Hausse de 32% des crimes et délits racistes, xénophobes ou antireligieux : concrètement, qui est victime de quoi (et de qui) ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Des étoiles de David ont été taguées sur les murs d’immeubles en octobre 2023, ici dans le 14e arrondissement de Paris
Des étoiles de David ont été taguées sur les murs d’immeubles en octobre 2023, ici dans le 14e arrondissement de Paris
©JEAN-FRANCOIS ROLLINGER / ONLY FRANCE / AFP

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Les crimes ou délits à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux ont augmenté de 32% en 2023, dans un contexte de fortes tensions au Moyen-Orient, dévoile mercredi un rapport du service statistique du ministère de l'Intérieur.

Guylain Chevrier

Guylain Chevrier

Guylain Chevrier est docteur en histoire, enseignant, formateur et consultant. Ancien membre du groupe de réflexion sur la laïcité auprès du Haut conseil à l’intégration. Dernier ouvrage : Laïcité, émancipation et travail social, L’Harmattan, sous la direction de Guylain Chevrier, juillet 2017, 270 pages.  

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Atlantico : Les crimes et délits racistes, xénophobes ou antireligieux ont augmenté de 32% en 2023, selon le Service statistique du ministère de l'Intérieur qui observe « une nette accélération en fin d'année », marquée par un bond des actes antisémites liés à la guerre entre Israël et le Hamas. Que dit le détail des chiffres concernant les juifs donc mais aussi les autres religions ?

Guylain Chevrier : En 2023, le nombre de crimes et délits racistes, xénophobes ou antireligieux enregistrés en France par la police et la gendarmerie nationales a bondi effectivement de 32% par rapport à 2022. Ce qui représente "près de 15 000 infractions commises en raison de l'ethnie, de la nation, d'une prétendue race ou de la religion sur l'ensemble du territoire français, dont 8 500 crimes ou délits [et 6 400 contraventions]", note le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI). Cela étant, ce point de vue général ne doit pas cacher la réalité que ces chiffres révèlent, à savoir : "une nette accélération en fin d'année", qui est marquée par un bond des actes antisémites liés à "la guerre entre Israël et le Hamas". 

Ce qui ne fait que confirmer ce que les actes antireligieux reflétaient déjà, avec une hausse annoncée par le ministre de l’Intérieur de 284 % des actes antisémites entre 2022 et 2023. Ce qui confirme les chiffres d’un rapport du Crif, qui en a identifié 1 676 contre 436 en 2022, avec une « explosion » (+1 000 %) de ces actes après le massacre du 7 octobre perpétré par la Hamas en Israël. Un chiffre à égalité avec le cumul de ceux des trois années passées.  Si le ministre de l’Intérieur place ces faits dans un contexte de montée des actes antireligieux de manière générale, insistant d’un autre côté sur une hausse de 30 % des actes antimusulmans sur la même période, la flambée d’actes antisémites reste selon lui sans commune mesure : « Les actes antisémites ont représenté, en 2023, 60 % des actes antireligieux, contre 26 % en 2022. » Dans un pays qui abrite la plus importante « communauté juive » d’Europe (environ 500 000 personnes), moins de 1 % de la population française, proportionnellement aux actes commis à l’encontre des autres religions, ces chiffres ne nous parlent pas encore assez. L'an dernier, les actes antichrétiens ont baissé de 7% à 854, et les actes antimusulmans ont augmenté de 29%, à 242. 

Sur les contenus en ligne, la hausse constatée est "à 90% due aux signalements antisémites trouvés sur les plateformes internet", a assuré le ministre, avec "plus de 12 000 signalements" pour antisémitisme sur la plateforme Pharos. Le ministre de l'Intérieur a déploré une année "particulièrement dramatique" avec "une augmentation qui n'a pas d'équivalent"

Jamais depuis la Seconde Guerre mondiale nous n'avions connu de tels chiffres, comme cela a été dit. On remarquera ici une chose assez consternante, c’est que la barbarie qui s’est manifestée le 7 octobre lors de ce pogrom, qui aurait dû entrainer un sentiment général d’empathie envers les juifs, s’est inversé en flot de haine, et une explosion des actes antisémites. Ce qui devrait ne pas nous laisser froid, si l’adage selon lequel tout commence par les juifs peut avoir un sens devant l’histoire.

De quels types de faits, de quelle gravité parle-t-on ? Et qu’est ce qui a le plus augmenté des simples incidents ou des vraies agressions ?

Dans six cas sur dix (57,8 %), les actes recensés l’an dernier ont été des atteintes aux personnes (violences physiques, propos et gestes menaçants…) plutôt qu’aux biens, selon ce rapport compilant des chiffres « recensés par le ministère de l’Intérieur et le Service de Protection de la communauté Juive (SPCJ) ». Dans plus de 40 % des cas, il s’agissait de « propos et gestes menaçants », telles des personnes qui faisaient des signes d'égorgement devant des synagogues, comme cela a été rapporté. Et s’ils ont été surtout commis dans la sphère privée (32 %) et sur la voie publique (20,4 %), 7,5 % ont été recensés sur internet. 

