Hellfest, la nouvelle cible des activistes qui s’attaquent à tout, et surtout à ce qui réussit<!-- --> | Atlantico.fr
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Le Hellfest 2023 a encore été un succès populaire, attirant plus de 200 000 personnes pendant quatre jours, dans une ambiance bon enfant et bienveillante.
Le Hellfest 2023 a encore été un succès populaire, attirant plus de 200 000 personnes pendant quatre jours, dans une ambiance bon enfant et bienveillante.
©Sebastien SALOM-GOMIS / AFP

Insensé

Le Hellfest 2023 a encore été un succès populaire, attirant plus de 200 000 personnes pendant quatre jours, dans une ambiance bon enfant et bienveillante.

Lorraine  de Hauteserre

Lorraine de Hauteserre

Ménagère de moins de 50 ans qui consacre une large part de son temps de cerveau disponible à l'observation de la vie politique française. Est proche d'un ministre en exercice.

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Le Hellfest est un succès ? Attaquons-le !

Le Hellfest 2023 a encore été un succès populaire, attirant plus de 200 000 personnes pendant quatre jours, dans une ambiance bon enfant et bienveillante. Le tiers de femmes présentes ont pu se balader tranquillement, dans des tenues parfois très légères. On a vu des drapeaux algérien et tunisien, fiers de la présence de groupes arabes. Aucun incident notable n’a été signalé. Chacun est reparti avec la banane, en regrettant de devoir quitter cette bulle d’insouciance dans un lieu magique. Une réussite extraordinaire, reconnue à l’international, dont la France peut être fière.

Autant de raisons pour quelques activistes de déverser une pluie de reproches plus insensés les uns que les autres. En résumé, le premier festival de France serait un sanctuaire pour harceleurs machos et nazis qui saccagent la planète et le climat : Hellfest, la honte ! ont clamé leurs affiches placardées dans Clisson.

Je ne m’abaisserai pas à apporter la contradiction à de telles inepties. Notre temps est précieux et leurs « arguments » ne méritent pas d’être relayés. Mais fonder des reproches graves sur des éléments solides n’a aucune importance. Ce qui compte c’est de terroriser tout ce qui dépasse, afin d’obliger tout le monde à rentrer dans sa tanière décroissante, durable et inclusive.

On notera au passage que ces activistes préfèrent s’attaquer à une communauté Metal minoritaire, underground et sans relais politique, que le Hellfest commençait à faire sortir de son obscurité méprisée. Cible facile. Leur courage a des limites.

Le business de l’activisme

L’improbable attaque contre le Hellfest reproduit un schéma désormais bien connu qui s’embarrasse de moins en moins de la réalité.

1/ D’abord, on balance dans le débat public de gros chiffres de consommation d’énergie, des photos de tatouages vikings, on évoque les accusations de harcèlement contre une poignée de musiciens et le tour est joué. Le Hellfest, qui n’y peut rien, est convoqué au tribunal de l’inquisition : vous n’en faites pas assez, alors que vous êtes riches, vous êtes donc complices. 

2/ Là-dessus, la presse avide de polémiques s’engouffre dans la brèche et donne visibilité et crédibilité à des accusations hors sol proclamées par une poignée d’activistes qui ne représentent personne. Ouest France n’a pas hésité à piéger le fondateur du Hellfest, Ben Barbaud, en ne retenant d’un interview de plus de 2 heures que les sujets soi-disant polémiques, dont pourtant personne ne parle sauf eux. Un exemple caricatural de manipulation de l’information à des fins de militantisme politique. L’organisateur d’un festival de Hard Rock est-il supposé devoir et savoir répondre aux enjeux énergétiques et climatiques, du harcèlement sexuel et de la lutte contre l’extrême droite ? Dans quelle folie sommes-nous tombés ? Rappelons que durant ce festival de 4 jours, aucun incident écologique, sexuel ou politique n’a jamais eu lieu. Mais de quoi parle-t-on ? On notera au passage que le sujet de l’extrême gauche – pourtant présente dans les discours de scène de nombreux groupes du Hellfest – n’est évidemment jamais évoqué…

3/ Une fois la polémique artificielle lancée dans les médias mainstream, une horde d’activistes se précipite pour la curée sur les réseaux sociaux, donnant de l’ampleur à une polémique créée de tout pièce sur presque rien, par presque personne. Fascinant. Déprimant. Révoltant. 

Quelle est cette machine infernale qui permet à une poignée de minables qui n’ont rien fait, rien prouvé, et n’ont aucune légitimité, de lancer ainsi l’opprobre sur des héros qui ont pris des risques, travaillé dur pendant des années, et réussit un événement exceptionnel qui rend les gens heureux ? La honte est sur eux, pas sur le Hellfest. 

Que faire ?

Face à la mauvaise foi et à l’activisme politico-médiatique de quelques radicaux, la meilleure stratégie est le mépris du silence et de l’indifférence. Ne pas alimenter le feu de la pseudo-polémique en lui répondant, ce qui est déjà la crédibiliser, et ce qui encourage les trolls à se multiplier et à surenchérir : « Don’t feed the trolls ». A la première question idiote et malveillante, l’interview est terminé. L’énergie nécessaire pour gagner un débat face à une fake news est dix fois supérieure à celle nécessaire pour la créer. La bataille est perdue d’avance. Mieux vaut laisser les mouches seules avec leurs bouses, elles finiront par changer d’âne. Après tout, le doigt d’honneur est le signe de ralliement des punks dont l’esprit rebelle rode dans les allées et sur les scènes du Hellfest. Remettons-le à l’honneur et chassons les moines de la nouvelle religion du temple sacré du Metal.

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