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E-Sport : quand les clubs de foot (y compris PSG et AS Monaco) investissent dans le sport... virtuel
©wikipédia

Citius, altius, fortius

Le PSG et l'AS Monaco ont tous les deux recrutés des joueurs et veulent devenir des écuries d'athlètes virtuels.

Oui, le E-Sport n'est plus simplement un passe-temps de geek. Au contraire. On peut avoir du mal à comprendre comment des millions de gens aiment regarder d'autres gens jouer aux jeux vidéo, mais pourtant, c'est le cas. Et notamment sur des jeux de football, comme Fifa.

A tel point que des acteurs du football—de celui qui se joue sur un terrain avec un ballon—sont en train d'investir dans la tendance. L'Equipe TV avait déjà diffusé l'E-football League, qui se joue sur le jeu Fifa 17, et signe de nouveau, ayant décidé de diffuser la finale de la Coupe du monde de l'ESWC. Il s'agit des compétitions les plus prestigieuses de foot virtuel du monde du E-Sport.

Mais il ne s'agit pas seulement des chaînes de télévision. Les clubs de foot s'y mettent aussi. Le PSG vient de créer une section E-Sport, recrutant des joueurs pour disputer des titres dans les championnats de E-Sport. Le club a recruté Bora "Yellowstar" Kim, un joueur, retraité du sport au grand âge de 24 ans, comme directeur de la section E-Sport du club parisien. Le PSG veut conquérir le marché asiatique, le plus lucratif de la discipline, où elle est née, mais d'abord faire sa marque en France. L'objectif est de "toucher une population ici de gens qui n'ont pas grandi dans le digital, qui ne connaissent pas l'eSport. Éduquer, quelque part, cette génération", explique Kim.

Le PSG n'a pas longtemps été seul. L'AS Monaco est le deuxième club en France à se lancer dans la discipline. Le club a annoncé un partenariat avec l'organisation Epsilon, référence dans la discipline. L'équipe a déjà recruté un premier joueur, Nathan "Sneaky" Nayagom, 20 ans, qui portera désormais le maillot monégasque dans ses compétitions, où il joue, lui aussi, à Fifa. Un début, mais " clairement on ne compte pas s'arrêter à un seul compétiteur et encore moins à un seul jeu", explique Samy Bessi, vice-président d'Epsilon.

Une tendance qui montre l'entrée définitive et avouée du jeu vidéo dans le mainstream. On savait depuis longtemps que le jeu vidéo n'est plus une discipline de "gamer" mais qui concerne tout le monde. Maintenant c'est à tel point qu'il existe des athlètes.

Une tendance qui rappelle également que les clubs de foot sont avant tout des business qui, comme tous les business, cherchent à diversifier leur activité, et dont la performance tient aussi au marketing. Après tout, à part le maillot, il n'y a rien en commun entre ce que fait un athlète et un joueur de jeux vidéo. Mais le maillot, c'est déjà beaucoup…

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