Dans le dernier James Bond, l’agent 007 s’en prend à Orban et au populisme… mais Ian Fleming aurait-il approuvé ?<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Culture
Une femme marche devant des romans James Bond.
Une femme marche devant des romans James Bond.
©LEON NEAL AFP

Dans un nouveau livre approuvé par la famille de Ian Fleming, James Bond affronte le populisme de droite en Europe et un allié politique du Premier ministre hongrois Viktor Orbán.

Thomas O'Reilly

Thomas O'Reilly

Thomas O'Reilly est un journaliste irlandais travaillant pour The European Conservative à Bruxelles.

Voir la bio »

Dans un nouveau livre approuvé par la famille de Ian Fleming, James Bond affronte le populisme de droite en Europe et un allié politique du Premier ministre hongrois Viktor Orbán, alors que les services secrets se livrent à une course contre la montre pour déjouer un attentat contre le couronnement du roi Charles III, dans une nouvelle adaptation très politisée de l'univers de James Bond. 

Au service secret de Sa Majesté, basé sur le film de 1969 et le roman de 1963 portant un nom similaire, est sorti cette année. Il a été écrit par l'auteur de romans pour la jeunesse Charlie Higson avec l'autorisation explicite de Ian Fleming Publications, qui est le seul habilité à autoriser les adaptations de Bond.

Ce nouveau roman, qui fait suite à la série Young Bond de Higson, est centré sur un complot visant à perturber le récent couronnement du roi Charles III, mené par un aristocrate britannique de droite mécontent du nom d'Athelstan de Wessex. L'opposition idéologique de l'antagoniste au populisme de droite et au gouvernement hongrois dirigé par le Fidesz est décrite à plusieurs reprises par 007.

Des extraits du roman montrent Bond ruminant contre les "théories du complot antisémites et la rhétorique anti-immigration grossière "Make Hungary Great Again" d'Orbán". Par ailleurs, l'une des principales femmes fatales du roman est une nationaliste blanche qui déclare croire en la "théorie du grand remplacement". 

L'intrigue est centrée sur un franc-tireur, Athelstan, qui a quitté la Grande-Bretagne pour vivre en Hongrie en raison de sa sympathie pour la tentative du gouvernement Orbán de détruire le couronnement du roi Charles III en utilisant des mercenaires sud-africains dans le but de s'installer comme roi d'Angleterre.

À Lire Aussi

James Bond censuré…

Au cours du roman, Bond déplore la montée de la politique dite des hommes forts en Hongrie et exprime son mécontentement à l'égard de Le Pen et de Trump ainsi que de toutes les formes d'extrémisme politique, allant jusqu'à approuver la "théorie du fer à cheval" qui met sur un pied d'égalité l'extrémisme de droite et l'extrémisme de gauche.

L'auteur du livre, Charlie Higson, a déjà fait l'éloge des adaptations modernes de 007 pour s'être débarrassées du vernis sexiste, et a même loué le temps passé par Daniel Craig dans le rôle pour avoir donné au monde une version woke du super-espion britannique.

Le roman et le film sur lesquels est basée la nouvelle adaptation de Higson mettent en scène une tentative de Blofeld, l'ennemi juré des Bond, de paralyser l'économie agricole du Royaume-Uni à l'aide d'armes biologiques. Tous les bénéfices de cette adaptation moderne seront reversés au National Literacy Trust.

La série Bond, qui définit le genre, a été écrite par l'ancien espion Ian Fleming et se compose de 12 romans originaux et de deux recueils de nouvelles, en partie basés sur son expérience de la guerre au sein des services de renseignement britanniques.

Rarement politisé, Fleming a décrit ses opinions conservatrices dans une chronique de 1959 pour The Spectator, où il exprimait son soutien aux titres aristocratiques et sa conviction que "l'État-providence a transformé la majorité d'entre nous en petits criminels, en menteurs et en fainéants".

Article publié initialement sur le site European Conservative et traduit avec leur aimable autorisation

À Lire Aussi

Le film La bataille du lac Changjin triomphe en Chine et parvient à battre le dernier James Bond et les blockbusters des studios Marvel au box-office mondial

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !