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Et revoilà le meilleur d’entre nous …
©NICOLAS TUCAT / AFP

Il nous manquait !

Il a enfin consenti à nous parler !

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Chirac ne tarissait pas d’éloges sur lui. Il l’avait désigné comme « le meilleur d’entre nous ». Nous ne souhaitons pas contester ce diagnostic. 

Mais une chose est certaine : Alain Juppé était courageux. Lors du procès pour abus de bien sociaux intenté au maire de Paris (Chirac à l’époque) il prit tout sur lui pour protéger son boss. 

Il fut condamné et s’exila pour quelque temps au Canada. Il en revint revivifié et brûlant d’ambition. En 2017, il posa sa candidature pour représenter les Républicains à la présidentielle. Il fut écrabouillé par François Fillon, qui était sensiblement plus à droite que lui. Ce n’était pas difficile. 

Ruminant son échec, il trouva refuge au Conseil Constitutionnel. Sa blessure de 2017 était toujours là. Elle le taraudait, le submergeait. Il fallait donc qu’il parle pour crier sa douleur. 

Il a parlé. Pour dire que les déboires des Républicains étaient dûs « à leur dérive droitière ». On se pince : mais oui, nous avons bien entendu. Et là, l’intelligence que lui prenait Jacques Chirac lui a fait défaut. Les Républicains de droite ? À la droite du seigneur qu’est Emmanuel Macron ! 

Croit-on un seul instant que Valérie Pécresse, avec son score calamiteux, était de droite ? Ne sait-on pas que nombre des électeurs Républicains, voyant que leur parti dérivait vers un centrisme mou, ont apporté leurs voix à Marine Le Pen et à Éric Zemmour ? 

Alain Juppé est trop intelligent pour ne pas le savoir. Mais chez lui, le ressentiment l’emporte sur l’intelligence. Quand on est membre du Conseil Constitutionnel, une certaine réserve s’impose. Que ne l’a-t-il respectée ? 

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