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Des manifestations pro Palestine, photo d'illustration AFP
Des manifestations pro Palestine, photo d'illustration AFP
©Philippe LOPEZ / AFP

Situation dangereuse

Malheureusement certains tentent d’exploiter cet imaginaire pré-existant en vue d’en tirer des bénéfices politiques en France et en Occident.

Sabrina Medjebeur

Sabrina Medjebeur

Sabrina Medjebeur est essayiste et sociologue. 

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Atlantico : Dans de nombreux pays du monde arabo-musulman, le soutient à la cause Palestinienne est extrêmement marqué. Dans quelle mesure l’identité morale ainsi que la pensée politique et religieuse tournent-elles autour de la Palestine ? Existe-t-il une forme d’antisémitisme dans l’imaginaire arabo-musulman ? D’où vient-il ?

Sabrina Medjebeur : Au cours de la seule année 1970, 17 pays africains accèdent à l’indépendance. En 1962, c’est au tour de l’Algérie de se défaire de la tutelle coloniale. Dans les années qui ont précédé, la dénonciation du colonialisme a bien sûr été le fait de nombreux intellectuels et militants politiques. Il y a 40 ans par exemple, le 11 février 1979, les Iraniens se soulevaient avec l’ayatollah Khomeiny contre le régime du Chah, pour donner naissance à la république islamique. 40 ans plus tard, l’Iran n’est plus à la fête mais à la répression sanglante contre le hijab. Et c’est bien de cela dont il s’agit au fond. La séduction qu’ont exercé Khomeiny ou Gamal Abdel Nasser entre autres sur des intellectuels français notamment dont figurent Jean-Paul Sartre ou Michel Foucault. La décolonisation a permis d’entrevoir émerger des régimes indépendants, anti-colonialistes et anti-impéralistes. Cette vulgate s’est articulée notamment et principalement autour de la question de la « cause palestinienne ». La "cause palestinienne" est une création idéologique PANARABISTE dès l'origine en 1948, et qui a servi d'exutoire à la stature politique de Gamal Abd-El-Nasser : le fameux "zaïm" (chef en arabe). Il a entraîné, jadis, les États arabes dans PLUSIEURS guerres contre Israël, toutes violant allègrement les résolutions de l' ONU.  C’est une idéologie dont l’essence réside dans la lutte contre le sionisme et la libération de la Palestine. La récente normalisation des relations diplomatiques entre plusieurs pays arabes et Israël enterre davantage le projet de l’ancien président égyptien Gamal Abdel Nasser. En effet, si on observe l’histoire, le 26 juillet 1956, devant une foule en liesse à Alexandrie, le président égyptien Gamal Abdel Nasser annonce la nationalisation du canal de Suez. Son discours est écouté et réécouté en boucle par tous les Égyptiens. Il fait consensus auprès des partisans et adversaires du régime. Nationalistes, communistes et islamistes approuvent et félicitent cet acte fondateur dans l’histoire contemporaine de l’Égypte. La nationalisation est l’expression d’une volonté d’indépendance vis-à-vis des puissances européennes, mais également un appel et un message à ce qu’on appelle alors le tiers-monde : il est temps que les peuples anciennement colonisés s’affranchissent des chaînes du passé. Dans ce contexte tendu, Français et Britanniques veulent, dans un esprit de vengeance, rappeler à l’Égypte la hiérarchie des puissances : l’ancien colonisé ne peut pas s’en prendre à l’ancien colon. Les représailles ne tardent pas, les avoirs égyptiens sont gelés et toutes les aides supprimées. Conjointement, Israël, la France et la Grande-Bretagne préparent une intervention militaire et songent même à envahir la Jordanie. L’opération Mousquetaire débute le 29 octobre 1956 par l’envoi de troupes terrestres israéliennes dans le Sinaï. Français et Britanniques bombardent l’aviation égyptienne et envoient des parachutistes à Port Saïd. Nasser devant une batterie de microphones pour annoncer à une foule de 50 000 personnes en liesse que l’Égypte a nationalisé la compagnie du canal de Suez, à Alexandrie, le 26 juillet 1956. D’un point de vue militaire, c’est une victoire écrasante de l’alliance tripartite sur la jeune nation égyptienne. La quasi-totalité du Sinaï est occupée ainsi que Gaza. Cependant, cette agression est stoppée par un ultimatum de l’URSS et des États-Unis. En effet, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les deux grandes puissances de l’époque sont opposées à toute guerre contre un pays tiers. Les hostilités cessent donc le 5 novembre 1956.