En novembre dernier, une jeune femme de confession juive a été poignardée à son domicile, mais heureusement y a survécu. Lors de son agression, tombée au sol, elle a constaté qu’il y avait une croix gammée sur sa porte, qui n’existait pas la veille. Cela à côté d’une Mezouza sur le palier très visible, indiquant qu’elle était juive. Ce qui ne laisse que peu de doute sur le caractère antisémite de l’acte. A Paris, le 1er mars, un homme a été victime d'une agression alors qu’il portait une kippa. L’auteur des faits a insulté la victime de "sale juif" tout en lui portant plusieurs coups de poings et de pieds, puis, a pris la fuite. On se souvient de l’agression d’un garçon de huit ans de confession juive qui portait une kippa à Sarcelles (Val-d’Oise), des meurtres ayant pour mobiles l’antisémitisme, comme celui de Sarah Alimi en avril 2017 ou de Mireille Knoll en mars 2018, soulignant une violence sans limite.

Si les atteintes recensées aux personnes sont passées de 231 en 2022 à 968 en 2023, Gérald Darmanin estime qu’il s’agit la plupart du temps de « menaces » et non « d’actes physiques ». Il l’explique d’ailleurs par l’action des services de police, « S’il y a eu beaucoup d’actes, mais peu de passages à l’acte, c’est parce qu’il y a eu énormément d’interpellations », en précisant que 4 500 sites rattachés à la confession juive ont été placés sous surveillance 24 heures sur 24, après les attaques du 7 octobre. Autre facteur d’un moindre passage à l’acte, selon le ministre, les mesures d’interdiction de manifestations pro-palestiniennes, seul pays européen à le faire. 124 manifestations interdites, confirmées par les tribunaux administratifs. Considérant, ajoute-t-il, « que cela n’a rien à voir avec la cause palestinienne de se réjouir quelques heures après des massacres et des viols de masse ». Un certain nombre d’arrêtés de fermeture de lieux de culte et de dissolution pour des motifs antisémites auraient aussi joué un rôle. « sur les 47 décrets de dissolution sur le fondement de l’antisémitisme » précise-t-il, « la moitié concernait des structures d’ultradroite, l’autre moitié des structures islamistes ». On a aussi retiré leur titre de séjour à 79 étrangers qui ont été expulsés pour actes d'apologie du terrorisme, d'appel à la haine ou d'antisémitisme.

Ces faits sont-ils également répartis sur le territoire ?

C'est Paris qui a connu le plus d'actes antisémites, car si ce n'est pas à Paris que se situent les quartiers chauds de la République, on y dénombre le plus de lieux cultuels ou culturels, israélites. La région d'Île-de-France concentre 43% des actes antisémites, celle d'Auvergne-Rhône-Alpes 11%, et la région Sud-Provence-Alpes-Côte-d'Azur 11% également. Paris a connu 268 faits. C'est à Paris que ces crimes et délits sont le plus souvent commis, avec un taux près de 3 fois supérieur à la moyenne nationale. On tempère que « les infractions commises à Paris ne concernent pas seulement la population résidente, ce qui peut conduire à y surestimer le taux de victimes enregistrées ».  Après la capitale, le Bas-Rhin et les Alpes-Maritimes sont les deux départements les plus touchés. On notera que ce sont des départements à caractère frontalier à forte diversité, des départements qui affichent un taux global de crimes ou délits à caractère raciste par habitant près de deux fois supérieur à la moyenne nationale (source SSMSI).

Les discours publics reflètent-ils la réalité de ce que vivent les Français victimes de crimes ou délits racistes ou anti religieux ou y-a-t-il des angles morts ?

Le document annuel du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), qui fait le décompte des contraventions, délits et crimes à caractère raciste constatés par la police et la gendarmerie, a une limite, comme la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) dans son dernier rapport annuel sur les faits racistes, antisémites et xénophobes paru en septembre 2023, peut le dire. Indiquant que les remontées en temps réel au ministère par les renseignements territoriaux ont l'avantage de "distinguer les faits de caractère antisémite, de caractère antimusulman ou les faits racistes d'un autre caractère" – ce que ne fait pas le rapport du SSMSI. Ce décompte est lui-même non exhaustif, rappelle la CNCDH. Il existe des "limites intrinsèques aux méthodes actuelles de collecte de données sur le racisme en France", souligne cette dernière, les données collectées "se fondant exclusivement sur les signalements effectués", notamment auprès des forces de l'ordre et de la justice. Il existe donc un problème de "sous-déclaration » relativement aux actes racistes, et sans aucun doute antisémites « auprès des autorités". Par ailleurs, on insiste sur le fait que les chiffres avancés par Gérald Darmanin ne concernent que les faits antireligieux, alors que les renseignements territoriaux font également remonter au ministère des chiffres relatifs aux faits racistes et xénophobes non-religieux, en précisant s'il s'agit « d'actes à l'encontre de personnes perçues comme arabes, noires, asiatiques, roms, etc. ».

