Casio relance la montre préférée d'Al Qaïda, les footballeurs s'entichent de grosses patates<!-- --> | Atlantico.fr
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La Casio F91W était la montre préférée des terroristes islamiques...
La Casio F91W était la montre préférée des terroristes islamiques...
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On a colorisé la montre de Ben Laden, on fait sauter les disques et on explore la lumière intérieure : toute l’actu des montres...

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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La « montre des terroristes » reprend des couleurs

La Casio F91W était la montre préférée des terroristes islamiques, comme en témoigne la liste des détenus de Guantanamo, tous à peu près équipés de cette même Casio. Une montre fiable, pas chère, passe-partout et disponible sur tous les marchés du monde : c’est l’outil idéal pour réaliser des IED (Improvised Explosive Device : bombes artisanales). Pour les juges américains, posséder une de ces Casio est même devenu un indice supplémentaire d'appartenance à un réseau terroriste. Problème : cette Casio n’existait que dans un « noir djihadiste » de fâcheuse mémoire.

Casio vient de lui redonner un coup de jeune et un goût de civil, en la relançant dans six couleurs pimpantes, très adaptées à l'été. Au fait, une question sans réponse : quelle montre portait Oussama Ben Laden quand il a été abattu par les forces spéciales américaines ? La justice américaine, qui avait récupéré son cadavre pour l'immerger clandestinement, ne l'a jamais précisé, mais c'était sans doute cette Casio...

Les montres de footballeurs

C’est comme les « femmes de footballeurs » : un monde à part, avec ses propres codes et son art de vivre un peu particulier. Il en va de même des « montres de footballeur », un segment du marché horloger à part entière, caractérisé par une inflation des tailles (les champions du ballon rond sont des gros bébés aux poignets aussi lourds que leurs tatouages) et par une profusion baroque de détails travaillés pour qu’on les remarque. Il faut que ces montres – qualifiées de « grosses patates » par les marques un peu snobs – soient ostensiblement chères, volontiers cloutées de « cailloux » précieux et de toute façon trop lourdes au poignet.

Certaines marques suisses sont devenues spécialistes de ces « montres de footballeurs », souvent ornées de chiffres en diamant qui reprennent le numéro de maillot du joueur. Ne pas confondre les montres des joueurs avec celles des supporters, qui se contentent souvent de porter au poignet les couleurs de leur club ou celle de leur équipe nationale : c’est la spécialité d’Ice-Watch, la petite marque belge qui est en train de bousculer Swatch sur son propre terrain et qui mise de toute façon sur les deux tableaux pour gagner la finale...



Tudor relit ses propres classiques

Qu’est-ce qu’on peut faire quand on a déjà tout inventé ? Tout réinventer ! C’était le dilemme de la maison Tudor (groupe Rolex) ; pionnière des montres de plongée grand public dès 1954 – à une époque où la plongée autonome balbutiait encore. A près de soixante ans de distance, Tudor rend hommage à cette tradition en relançant une superbe Heritage Black Belt (à droite sur l’image ; à gauche : le modèle historique), dessinée au millimètre pour exprimer le meilleur de ce patrimoine dans un esprit contemporain.

S’il n’y a qu’une montre pour sortir cet été, ce sera celle-là : on peut en admirer le design (41 mm, juste assez pour les nouveaux codes masculins), la lunette bordeaux mat légèrement patinée (juste assez pour une ambiance vintage) et la lisibilité parfaite. Tout aussi intéressant à noter : la patine du lettrage des inscriptions sur le cadran ou la nuance ivoire des index lumineux, qui ont été cerclés d’or rose – tout comme les aiguilles – pour ajouter une nuance de vieillissement « historique » à l’ensemble. Identité parfaitement reconnaissable, exclusivité du style, richesse du storytelling et légitimité de la marque : carton plein !

Un « Guide Parker » pour les montres mécaniques

On ne sait plus acheter un flacon de vin sans consulter la note que Robert Parker lui accorde. Il n’existait pas de guide comparable pour les montres mécaniques, mais The Watch Enthusiast (une équipe franco-hispano-suisse) vient de combler cette lacune avec une application multiplateformes très facile à charger : les critiques – plutôt sévères, au risque de froisser les égos de quelques marques – passent au crible 115 marques et 2 500 montres disponibles sur le marché. Il s’agit de jauger leurs qualités, leur précision, leur originalité et leur personnalité, avec une grille de notations multi-critères indépendantes de toute pression publicitaire



Apparemment, les utilisateurs sont enthousiastes : avec la magie d’une tablette, on peut zoomer sur les 12 500 images des montres et les découvrir beaucoup mieux qu’on ne le ferait en boutique (en prime : beaucoup de vidéos sur les montres critiquées). On trouvera sur le site une très instructive présentation vidéo des fonctionnalités de cette application indispensable avant tout achat horloger.

Le disc-jockey qui avale les aiguilles

C’est un des concepts les plus amusants de ces dernières années. Nom de code : 4N. Il s’agit d’une montre mise au point par un créateur indépendant, François Quentin, avec l’aide d’un atelier réputé pour ses complications mécaniques. La montre n’affiche pas l’heure avec des aiguilles, mais avec des disques « sautants » qui portent des chiffres. Une rotation à chaque minute, avec un grand chambardement multi-disques au changement d’heure [voir le passage à la fin de la vidéo ci-dessous].

Techniquement et mécaniquement, c’est très pointu. Esthétiquement, c’est très décalé. Purement ludique, cet objet du temps est aussi fascinant que splendidement inutile. Les tycoons chinois vont adorer ce qu’on appelle aujourd’hui un « jouet de garçon » : disons qu’il vaut mieux avoir déjà choisi l’exil fiscal pour se l’offrir...



La montre qui rayonne par sa lumière intérieure

Les fashionistas fortunées adorent cette Tondo by Night, immédiatement rebaptisée « Swatch de luxe » et achetée par séries de trois ou quatre couleurs : c’est plus amusant, même si elle vaut dans les 10 000 euros. Le secret du joaillier suisse De Grisogono qui l’a imaginée : le jour (soleil ou ampoule électrique), elle accumule la lumière ; la nuit et dans l’obscurité, elle est photoluminescente – ce qui est encore le meilleur moyen de se faire remarquer dans les clubs de la nuit méditerranéenne. On a enfermé la lumière dans un boîtier en composite spécial, à base de fibres de verre, de nacre, de poudre luminescente et de résine. Pour accroître encore l’effet magique, la montre est sertie de pierres de couleur assorties au boîtier et au bracelet. Au lieu d’être caché au dos de la montre, le rotor qui entraîne son mouvement mécanique est visible côté cadran : il est serti des mêmes pierres de couleur que l’entourage du cadran. C’est la montre de l’été pour celles qui ont déjà tout, mais qui veulent le reste...



Encore plus d’informations sur les montres ?

D’autres actualités sur ceux qui font les montres et sur ceux qui les portent, encore plus de coups de projecteur sur les coulisses de l’horlogerie ? Le Quotidien des Montres, c’est Business Montres...

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