Bien que défait militairement, Nasser sort auréolé et renforcé politiquement de ce conflit. Cet événement dépasse de loin le cadre des frontières égyptiennes. Dans une période de décolonisation et d’émergence de la pensée tiers-mondiste, ce succès trouve écho aux quatre coins du monde. L’aura et la popularité de Nasser sont alors à son apogée. Les rues arabes placardent des affiches du raïs égyptien de Damas à Bagdad, en passant par Manama et Beyrouth. Fer de lance du panarabisme, l’Égypte devient le centre du monde arabe. Nasser reprend les bases de cette idéologie qui remonte à l’époque de la Nahda (« renaissance ») à la fin du XIXe siècle pour l’adapter à une nouvelle conjoncture. Initié par des penseurs chrétiens et musulmans afin d’unir les Arabes sans distinction confessionnelle contre l’occupation ottomane, le panarabisme est un mouvement nationaliste qui vise à regrouper les habitants de la région, du Maghreb au Golfe, en une nation arabe indépendante. Sous l’égide de Nasser, l’ennemi capable d’unir les Arabes n’est plus l’Ottoman mais Israël. Ainsi, l’agression tripartite de 1956 est une traduction militaro-politique qui revêt une dichotomie propre à la région : le sionisme contre le panarabisme, le colonisateur contre le colonisé. Mais peu à peu, Nasser impose ses vues et ordonne la dépolitisation de l’armée syrienne, ainsi que la création d’un parti unique calqué sur le modèle égyptien. La même année, le Yémen du Nord rejoint le projet de République arabe unie. De surcroît, de juillet à octobre 1958, le Liban plonge dans une guerre civile entre partisans du projet nassérien et ceux de l’indépendance du Liban, menés par le président Camille Chamoun, pro-occidental. De son côté, l’Irak fait le choix d’un alignement sur la politique américaine en rejoignant le pacte de Bagdad en 1955, une alliance qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre l’influence soviétique au Moyen-Orient. Très vite, l’effervescence des premiers jours laisse place à la désillusion et aux mésententes. L’Égypte de Nasser polarise et monopolise les principales fonctions de la gouvernance alors que les Syriens sont cantonnés à un rôle secondaire. Dès lors, des tensions entre Égyptiens et Syriens apparaissent, lesquelles sont soigneusement entretenues par Israël, les États-Unis et la Grande-Bretagne. Chaque pays est enraciné dans ses propres particularités. Bien qu’Arabes, les Égyptiens se réfèrent à leur égyptianité et les Syriens à leur syrianité. En conséquence, le 28 septembre 1961, plusieurs généraux de l’armée syrienne fomentent un coup d’État et mettent fin à l’éphémère expérience de cette union. L’idéologie du panarabisme, qui a tant galvanisé les foules après la nationalisation du canal de Suez en 1956, se trouve fragilisée après l’échec retentissant de la République arabe unie. Nasser a certainement sous-estimé la complexité de ce projet. Au lendemain de la nationalisation du canal de Suez en 1956, l’idéologie panarabe de Nasser jouit d’un prestige qui dépasse de loin les frontières des jeunes États-nations du monde arabe. Politique ô combien fédératrice à l’échelle de la région, le nassérisme se retrouve néanmoins englué dans des contentieux interarabes pour des questions de gouvernance et de leadership. Les anciennes puissances tutélaires s’opposent farouchement à tout projet d’union. Car une nation arabe unie ferait automatiquement contrepoids à l’influence occidentale et serait une menace pour Israël. Gamal Abdel Nasser envisage toutefois une union avec la Syrie afin de former la République arabe unie. Ce projet voit le jour en 1958 avec l’imbrication de Damas et du Caire dans les domaines politique, économique et militaire. Le président égyptien est lui-même victime de son propre succès et n’a pas les moyens de ses ambitions. Son intervention périlleuse au Yémen de 1962 à 1970 pour soutenir le coup d’État des républicains contre les royalistes et la défaite retentissante face à Israël lors de la guerre des Six-Jours en 1967 confirment le déclin du nassérisme. Sous l’égide de Nasser, l’ennemi capable d’unir les Arabes n’est plus l’Ottoman mais Israël. Ainsi, l’agression tripartite de 1956 est une traduction militaro-politique qui revêt une dichotomie propre à la région : le sionisme contre le panarabisme, le colonisateur contre le colonisé. L’histoire retiendra cet événement comme un acte fondateur qui s’enracine dans les consciences et les esprits de chaque citoyen arabe. L’histoire retiendra cet événement comme un acte fondateur qui s’enracine dans les consciences et les esprits de chaque citoyen arabe. L'année 1948 signe en effet, en arabe, la nakba (« la catastrophe ») pour le peuple palestinien : la proclamation de l'État d'Israël par David Ben Gourion et la première guerre israélo-arabe, qui marque le début du long conflit israélo-palestinien. Envisager l’histoire palestinienne amène à s’interroger sur la Palestine en tant qu’identité territoriale, historique et surtout nationale. L’histoire de la Palestine et de son peuple est inextricablement liée à celle de l’État d’Israël, et l’on peut négliger pour les Palestiniens comme pour les Israéliens, la dimension politique de l’écriture de leurs histoires. L’État palestinien n’existe toujours pas. Cette différence de statut entre un État-nation et une nation sans État est un questionnement qui se heurte à un terrain vague suscitant des appétits politiques des plus aiguisés. Si aujourd’hui, après le contexte de la deuxième Intifatada, ce ne sont plus des querelles qui déchirent ces deux peuples mais une volonté claire de détruire la nation d’Israël. Souvenez-vous des aphorismes de l’ancien président Irannien :  Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a affirmé vendredi 17 août que la "tumeur cancéreuse" que représente Israël à ses yeux va bientôt disparaître. "Le régime sioniste est une tumeur cancéreuse. Les pays de la région vont en finir prochainement avec la présence des usurpateurs sionistes sur la terre de Palestine", a déclaré Mahmoud Ahmadinejad devant les manifestants réunis à l'université de Téhéran pour la prière collective de la Journée d'al-Qods.

