est une urgence au regard des chiffres de l’insécurité et du retard pris par la capitale en la matière. Tandis qu’un sondage réalisé par l’institut BVA vient de montrer que 75 % des Français se déclarent favorables au déploiement de ce dispositif dans les lieux publics, tandis que Nice et Marseille multiplient le nombre des caméras dans leurs rues, tandis que Londres utilise très massivement et depuis longtemps cette technique, Paris tergiverse et les délinquants sévissent.

Cette nouvelle étape de la vidéoprotection intégrera une logique humaine et territoriale de lutte contre la délinquance en privilégiant les quartiers les plus durement touchés par la violence. La Préfecture de police assure déjà depuis plusieurs années une présence plus significative dans les périmètres de sécurité renforcée (PSR). J’encouragerai des stratégies coordonnées de dynamisation de l’occupation du terrain par l’association des forces de l’ordre, de la vidéoprotection, de la géolocalisation et d’une cartographie opérationnelle des flux criminels. Je demanderai au ministre de l’Intérieur d’assumer ses responsabilités en mettant un terme aux réseaux d’exploitation de la misère qui se développent autour du périphérique et dans toute l’Ile-de-France. Le démantèlement des campements de la honte sera une exigence constamment réaffirmée.

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