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Non, non et non tout n'est pas permis contre NKM !
©Reuters

Polémiques parisiennes

On ne fait pas, dit-on, de bonne littérature avec de bons sentiments. Mais pour la politique il en faut quand même un peu. N'est-ce pas M. Federbusch ?

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La chronique du pot aux roses est une des meilleures d’Atlantico. Toujours délicieuse dans la forme. Parfois excellente dans le fond. Elle est signée Serge Federbusch. Il est cultivé. A écrit des livres. Et est - accessoirement - conseiller du Xème arrondissement élu sur une liste de droite.

La dernière en date de ses chroniques porte un titre qui recèle d'insoupçonnables richesses : "Paris libéré : le 'Ni Hidalgo - Ni NKM' peut-il marquer le début de la fin pour l’UMPS ?" Première explication de texte. "Paris libéré" est le nom de la liste que Serge Federbusch et d’autres vont lancer, au nom de la vraie droite (vous savez, celle qui est, et elle seule, si proche du peuple) pour faire chuter NKM. Au bistrot on appelle ça faire de la retape. Deuxième explication de texte. "Le début de la fin pour l’UMPS ?". "L’UMPS" est une invention langagière qui appartient en propre à ses géniteurs. Serge Federbusch va donc être contraint de payer des droits d’auteurs au Front national.

Si cette chronique avait été simplement signée Serge Federbusch, conseiller de Paris et initiateur de la liste "Paris libéré" il n’y aurait pas là de quoi fouetter un chat. D’accord, pas d’accord : peu importe. Il y a quelques jours, sur Atlantico également, les deux porte-paroles de NKM ont publié une tribune aussi engagée en faveur de leur championne qu’est engagé en sa défaveur le texte du chroniqueur du pot aux roses. Mais eux l’ont signée ès qualités. A visage découvert. C’est plus honnête.

Il est vrai que la chronique du pot aux roses a pour vocation "de passer au laser la vie de la gauche au pouvoir". On se doutait bien que NKM était de gauche et que c’est pour ça qu’on la flingue... On notera aussi - c’est dans le texte - que les "Parisiens" (auxquels M. Federbusch prête sans doute son talent) l’ont surnommée "longueurs et pointes" car elle aime se faire photographier toute chevelure au vent. On se doutait bien que NKM était une bonne femme et qu’elle cherchait à paraître la plus séduisante possible...

Pour toutes ces raisons il faut - et tel sera le rôle de "Paris libéré" - qu’elle soit "bousculée". Allons donc, et soyons virils, il y a des femmes qui aiment ça. Et il y en à même qui en redemandent... Mais il faudrait surtout qu’on la fasse "dégager". Mais ça c’est pas sur Atlantico, un salon bien élevé. Mais sur un autre site où M. Federbusch n’écrit pas mais accepte de se faire interviewer. Ce site est à l'honnêteté ce que le viol est à l’amour et ce que Soral est à l’intelligence. En campagne électorale on ratisse large, très large.

A l’heure qu’il est, il est encore impossible de dire si Paris sera enfin libéré de NKM. Mais sait-on jamais ? Avoir sa peau et triompher d’Anne Hidalgo, quel pied ce serait ! Et comme "Paris libéré" a bien été piqué quelque part on verra apparaître au balcon de l'Hôtel de Ville les gagnants du jour. Et comme en 1944, et comme de Gaulle, ils déclameront en chœur la phrase célèbre : "Paris, Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré !"

A lire du même auteur : Le gauchisme, maladie sénile du communisme, Benoît Rayski, (Atlantico éditions), 2013. Vous pouvez acheter ce livre sur Atlantico Editions.

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