Cette détestation est-elle exploitée par les organisations terroristes comme le Hamas ?

Le Hamas est né en 1987 au début de la première Intifada, une période de soulèvement du peuple palestinien contre l'occupation israélienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. La défaite du 10 juin 1967 qui mis fin à la guerre des six jours en Egypte a été un fait capital dans l’émergence d’une nouvelle direction politique palestinienne. Les mouvements de résistance se sont basés sur cet échec pour prendre le commandement politique et militaire des affaires de leur peuple et constituer désormais l’axe central du remodelage interne du camp arabe tout entier. On a vu arriver sur la scène politique des mouvements de résistance palestinienne comme le Fatah en 1958 ou l’Organisation pour la Libération de la Palestine  (OLP) en 1964 toutes fondées par Yasser Arafat. À ce moment, une partie des Frères musulmans d’Égypte a compris qu’il était important pour leur mouvement de ne pas rater ce tournant historique d’une révolte des Palestiniens contre Israël et commencent à financer et créer une milice : le Hamas.

Créé en 1987 par Sheikh Ahmed YassinAbdel Aziz al-Rantissi et Mohammed Taha, tous trois issus des Frères musulmans, sa charte15 affirme que « la terre de Palestine est une terre islamique ». Il prône la destruction de l'État d'Israël et l'instauration d'un état islamique palestinien sur tout le territoire de l'ancienne Palestine mandataire, bien que « l’établissement d’un État palestinien entièrement souverain et indépendant dans les frontières du 4 juin 1967 (Ligne verte (Israël)), avec Jérusalem pour capitale » puisse aboutir à une « trêve ».

