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L’effet Macron ? L’enquête qui montre comment le regard des Français sur la pauvreté et la responsabilité de l’Etat en la matière (ou la leur...) a profondément changé
©KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Exclusif

Un sondage IFOP pour Atlantico montre que 55% des Français se sentent plus menacés qu'avant de tomber dans la pauvreté. Découvrez demain l'intégralité de notre sondage.

 Ifop

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L'Ifop est un institut de sondages d'opinion et d'études marketing.

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Jérôme Fourquet

Jérôme Fourquet

Jérôme Fourquet est directeur du Département opinion publique à l’Ifop.

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Atlantico : Selon ce sondage Ifop pour Atlantico, 55% des Français se sentent plus menacés qu'avant de tomber dans la pauvreté, dont 48% des cadres, mais seulement 28% des sympathisants LREM. Que nous apprend ce sondage sur le niveau d'angoisse dans la société, et sur cette exception des soutiens de LREM ? 

Jérôme Fourquet : Un des premiers enseignements de ce sondage est que malgré l'accumulation d'un certain nombre d'indicateurs qui montrent une amélioration de la situation économique et sociale de la France, il y a un vrai sentiment, une vraie peur, du déclassement qui s'exprime chez plus de la moitié des Français qui craignent, un jour, de tomber dans la pauvreté. C'est une réalité subjective qui est intéressante et qui est à prendre en compte car les discours sur l'amélioration de la société française se heurtent à cette angoisse sociale très répandue. Elle est présente chez la majorité de la population donc, mais il convient de faire des distinctions en fonction des classes sociales. On note une corrélation très nette entre le niveau de diplôme et l'inquiétude de tomber un jour dans la pauvreté. Ce sentiment est évidemment plus fort dans les catégories les moins diplômées qui sont celles qui, aujourd'hui, sont les plus soumises à la pression dans un système où l'on délocalise beaucoup et où le travail peu ou pas qualifié est de plus en plus automatisé.

Pour revenir aux cadres, quand on regarde dans le détail, on voit qu'ils sont moins inquiets que la moyenne des Français mais on peut quand même parler de tendance, car plus de 40% d'entre eux se sentent plus fragiles qu'avant. Une piste explicative à cette tendance pourrait être les débats actuels sur l'âge du départ à la retraite. En prévoyant de faire reculer ce moment, on va susciter beaucoup d'inquiétudes, y compris chez les cadres.

En comparaison, les sympathisants de LREM sont le groupe sociologique le moins inquiet pour l'avenir. On sait que La République en Marche recrute principalement chez les cadres, mais cela ne suffit pas à expliquer pourquoi le taux d'inquiets (28%) est encore plus bas que la moyenne des cadres. Une des pistes pourrait être qu'il y a encore un écart sociologique vis-à-vis des cadres et que les sympathisants LREM ne seraient que des "super cadres", mais cela ne tient pas debout car si c'était le cas, le candidat Macron n'aurait pas fait 24% au premier tour de l'élection présidentielle.

Depuis septembre 2016, la propension de Français qui pensent que les aides sociales donnent aux pauvres la possibilité de se maintenir la tête hors de l'eau et de pouvoir rebondir a augmenté, de 48 à 55%. Faut-il y voir une réaction des Français par rapport à la politique menée par Emmanuel Macron ? 

 Retrouvez demain sur Atlantico l'enquête complète.

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