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Fin du monde, le jour J : et selon vous, Guy Gilbert, on fait quoi demain pour retrouver l’espérance dans un monde qui n’a pas changé ?
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Jour J

Le calendrier maya prévoit la fin du monde le 21 décembre 2012. A cette occasion, Atlantico a demandé à des personnalités ce qu'elles feraient durant leurs derniers jours sur Terre.

Guy  Gilbert

Guy Gilbert

Guy Gilbert est prêtre et éducateur spécialisé. Il est l'auteur de Vagabond de la bonne nouvelle aux éditions Philippe Rey. 

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Atlantico : Si l’on en croit le calendrier maya, la fin du monde aurait lieu aujourd'hui. On a pu noter un certain engouement autour de cet évènement accompagné d'une médiatisation intense, alors même qu'il a été invalidé scientifiquement depuis longtemps. Est-ce parce que nous avons perdu le sens de l'espoir ou de l'espérance que la fin du monde fascine autant notre société ?

Guy Gilbert : La fin du monde est de la connerie en bouteille. Il y aura un jour la fin de la Terre, mais ce n'est pas prévisible. J'attends ce face-à-face avec Dieu, j'y crois, et c'est ce qui est le plus important. 

Les gens ont peur de la mort, et de la fin de la vie. Les médias donnent la possibilité de craindre, d'attendre, de réfléchir à la véracité de la fin du monde. Un chrétien attend la mort patiemment, qui arrivera quand le seigneur voudra. Il s'y prépare, d'abord dans sa vie, c'est cela l'espérance. Il dit : je cherche le Seigneur toute ma vie, et je vais le trouver. Mais le Seigneur ne préviendra pas.

Certaines personnes espèrent sans doute la fin du monde, mais la plupart du temps, les gens ne l'espèrent pas. Les gens veulent vivre.

Notre société n'est pas parfaite, il existe des injustices sociales et politiques : le drame de la Syrie, du Mali, et d'autres en sont l'illustration. Jusqu'à la fin du monde, l'homme se battra pour des raisons égoïstes. Tendre la main comme je le fais à des hommes qui en ont besoin est la chose la plus importante. Beaucoup de gens n'ont pas de main tendue lorsqu'ils sont dans la merde complète, alors ils perdent l'espérance. Mais nous, croyants, sommes l'espérance. Il existe une puissance très forte en Dieu, et elle ne nous lâchera jamais. Il faut se préparer au moment où il nous dit de partir, et c'est le temps d'une vie qu'on se prépare.

Arrêter d'espérer serait terrible car croire à une autre vie, croire qu'un amour veille sur nous, et croire que Dieu est formidable. On peut croire durant une vie entière, et vivre en fonction de cette espérance que l'autre changera, qu'il évoluera, que sa façon de regarder ou de l'aider, c'est passionnant. Je passe mon temps à donner de l'espérance aux gens. Un divorce, le départ brutal d'un conjoint, une fête Noël seul... sont des grandes difficultés. Il faut croire que les choses iront mieux et qu'on vivra.

Notre société n'a pas cessé d'espérer. Il faut se battre pour la justice, le partage, … 150 000 personnes dormiront dehors pour Noël : cela ne donne pas beaucoup d'espérance. Cependant, il faut espérer que des gens se lèveront,  et accueilleront quelqu'un.

Un jour, il y aura certainement quelque chose qui arrivera. Dans la Bible, c'est dit. Le Christ a déclaré : "je viendrai vous chercher un jour", mais on ne sait pas quand. Des hurluberlus ont calculé que la fin du monde adviendra aujourd'hui, mais le Seigneur nous attend un jour, et il faut se préparer à cette rencontre.

La délivrance sera le jugement de Dieu, et la place que Dieu nous donnera. La notion d'être baigné d'un amour  pour l'éternité est extrêmement difficile à sentir, mais j'y crois. Le Christ mort et ressuscité nous a appelé à la résurrection lui-même. Nous cherchons tous l'amour sur terre, et il y a des ruptures d'amour de plus en plus nombreuses. Dieu nous a bâti pour avoir un amour total et absolu, et il donne cette possibilité de le croire. A nous de chercher cet amour par la foi, et la prière, c'est notre combat.

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