« Afin d'établir une classification - dans les faits, il n'est pas toujours évident de distinguer si un acte est raciste, xénophobe, antisémite ou antichrétien, etc. -, » explique le ministre de l’Intérieur. Aussi, « le ministère de l'intérieur retient la notion d'actes "altérophobes", c'est-à-dire émanant de personnes qui n'aiment pas l'altérité en raison de la croyance supposée ou de la "race" supposée. Ces actes ont continué à augmenter en fin d'année. Certains sont antimusulmans, mais la plupart sont antisémites : en 2023, 43% des actes altérophobes avaient un caractère antisémite. » 

On regrettera au passage que la CNCDH continue d’utiliser le concept d’« islamophobie » dans ses rapports, sachant que par essence ce terme assimile toute critique de l’islam à une discrimination, alors que nous sommes dans un pays où la liberté de pensée est fondamentale, impliquant le droit à la libre critique des religions. On sait combien l’usage de ce terme va dans le sens d’une victimisation aveugle, qui peut favoriser un faux sentiment de racisme et de vexation chez nos concitoyens de confession musulmane, pas sans conséquences.

Autre aspect du problème qui interroge, concernant l’information, lorsque France info donne la parole à un ancien journaliste de Haaretz, Daniel Bensimon, le 21 octobre 2023, quelques jours après les actes de barbarie perpétrés par le Hamas. Il peut dire en toute quiétude, en relatant l’enlèvement dans les années 2000 du jeune soldat Gilat Shalit par des islamistes, retenu pendant 5 ans, que sa libération tient dans une doctrine : « sauver toutes les vies israéliennes », sa liberté ayant « été arrachée en échange de la libération d’un millier de prisonniers palestiniens. Un contre 1 000, un contre 2 000, un contre 5 000", décompte-il, pour conclure :"Ça risque d’être compris comme raciste, mais aux yeux d’un Israélien, la vie d’un Juif vaut beaucoup plus que des milliers d’autres vies." Non, compris comme antisémite, tout simplement ! On s’imagine ce qu’une telle déclaration à d’effets dévastateurs, alors que ce sont les islamistes du Hamas qui imposent à chaque fois leurs exigences en matière de libération d’otages. 

Il est un fait que les familles d’origine ou de confession juive ont fui, le mot n’est pas trop fort, dans un climat antisémite qui ne date pas d’hier, certains départements. La majorité des départs forcés ont lieu dans les quartiers populaires franciliens, en particulier de Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne et du Val-d'Oise. « Face à la menace antisémite, nourrie par le conflit au Proche-Orient, la radicalisation islamiste mais aussi d'abominables thèses complotistes qui n'ont jamais disparu depuis les années 1930, ils déménagent »

« C'est une réalité, une souffrance vécue comme un échec qui est souvent tu par les familles. Elle montre aussi les vraies défaillances régaliennes de l'État », estime Sacha Ghozlan, (ancien) président de l'Union des étudiants juifs de France. « Le déménagement n'est pas la solution. Il vaut mieux rester pour combattre. Ce qu'il faut, c'est l'éradication du fléau par les autorités ».

Selon un sondage de l'IPSOS réalisé en 2017, 20% des Français jugent que « les juifs ont trop de pouvoir en France », 38% pensent que « les juifs ont un rapport particulier à l'argent » et 39% estiment que « pour les juifs français, Israël compte plus que la France ». Des préjugés qui ne contribuent pas vraiment à une résistance massive à cet antisémitisme qui explose depuis le 7 octobre.

On ne peut aussi du côté de l’Elysée, dire qu’Israël a le droit de se défendre mais que rien ne justifie de ne pas respecter le droit humanitaire, pour demander un cessez-le-feu aux israéliens, alors que l’on n’a pas demandé au Hamas de déposer les armes et de libérer les otages pour l’obtenir, qu’aucun mandat d’arrêt international n’a été exigé contre ses responsables. On se rappellera que le Président de la République avait appelé à une coalition internationale contre le Hamas, vite oublié pour laisser place à l’ambiguïté. C’est aussi par-là contribuer à une confusion qui nourrit bien des angles morts.  

