"Le Tailleur", Cem Karci : une pierre précieuse aux multiples facettes<!-- --> | Atlantico.fr
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"Le Tailleur", Cem Karci.
"Le Tailleur", Cem Karci.
©Culture Tops

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La série turque "Le Tailleur", Cem Karci est à découvrir sur Netflix.

Claude Carrière pour Culture-Tops

Claude Carrière pour Culture-Tops

Claude Carrière est chroniqueur pour Culture-Tops. Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

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LE TAILLEUR

De Cem Karci
Série Turque
Netflix 1 saison (7x40’)
2 Mai 2023

Avec Cagatay Ulusoy, Şifanur Gül, Olgun Simsek, Salih Bademci, Ece Sükan, Celile Toyon …
Notre recommandation : EXCELLENT

THÈME

Entre Ankara et Istanbul, c’est au fond et avant tout l’histoire de 2 amis d’enfance, Peyami et Dimitri. A l’occasion de 2 grands évènements que sont le décès du grand-père du premier et la préparation du mariage du second, vont surgir des secrets de famille auxquels vont venir s’ajouter ceux d’Esvet, la fiancée de Dimitri…

L’histoire se noue autour de Peyami, l’ami couturier qui va créer la robe de mariée.

Lors des mesures prises sur la future mariée, le spectateur découvre un monde où chacun est prisonnier de ses traditions. En l’occurrence ici, le couturier ne doit pas voir la future mariée lors de l’essayage de la robe qu’il effectuera les yeux bandés. Ce côté cultuel ou culturel se révèlera à d’autres occasions.

POINTS FORTS

Les acteurs, dont les rôles secondaires, sont tous talentueux ; ils imprègnent la pellicule de façon captivante. Que de nuance dans leur jeu ! Un coup de chapeau particulier à Olgun Simsek (Mustafa) dont le jeu est tout simplement éblouissant !

La photographie de toute beauté, soulignée par la musique, nous révèle les splendeurs de la Turquie que nous traversons avec des paysages nimbés d’une lumière douce et chaleureuse : une caresse pour les yeux.

QUELQUES RÉSERVES

Un 2ème épisode, pour moi fastidieux et de peu d'intérêt, qui a failli me faire arrêter. Mais quelque chose m’a dit qu’il fallait continuer et… Heureusement !

À Lire Aussi

A voir également au cinéma cette semaine : "La Petite sirène" de Rob Marshall, "Faces cachées" de Joe Lawlor, "La Maleta" de Jorge Dorado

Face à la sobriété de la réalisation, quasi permanente, quelques passages, notamment dans le dernier épisode, qui cèdent à la facilité d’un orientalisme de pacotille.

ENCORE UN MOT...

Les personnages représentés par Peyami et Dimitri sont comme le yin et le yang ou les 2 faces de Janus ; au comportement de Peyami, tout en retenue, en sobriété, jusqu’à en paraître parfois même étriqué (strict, les mains toujours dans les poches de ses costumes croisés , ébauche de sourire timide aux lèvres) s’oppose celui de Dimitri, imprévisible dans ses réactions et exubérant au possible ( frasques multiples s’accompagnant de fortes colères voire même de violence physique à la moindre contrariété).

Je ne vous en dirai pas plus ; la découverte de cette histoire tout à fait étonnante et qui ne cesse de nous surprendre est précisément le sel de la série qu’on ne peut sentir qu’en la goûtant. Ultime pirouette : on attend la résolution de tous les mystères qui jalonnent telles des pierres blanches le cheminement de cette 1ère saison ; au bout du compte on ne les connaîtra pas, les auteurs ne nous dévoilant ceux-ci qu’au compte-goutte, laissant ainsi planer le mystère pour les saisons suivantes ; on nous dit celles-ci déjà tournées … on les attend avec impatience !

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