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Copé au 20h de TF1 : radioscopie d'une interview
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"C'est moi le meilleur"

Invité dimanche soir sur le plateau du JT de TF1, Jean-François Copé s'est livré à une dénonciation systématique de l'action de l'exécutif socialiste et a revendiquée sa filiation avec Nicolas Sarkozy.

Arnaud Mercier

Arnaud Mercier

Arnaud Mercier est professeur en sciences de l'information et de la communication à l'Institut Français de Presse, à l'université Paris-Panthéon-Assas. Responsable de la Licence information communication de l'IFP et chercheur au CARISM, il est aussi président du site d'information The Conversation France.

Il est l'auteur de La communication politique (CNRS Editions, 2008) et Le journalisme(CNRS Editions, 2009), Médias et opinion publique (CNRS éditions, 2012).

Le journalisme, Arnaud Mercier

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Invité dimanche soir au 20h de TF1, Jean-François Copé a martelé son credo de campagne en suivant deux axes.

Il a commencé par une dénonciation systématique de l’action de l’exécutif socialiste, en insistant sur le fait que le président Hollande manquait "de vision stratégique", qu’il était incapable d’entreprendre "des réformes courageuses", "des réformes majeures" et qu’il se livrait à des hausses d’impôts systématiques et dangereuses pour la compétitivité de la France ("ce n’est pas un agenda du redressement mais un agenda des hausses d’impôts"). Il s’inscrit dans le droit fil de son positionnement, acté dès le soir de la défaite de l’UMP aux législatives, à savoir apparaître comme le plus pugnace des contradicteurs du gouvernement socialiste et de l’action de François Hollande. S’y ajoute la revendication d’une liberté de dire et de réformer la société au nom "d’une droite décomplexée", dénonçant en écho "la gauche bien-pensante". 

L’autre axe dont il ne sort pas depuis plusieurs semaines est celui de la filiation revendiquée avec Nicolas Sarkozy. Il a même clairement affirmé : "Je m’inscris sur le chemin tracé par Nicolas Sarkozy". Il a cité son nom à plusieurs reprises, évoquant "toutes les réformes que nous avions faites avec Nicolas Sarkozy" ; rendant un éloge comparatif flatteur ("à l’instar de tous les grands présidents de la République, de de Gaulle à Nicolas Sarkozy"). Il joue donc la continuité avec l’action du précédent exécutif. Il ne laisse donc pas à François Fillion, l’ancien Premier ministre, le monopole de l’héritage des orientations politiques de la majorité sortante, en s’y associant pleinement. En revanche, il se démarque de lui, par une association appuyée à la figure de Nicolas Sarkozy, là où son principal rival pour la présidence de l’UMP cherche à s’en démarquer, en rappelant les différences de style entre les deux hommes.

Pour finir, on notera avec intérêt que l’actuelle compétition pour la présidence de l’UMP pousse les concurrents en lice à un bel exercice d’hypocrisie, puisque Jean-François Copé aussi, est obligé de clamer haut et fort que ce scrutin "n’est pas une primaire pour 2017", alors que chacun sait que ce poste stratégique est évidemment une rampe de lancement idéale pour l’investiture du parti en 2017, et que c’est bien pour cela que le poste est très convoité par les plus ambitieux du parti. Mais nul doute que donner le sentiment de griller les étapes, 4 ans avant l’échéance des primaires, serait peu apprécié d’une partie des militants, et qu’il faut donc garder une posture de retrait par rapport à cet objectif pourtant si visiblement convoité.

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