Mme Nathalie Goulet, sénatrice, lors de l’audition de Gérald Darmanin par le Sénat, a souligné qu’« Il faudrait affiner les statistiques, non seulement au niveau local, mais aussi par nature d'infraction et en fonction des suites judiciaires. Le dernier travail complet en ce sens date de l'époque lors de laquelle Dominique Perben était garde des sceaux. ». Ce qui revêt, il est vrai, un caractère assez impérieux, car sans un diagnostic avec des mesures fiables, on peut difficilement construire une réponse à ces faits. 

Que sait-on sur l’origine des auteurs de crimes et délits racistes ou anti-religieux ? Et l’année 2023 a-t -elle vu apparaître de nouvelles formes d’antisémitisme, catégories de délinquants en la matière ?

C’est dans un contexte extrêmement violent qu’on a vu s’envoler les actes antisémites, avec une délinquance dans ce domaine multiforme. On aura en mémoire les images de ces islamistes postant sur les réseaux sociaux le film noir de leurs actes, bavant de haine, comme avec la vidéo montant une jeune fille violentée dans le véhicule - pick-up - des terroristes du Hamas. Il a fallu attendre plusieurs jours avant que cette vidéo soit stoppée. Ils ont désinhibé certaines pulsions venues, on peut le dire, du fond des âges, une cruauté avec des sévices qui ont fait reculer l’horreur, et une marche arrière à l’histoire. L’assassinat de l’enseignant Dominique Bernard par un islamiste est à replacer aussi dans ce climat d’horreur.

Le ministre de l’Intérieur met en avant son action pour dire que « nous n’avons pas connu les manifestations qu’il y a eu à Berlin, New-York ou Londres, où on a appelé à la mort des Juifs, on a brûlé des drapeaux et des effigies. » On a à l’esprit les pancartes à connotation antisémite voire complotiste, vues dans certaines manifestations précédentes, comme celle tenue à bout de bras par une jeune manifestante voilée avec l’inscription suivante : « Vous avez pleurés 40 faux bébés israéliens (tués le 7 octobre), où êtes-vous pour les 1000 enfants palestiniens tués ? ». On a aussi les cris d’Allah Akbar qui s’y multiplient, ou encore des slogans qui mêlent antisémitisme et référence au nazisme. Un manifestant samedi 4 novembre à Montpellier (Hérault), explique devant un groupe qui l’applaudit : « En vérité, l’acte du 7 octobre c’était un battement d’aile de papillon. Ils ont peur de cet effet papillon (…) Ils ont peur qu’on vienne éclairer le phare de la Palestine [qu’il] donne un espoir aux peuples du sud, qui se rebellent contre l’Occident, et cette politique néocolonialiste et impérialiste ». Des propos signalés à la plateforme gouvernementale Pharos. L’effet papillon c’est l’idée d’un début de quelque chose qui va se généraliser, l’extermination par tous les moyens des juifs. On identifie Israël au colonialisme, celui du Nord vis-à-vis du Sud qui en serait victime, selon une vision décoloniale typique de la pensée « woke » qui est sous-jacente à une idéologie qui débride l’antisémitisme. On a vu à Sciences-Po Paris comment cette pensée pouvait aussi concerner les milieux universitaires, avec un islamogauchiste qui n’est plus à démontrer.

Il y a ces imams comme Mahjoub Mahjoubi, qui a été expulsé parce qu'il tenait des propos antisémites, mais il y a aussi ce qui est plus particulièrement propre à ce que révèle la période. Au ministère de l'intérieur, nous parlons d'un " antisémitisme de voisinage " explique le ministre de l’Intérieur, autrement dit, qui contre des appartements ou des maisons dont les occupants sont reconnus comme israélites ou contre des commerces qu’ils tiennent, ou supposément tenus par des juifs. Autre point inquiétant pour le Crif, 12,7 % des actes ont eu lieu en milieu scolaire, dont une majorité au collège. « On assiste à un rajeunissement des auteurs d’actes antisémites. L’école n’est plus un sanctuaire de la République », déplore-t-il. La montée des actes antisémites dans la sphère professionnelle, par définition non communautaire, est également très préoccupante. Les atteintes et les violences en milieu professionnel contre les personnes de confession juive ou de " confession juive apparente ", sont dites « extrêmement nombreuses ». Il y a aussi un « antisémitisme politique » qui se fait jour, avec « une cinquantaine de parlementaires, sur quelque 1000 parlementaires au total, qui ont reçu des propos injurieux à caractère antisémite". Et ce, alors « que tous n'étaient pas de confession juive... » Parmi les 4200 personnes mises en cause pour racisme, xénophobie ou actes antireligieux, plus de la moitié est âgée de 25 à 54 ans. Ce qui doit aussi inquiéter, par-delà la dimension conjoncturelle de l’antisémitisme liée à la situation de la bande de Gaza, c’est son « potentiel caractère structurel », a très justement précisé François-Noël Buffet, président de la commission des Lois du Sénat. C’est là sans doute une voie de réflexion de toute urgence à approfondir.  

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