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Une statue de Molière
Une statue de Molière
©STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Cachez ces mots que je ne saurais voir

Il était temps.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Depuis des générations, les pièces de Molière nous faisaient rire et sourire. On était bien avec lui. Mais comme le Bourgeois Gentilhomme qui faisait de la prose sans le savoir, nous étions, à cause de Molière, sexistes sans le savoir.

Cette période affreuse et sournoise va prendre fin. Une femme metteur en scène, Ludmilla Reuse, va monter des pièces de Molière amputées de ses passages sexistes qui nous ont fait tant de mal. Amputées, que dis- je ? Châtrées ! 

Il est tout à fait exact qu'après avoir vu des pièces de Molière, nous nous sommes rués comme des bêtes sur des femmes sans défense. Et quand ces malheureuses avaient l’outrecuidance de protester, on leur répondait : “c’est Molière qui nous a incité à le faire”. 

Le sécateur de Ludmilla Reuse a encore de beaux jours devant lui. Car il y a du boulot. Quid du “petit chat est mort” alors qu’il aurait dû rester vivant ? Et que faire du sein de Tartuffe ? Evoquer un sein est sexiste en diable. Par ailleurs, nous exigeons une enquête approfondie sur les pratiques sexuelles de Molière. N’aurait-il pas abusé de son influence pour mettre de jeunes actrices dans son lit ? 

Enfin, il n’y aucune raison de s'arrêter seulement au sexisme de Molière. Dans l’Avare il est question d’une felouque turque qui détiendrait le fils d’Harpagon prisonnier. Voilà une pièce totalement et honteusement islamophobe. Quant à Ludmilla Reuse, nous lui conseillons de lire ou relire Les Précieuses ridicules

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