La France, un pays qui peine à avancer pour le moment<!-- --> | Atlantico.fr
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Les entrepreneurs parlent aux Français

Pendant que nous piétinons sur les rails, que font les autres ? Chronique d’une France qui recule et du temps qui avance.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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Les vaches de mon enfance, en Normandie, ont la réputation de regarder passer les trains. Un loisir qui devenu assez rare ces dernières semaines, du fait du nombre quasi nul de trains ayant réussi à séduire un conducteur, sur la ligne Paris-Granville, récemment. Tout « fout le camp » disent-elles en ruminant contre le réchauffement climatique, leurs horaires de travail devenus intenables, la nourriture garantie OGM qu’on leur impose et les hormones qu’on leur injecte, pour les priver d’enfance et devenir un grand steak le plus rapidement possible, pour faire le bonheur des consommateurs de supermarché qui adorent le barbecue sans se poser de question, ni sur le prix, ni sur la façon de le tenir. Nos ruminantes, elles, à ce jour, ont réussi à conserver l’acquis social dit « de prairie » qui leur permet de prétendre à une présence extérieure, plutôt que de survivre dans un pré-abattoir, purgatoire avant une mort quasi libératrice. 

Sous l’herbe, pas de grève pour nos Normandes laitières, qui ne sont pas pressées de prendre la retraite, dont elles savent qu’elle est synonyme de mort certaine. Quand on nourrit l’urbain, on a le sens du travail bien fait, pas celui dont on estime qu’il va de mal « en pis » ( !), quand on représente la mamelle de la France. Nos syndicalistes devraient s’en inspirer, et laisser de côté le vin de la colère, sifflé à nos frais pendant leurs jours de grève, aux frais du système de sécurité sociale français, qui trouve normal, qu’avec un alignement temporel parfait, réglé comme un ballet du Bolchoï, que la plupart des cheminots qui ne trouvent plus de cagnottes pour soutenir leur mouvement, tombent, par un hasard malheureux, tous malades au même moment. Mais, surtout, bien pire, trouvent tous des médecins suffisamment malhonnêtes ou corrompus, pour en attester, violant ainsi Hippocrate pour préférer l’Hypocrite. 

Pendant que le Gouvernement, faible et qui préfère l’élégante MoonWalk en arrière, à la marche avant vigoureuse du guerrier sûr de son fait, tergiverse, et tournoie, proposant même, de façon ridicule, de repousser les discussions à Mai, pour mieux perturber les congés scolaires et anéantir la saison d’été, après avoir décimé celle d’hiver, le reste du monde, en tous cas celui qui compte, avance. Et assez vite.

La Chine, dont la croissance n’a plus la taille d’un champion de basket, mais plutôt celle d’un marcheur Olympique, s’active pour la retrouver, par des mesures prioritaires, applicables dans toutes les parties de la Chine, à un rythme que seule l’Amérique peut tenter d’égaler. Ses trains, non seulement n’attendent pas un chauffeur ou plus si affinité, mais en profitent pour battre record après record. Vitesse et de performance. Termes absents du dictionnaire du parfait Cégétiste. En ce moment, même arrêtés en gare leurs trains iraient quand même plus vite que les nôtres. Pendant que nous restons cloués au sol, les Chinois visent la lune. Ils savent que pour diverses raison, l’espace recèle de découvertes majeures, potentielles. Nous, nous en sommes encore à nous demander si un être humain qui conduit un train, devait le faire plus de quelques heures par semaine, pendant que le reste de la population trime pour un salaire souvent moindre et un job souvent plus pénible, car nous seulement, défiant les lois de la bourse, ils ont la sécurité mais également le rendement. Pourquoi se priver alors !!??.

Les USA, eux, ont certains empêcheurs de construire en rond, dans leurs équipes de champions, et pendant que, nos trains dorment, que les comptes de la SNCF partent en vrille, les américains, eux « hyperLoopent », créent des lanceurs réutilisables et attribuent à Elon Musk, une valorisation, qui fait enfler son portefeuille de 2Mds en quelques jours. Comme diraient nos amis syndicalistes :« Salauds de riches !! », ils travaillent et en plus reçoivent le salaire de leur travail. Indécent, on ne peut pas laisser faire cela!

La France, pendant ce temps, devrait en profiter pour relever les manches et espérer que le travail reprenne normalement, car il est seul facteur d’existence sociale, de reconnaissance et d’existence tout court.  Mais cela n’en prend pas le chemin, mais plutôt le chemin buissonnier, celui qui garantit apathie et sommeil.  Ces quelques rares grévistes, pourrissent ce pays pour préserver des intérêts individuels tout en se présentant comme les défenseurs du droit de grève des autres français, qui comme on le sait, n’oseraient pas seuls. Chapeau !

Ce petit pays Gaulois invincible, devra dès lors revenir à la maison et repasser son tablier. Quelle tristesse que ce pays pourtant doué, ne puise monter en première classe, tiré vers le bas par ceux dont la médiocrité n’a d’égal que l’hypocrisie »

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