Effet de la vaccination ou résilience naturelle : 7 Français sur 10 restent confiants pour leur avenir professionnel <!-- --> | Atlantico.fr
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Une femme reçoit une dose du vaccin Pfizer-BioNTech au centre de vaccination contre la Covid-19 dans un gymnase de Saint-Maur-des-Fossés, le 31 mai 2021.
Une femme reçoit une dose du vaccin Pfizer-BioNTech au centre de vaccination contre la Covid-19 dans un gymnase de Saint-Maur-des-Fossés, le 31 mai 2021.
©BERTRAND GUAY / AFP

Atlantico Business

D’après la dernière étude de ADP Research Institut, alors que les incertitudes pèsent encore sur l’évolution de la pandémie, que les risques de crise économique ne sont pas écartés, on s’aperçoit que plus de 7 Français sur 10 restent confiants dans leur avenir professionnel.

Jean-Marc Sylvestre

Jean-Marc Sylvestre

Jean-Marc Sylvestre a été en charge de l'information économique sur TF1 et LCI jusqu'en 2010 puis sur i>TÉLÉ.

Aujourd'hui éditorialiste sur Atlantico.fr, il présente également une émission sur la chaîne BFM Business.

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L'optimisme des travailleurs du monde entier a été terriblement ébranlé par la pandémie de la COVID-19. Le sceptre d’un effondrement des activités économiques nous a habités pendant presque un an, les bouleversements liés à l’obligation du télétravail et à l’accélération du digital dans la vie quotidienne et professionnelle nous a éloignés de beaucoup de nos repères, sans pour autant nous apporter de certitudes sur l’avenir. Et bien, après un an et demi d’un climat anxiogène et l’arrivée des vaccins, on constate que la vision du monde du travail pour les années à venir reste largement positive. C’est ce que révèle la dernière étude d’ADP « People at Works 2021 : A Global Workforce View », réalisée auprès de plus de 32 000 salariés dans 17 pays, dont 1920 en France. Elle révèle qu’ils sont 71 % à se dire optimistes quant à leur avenir professionnel pour les cinq prochaines années, contre 84 % avant la crise.

En bref:

71 % des salariés français se sentent optimistes quant à leurs cinq prochaines années professionnelles, contre 84 % avant la pandémie

• Les 18-34 ans sont les plus optimistes pour les cinq ans à venir (78 %), contrairement à leurs ainés de plus de 45 ans (61 %)

• Les collaborateurs exerçant dans les secteurs de l'informatique et des télécommunications (85 %), de l’immobilier (84%) et du BTP (77 %) sont les plus positifs ; les plus pessimistes travaillent dans la restauration, l’hôtellerie et les loisirs (34 %) et les médias (34%)

• 65 % des Français ont été professionnellement affectés par la crise, et tout particulièrement les 18-24 ans (78 %)

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Avec la crise de la COVID-19, cet optimisme aurait pu être fortement assombri. Pourtant, leur confiance a été moins affectée que ce qui pouvait être craint.

1er point. La situation diffère selon l’âge : la jeune génération reste confiante en l’avenir

En fonction de leur âge, les salariés n'ont pas le même degré d’optimisme quant à la perspective d'évolution de leur carrière au cours des cinq prochaines années. Si le pessimisme est plus élevé chez les plus de 45 ans (39 %), les jeunes de 18 à 34 ans se montrent nettement plus confiants à l’égard de leur avenir professionnel (78 %).

2e point. La situation est différente selon le secteur d’activité. Alors que les salariés exerçant dans les secteurs de l’informatique et des télécommunications (85 %), de l’immobilier (84%) et du BTP (77 %) se déclarent optimistes, ceux travaillant dans l’hôtellerie, la restauration et les loisirs (34 %) ou les professionnels des médias (34 %) se montrent largement plus pessimistes pour les cinq prochaines années. Ce clivage n’est pas étonnant. Les salariés les moins optimistes sont ceux des secteurs les plus sinistrés par les confinements successifs.

A noter que les travailleurs dits « essentiels » sont plus optimistes (76 %) que ceux qualifiés de « non-essentiels » (64 %) ; le constat est similaire entre les télétravailleurs (75 %) et ceux qui doivent travailler sur site (69 %).

3e point. Ce qui va changer dans la façon de travailler : les impacts négatifs de la crise sur le travail des Français sont importants.

57 % des salariés français déclarent que cette crise aura un impact sur leur travail dans les trois prochaines années.

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Un impact qui sera plus négatif que positif sur leur capacité à trouver un nouveau travail (39 %), ou sur leur équilibre entre vie professionnelle et vie privée (33 %).

Plus d’un tiers des répondants (35 %) estiment qu'ils ne bénéficieront pas de possibilités d'évolution de carrière au cours des trois prochaines années.

4e point : Beaucoup de salariés restent inquiets quant à leur sécurité financière et professionnelle.

En dépit de leur optimisme général, beaucoup de salariés peuvent être inquiets au sujet de leur sécurité financière ou professionnelle : ils sont 74 % à l’exprimer.

Ces craintes sont compréhensibles, étant donné qu’ils sont deux tiers (65 %) à déclarer avoir été professionnellement affectés par la crise, et tout particulièrement les 18-24 ans (78 %). Près d'un quart des répondants (22 %) a été confronté à l’activité partielle et 6 % ont été licenciés par leur employeur. D’autres ont subi une baisse de salaire (15 %), tandis que 9 % ont vu leurs horaires ou leurs responsabilités réduits.

Néanmoins, s'ils devaient perdre leur emploi, 7 employés interrogés sur 10 sont confiants dans le fait qu'ils pourraient en trouver un autre offrant un niveau de rémunération (68 %), de flexibilité (68 %) ou de satisfaction professionnelle (72 %) égal voire même supérieur à celui de leur emploi actuel.

Carlos Fontelas de Carvalho, président d’ADP en France et en Suisse considère qu’il n’y a pas de contradictions entre cet optimisme généralement partagé et la persistance d’inquiétudes : « Malgré toutes les inquiétudes suscitées par la COVID-19, les travailleurs demeurent optimistes quant à leurs perspectives d'avenir tout en pouvant être préoccupés par la sécurité de leur emploi et de leur situation financière. Au cours d'une année où de nombreuses entreprises ont été forcées de fermer temporairement voire définitivement, ou de modifier considérablement leurs activités, les effets de ce bouleversement et de cette incertitude sur les salariés français ont été profonds. Le défi pour les employeurs et les équipes RH sera de capitaliser sur les enseignements de la crise, notamment en termes de travail à distance, de numérisation de leurs outils et processus, mais surtout de maintenir l’engagement de leurs collaborateurs alors que l’activité reprend dans un contexte qui n’est pas encore totalement stabilisé ».

Pour information : Le rapport « People at Works 2021 : A Global Workforce View » étudie les comportements des salariés face au monde du travail actuel, ainsi que leurs attentes et espoirs vis-à-vis de leur futur environnement de travail. ADP Research Institute a interrogé 32 471 actifs dans 17 pays, dont 1920 en France, entre le 17 novembre et le 11 décembre 2020.

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