Le Hamas est principalement actif à Gaza qu'il administre seul depuis juin 2007, après sa victoire aux élections législatives et l'éviction de l'Autorité palestinienne après une brève guerre civile. Son objectif et son organisation prône la destruction d’Israël et l’instauration d’un État islamique en Palestine.

Et les modalités opératoires se sont singularisés depuis sa création. Des tirs de roquettes, on est passés à l’armement militaire plus lour et aérien également.

En France, la classe politique a unanimement condamné les attaques envers Israël, sauf trois formations : le NPA, les Indigènes de la République et LFI. C’est à des fins électoralistes qu’ils tiennent ces positions ? Ou c’est une haine latente des Juifs ?

À plusieurs reprises, des controverses légitimes ont ainsi visé les Insoumis. Lors de sa réplique au discours de politique générale d’Élisabeth Borne, la députée Mathilde Panot qualifie la cheffe du gouvernement de « rescapée ». Certains y ont déniché une improbable référence au père de la Première ministre, juif et rescapé du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau. En décembre 2019, le groupe Insoumis à l’Assemblée avait également essuyé des critiques à la suite de son refus de voter une résolution LREM visant à modifier la définition de l’antisémitisme pour y englober l’antisionisme. Pourtant, la Commission nationale des droits de l’homme ainsi que 127 intellectuels juifs s’étaient également opposés à ce texte controversé… Autre fait structurant : le violent conflit qui oppose LFI, et en particulier son chef de file Jean-Luc Mélenchon, avec le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). L’opposition entre eux cristallise une bonne part de ce qui est reproché aux Insoumis, et des injustices dont ils estiment être victimes. Premier acte en 2014, lors de l’université d’été du Front de gauche : Jean-Luc Mélenchon soutient le mouvement BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions) qui vise Israël, saluant la « discipline parfaite » des participants à une manifestation en soutien aux « malheureuses victimes de guerre à Gaza ». Il oublie de préciser que cette mobilisation fut émaillée de nombreux incidents antisémites, dont des cris « Mort aux Juifs »… Le couperet tombe trois ans plus tard, en pleine campagne présidentielle : Francis Kalifat, le président du CRIF de l’époque, refuse de convier Jean-Luc Mélenchon et ses soutiens au dîner de l’organisation, tançant « la haine et la délégitimation de l’État d’Israël, avec un soutien très fort au boycott anti-Israël ». Se jugeant « insulté », Mélenchon réagit : « L’attitude du CRIF est antirépublicaine. Je ne considère pas que le CRIF représente les Français de confession juive. La querelle est bel et bien lancée, d’autant que l’Insoumis dénonce « le communautarisme particulièrement agressif » du CRIF quelques mois plus tard. En mars 2018, l’opposition Insoumis-CRIF atteint un nouveau sommet d’intensité, lors de la marche blanche en la mémoire de Mireille Knoll, octogénaire juive assassinée par antisémitisme. Contre l’avis de la famille de la victime, Francis Kalifat fait savoir que la présence de la France insoumise et du Front national n’est pas souhaitée à la manifestation parisienne, « la surreprésentation des antisémites tant à l’extrême gauche qu’à l’extrême droite » rendant les deux partis « infréquentables » selon lui. Jean-Luc Mélenchon et plusieurs députés se rendent tout de même à la marche, mais ils doivent vite quitter le cortège, pris à partie par des membres de la Ligue de défense juive (LDJ), une organisation d’extrême droite sioniste. Un traumatisme et une blessure pour le multiple candidat à la présidentielle. Un élément de langage s’impose chez lui pour décrire le CRIF et ses accusations : « C’est une association communautaire qui manie un rayon paralysant. Dès que vous dites quelque chose qui ne leur plaît pas, pouf ! Vous voilà repeint en antisémite. ». Malheureusement pour la France insoumise, la querelle avec le CRIF, association aux méthodes contestables et contestées, n’épuise pas le dossier de l’antisémitisme au sein du mouvement. Ou plutôt : de l’absence de détermination à lutter contre les ressorts de l’antisémitisme, car en la matière, le problème réside moins dans ce que les Insoumis font que dans ce qu’ils ne font pas. La complaisance du mouvement et de ses cadres envers l’islamisme a été largement documentée : participation à la marche contre l’islamophobie en novembre 2019 aux côtés d’organisations islamistes ; opposition à la loi contre le séparatisme, qualifiée de « loi contre les musulmans » par Jean-Luc Mélenchon ; soutien aux associations CCIF et BarakaCity lors de leur dissolution par le ministère de l’Intérieur ; expurgation des militants et cadres laïques, accusés de racisme et de proximité avec l’extrême droite, à l’image de la violente mise à l’écart du philosophe Henri Peña-Ruiz. Ces faits n’ont pas de lien direct avec l’antisémitisme : mais ils nourrissent la critique, dans la mesure où la montée de l’islamisme constitue une menace physique concrète pour les Juifs de France, et qu’il est curieux de voir LFI s’engager avec autant de détermination dans la lutte contre « l’islamophobie » quand elle fait montre d’une passivité criante lorsqu’il s’agit de combattre l’antisémitisme au-delà des déclarations d’intention. La posture actuelle de LFI et ses satellites est l'arbre qui cache la forêt. Elle se fonde sur le pari que les Français de confession musulmane (qui votent à 69% pour Mélenchon selon l'IFOP) sont tiraillés entre un groupuscule génocidaire et une démocratie libérale imparfaite. La question qui va conditionner la paix civile en France est de savoir à quel point les musulmans français veulent coller à l'image que l'extrême-gauche se fait d'eux.

