Ce dictionnaire hume l’air du temps, qui charrie de mauvaises odeurs.
Langue française en danger
Et Le Petit Robert inscrivit le pronom “iel” dans ses pages !
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Jusqu’à sa mort en 2020, Alain Rey, présida aux destinées du Petit Robert.
Il disséquait, expliquait et aimait notre langue.
De son temps, le Petit Robert était une référence.
D’autres temps sont venus. La nouvelle rédactrice en chef du dictionnaire a décidé de faire figurer le mot “iel” dans le Petit Robert.
“C’est un pronom d’usage” a-t-elle expliqué.
Quel usage ? Avez-vous déjà entendu “iel” dans la rue ou chez vous ?
“Iel” est une contraction de “il” et de “elle”. Il permettrait donc que ceux (celles) qui ne se reconnaissent dans aucun des deux sexes soient satisfaits.
Le Petit Robert, tendance moderne et progressiste, avait déjà ouvert la voie à “iel” en remplaçant le mot “homme” par “humain”. Il s’agissait dans son esprit de consoler les femmes désespérées par le chauvinisme mâle.
Depuis la nuit des temps et dans toutes les langues on disait “homme” et pas “humain”.
Une femme était, à juste titre, considérée comme étant un homme comme les autres.
Il est vrai que la langue française a évolué. Du temps de Boileau qui la codifia, les ordinateurs, les avions, le téléphone ou les vaisseaux spatiaux n’existaient pas. L’homme (et pas “l’humain”) les inventa. Il fallut bien trouver des mots pour les nommer.
Mais “iel” ? De quelle invention humaine ce mot est-il le fruit ?
On nous fait par ailleurs observer que “iel” est parfaitement discriminatoire et sexiste.
En effet il place le “il” -ou ce qu’il en reste- avant le “elle”. La rédactrice en chef du Petit
Robert ferait bien d’y réfléchir et de trouver autre chose.
Un allié de poids, Jean-Luc Mélenchon, a volé à son secours.
Le patron de la France Insoumise qui ne recule devant aucune audace à demandé à ce que le libre choix du genre soit inscrit dans la Constitution. On peut faire beaucoup mieux et changer l’actuel libellé pour “Iel France est une République...”.
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