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« Il y a eu des dérives » (Le Maire). « Il n’y a pas eu des dérives » (Véran)
©AFP - LUDOVIC MARIN

Affaire McKinsey

Sur ce coup là, on sera tenté de faire confiance au ministre de l’Économie

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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L’affaire - on peut dire scandale ? - McKinsey se présente un peu comme un thriller. Mais le plus souvent avec les apparences d’une comédie de boulevard. 

Elle se déroule en plusieurs épisodes. Premier épisode : en 2017, Macron fait appel à McKinsey pour sa campagne électorale. Deuxième épisode : rebelote, il recommence en 2022. 

Troisième épisode : le Parquet National Financier ouvre une enquête pour « favoritisme ». Il apparaît en effet que McKinsey a mis gracieusement à la disposition de Macron plusieurs de ses cadres. Comme c’est gratuit, ça n’apparaît donc pas dans les comptes de campagne du chef de l’État. Et c’est complètement illégal. 

Pour les autres épisodes, nous abordons maintenant les rivages comiques de la comédie de boulevard. Le Maire, qui s’est sans doute réveillé du pied gauche, déclare que concernant McKinsey « il y a eu des abus et des dérives ». 

On imagine aisément le coup de téléphone furibard de Macron : « Bruno, t’aurais mieux fait de la fermer ». En mission commandée, Véran, le porte-parole du gouvernement, se dévoue pour tenter d’éteindre l’incendie : « il n’y a eu ni dérive, ni abus », déclare-t-il.

Pour la suite de la pièce, faites appel à votre imagination. Vous avez le choix. Le Maire, penaud, dira : « je n’ai pas voulu dire qu’il y avait des abus ». Véran pourrait se rétracter : « je n’ai pas voulu dire qu’il n’y avait pas d’abus ». De ces deux hypothèses, c’est la première qui nous paraît la plus vraisemblable … 

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