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La Claque de Fred Radix
La Claque de Fred Radix
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"La claque" de Fred Radix : sous vos applaudissements...

Jean Ruhlmann pour Culture-Tops

Jean Ruhlmann pour Culture-Tops

Jean Ruhlmann d’abord professeur d’histoire en collège, est actuellement enseignant-chercheur en histoire contemporaine à l’université de Lille – Charles de Gaulle. Le théâtre est une passion qui remonte à sa découverte du Festival d’Avignon ; il s’intéresse également aux séries télévisées. Il est, avec Charles Edouard Aubry, co-animateur de la rubrique théâtre et membre du Comité Editorial de Culture-Tops.

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La Claque

De Fred Radix

Mise en scène : Fred Radix

Avec : Guillaume Collignon, Alice Noureux et Fred Radix

INFOS & RÉSERVATION

Théâtre de la Gaîté-Montparnasse
26, rue de la Gaité
75014 PARIS
01 43 20 40 56
https://gaite.com/
Du 17 septembre au 16 janvier. Les lundis et mardis à 20h30. Dimanche 20h00

THÈME

La pratique de la “claque“ – inaugurée par Néron qui avait, dit-on, ordonné à 5000 de ses légionnaires de venir l’applaudir sur scène - a connu ses beaux jours en France au XIXe siècle, comme le montre à l’envi Les Illusions perdues, récemment et magnifiquement adaptées pour le cinéma.

Nous sommes donc en octobre 1895, au moment où Auguste Levasseur, célèbre « chef de claque » à Paris, doit faire face à la défection de la sienne, alors que le spectacle – L’Odyssée de Barbuzon – doit commencer incessamment, et connaître un succès considérable !

Levasseur entreprend donc de mobiliser de toute urgence son homme à tout faire, l’irascible et débrouillard Dugommier, ainsi que la sœur de celui-ci, accordéoniste de son état, pour monter une ultime répétition, avec en guise de claque, le public du Gaîté-Montparnasse présent dans la salle...

POINTS FORTS

L’idée de base est fort séduisante, qui consiste à évoquer cet angle mort du spectacle (l’applaudissement) en prenant le parti de ressusciter cette bonne vieille “claque“, une véritable industrie soigneusement codifiée, et dont les secrets, les revirements, les codes et les usages promettaient d’être passionnants.

La mise en abyme et la tournure interactive du spectacle qui mobilise les talents du public, ont leur charme. La pièce acquiert ainsi une dynamique et un enthousiasme participatifs, qui ne se limitent pas à l’implication des comédiens sur scène.

Ces derniers tirent leur épingle du jeu, notamment l’accordéoniste Alice Noureux et le virevoltant Guillaume Collignon, promis aux tâches et aux rôles les plus ingrats... Quant à Fred Radix, il est un monsieur Loyal particulièrement doué en siffleur.

QUELQUES RÉSERVES

On était en droit d’attendre non pas une étude ethnologique ou sociologique sur la claque, mais a minima un peu plus de profondeur et de mise en contexte historiques. Or ici, la fin du XIXe siècle, où la pièce est censée se situer, n’est qu’un prétexte, comme en témoigne le catogan arboré par G. Collignon, totalement décalé par rapport à la période dans laquelle se situe le personnage de Dugommier...

De plus, la pièce dans la pièce – L’Odyssée de Balbuzar - manque de singulièrement de tonus, de surprises et de folie dans un déroulement en cinq actes qui peut paraître interminable, à tout le moins prévisible.

L’humour, omniprésent dans la pièce, est plutôt gentil, potache et bon enfant.

ENCORE UN MOT...

Une pièce interactive, débordante de bons sentiments, mais où manque un peu de pédagogie de la claque.

UNE PHRASE

Auguste Levasseur [récitant son mantra à intervalles réguliers] : «  Impossible n’est pas Français... Il faut battre le fer tant qu’il est chaud... And the show must go on ! »

L'AUTEUR

Fred Radix est comédien, musicien, auteur et metteur en scène, débute dans le théâtre en 1991, passe par le théâtre de rue.

Il crée ensuite sous son nom divers spectacles de théâtre musical et de rue (Récital à domicile, Une chanson derrière la tête, Le Siffleur) qu’il présente depuis 2002 en France à Paris (Bobino, L’Européen, Le Café de la danse, Le Point virgule) comme en province, mais aussi dans le monde entier, et ce jusqu’à Taïwan.

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