A quoi sont dus les pics de pollution ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Les pics de pollution ne sont pas uniquement dus à la chaleur.
Les pics de pollution ne sont pas uniquement dus à la chaleur.
©Reuters

De l'air !

Contrairement aux idées reçues, la chaleur n'est pas la seule responsable des pics de pollution. Les chauffages et les pays du nord ont indirectement leur part de responsabilité.

Véronique  Ghersi

Véronique Ghersi

Véronique Ghersi est ingénieur à l'Association de surveillance de qualité de l'air en Ile-de-France (Airparif).

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Atlantico : Airparif a alerté contre un pic de pollution en Ile-de-Francelundi 4 mars. Cela peut paraître surprenant alors que nous sommes en hiver et que cette zone est en période de vacances scolaires. Comment expliquer ce phénomène?

Véronique Ghersi : La chaleur est en effet un facteur propice aux pics de pollution. Cependant, il s'agit là de pollution due à un trop grand nombre de particules dans l'air. Les températures basses sont indirectement responsables de la pollution, car les chauffages sont de grands générateurs de particules, et il est fréquent qu'en plein hiver, on atteigne des pics.

Il y a aussi un import de particules depuis les autres pays, et en particulier depuis le nord-est de l'Europe. La masse d'air qui  voyage se charge au fur et à mesure de particules, pour arriver chez nous. Lorsqu'il fait froid chez eux, nous pouvons atteindre des pics de pollution chez nous.

Lors des départs en vacances, il n'est pas non plus étonnant qu'il y ait des pics puisque le trafic plus intense. En période de vent faible comme ce weekend et aujourd'hui, la dispersion des particules est aussi plus difficile. Nous sommes actuellement dans un épisode de pollution qui touche toute la France, et même d'autres pays européens comme  l'Allemagne, la Belgique. On a des niveaux aussi élevés.

Quels sont les différents types de polluants ?

Il existe différents types de polluants : le dioxyde de soufre, l'ozone, le dioxyde d'azote et les particules. La chaleur favorise la pollution à l'ozone et lors de ces épisodes, on recommande  de prendre les transports en communs, d'éviter de faire des feux de cheminée… Le sud et plus particulièrement la région Rhône-Alpes sont plus concernés que l’Île-de-France.

La Normandie est par exemple plus touchée en général par la pollution au dioxyde soufre, qui touche les grandes concentrations de sources industrielles.

Peut-on prévoir les pics de pollution, ou ces derniers nous prennent au dépourvu ?

On connaît les périodes où les épisodes de pollution arrivent fréquemment. Pour les particules, on sait qu'on va être touchés en hiver et au printemps : le mois de mars est assez propice à ces épisodes de pollutions, et les périodes hivernales sans vent aussi. Les pollutions à l'ozone auront lieu essentiellement en période chaude et ensoleillée.

Cependant, nous essayons de prévoir les épisodes de pollution pour le lendemain ou à deux jours, mais nous ne sommes pas capables de dire qu'il peut y avoir un pic d'une semaine à l'autre. On sait qu'il va falloir se méfier, mais on ne peut pas établir formellement qu'il va en avoir. Ils dépendent énormément des conditions météorologiques  et à une semaine près on a des conditions pas forcément très stables.

Propos recueillis par Ann-Laure Bourgeois

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