Comment cet antisémitisme est-il exploité par ces personnalités publiques ? Comment expliquer cette volonté de l’exploiter ? Quels en sont les objectifs ?

Nasser décédé, ladite cause palestinienne est devenue petit à petit, celle des islamistes et des djihadistes: elle est même devenue le drapeau des communautaristes islamistes dans le monde entier. La "cause"  d’hier est devenue une lourde conséquence aujourd’hui. Son figuratif est clairement celui de l'extrême-gauche française. Des exemples comme l’accueil triomphal de Jéremy Corbyn, Salah Hamouri nous laissent pantois.

De quoi s’agit-il ? Lorsque LFI , le NPA et une partie de la gauche qualifient le Hamas de « résistants », il les comparent aux combattants de la France Libre. Ils n’ont certainement pas vu des barbares qui se sont  sont livrés à des exactions et des kidnapping d’enfants, de bébés, de vieilles dames. 

N’oubliez pas que les islamistes du Hamas dont l’idéologie nourricière est celle des Frères musulmans qui furent les alliés d'Adolf Hitler en 1940 avec l’alliance entre le Fuhrër et le Grand Mufti de Jérusalem. Si LFI a choisi le camp des islamistes et des tortionnaires, c’est aussi parce qu’elle pense que l’électorat musulman, qui fait sa force, est culturellement antisémite et sous influence islamiste. La question est : a-t-elle tort? Au vu des résultats de LFI dans les villes de banlieue, l’islamogauchisme est un discours rentable électoralement. L'antisémitisme culturel arabo-musulman est pris en compte dans les stratégies électorales de la gauche devenue le canard boiteux de LFI. Ils ont organisé des vagues d’attentats, abattus des personnes au hasard, décapité un professeur. Ils menacent les écoles et les hôpitaux. Ils font brûler vivante dans des terrains vagues des jeunes filles pas assez pures à leurs yeux et le quartier les soutient. Ils jettent des vieilles dames par la fenêtre. Tous ces actes découlent d’une idéologie et s’appuient sur une culture et des discours dans les quartiers qui encourage la violence, s’appuyant sur une lecture victimaire des rapports sociaux qui n’a pour seul but que de rendre légitime les exactions et les horreurs à commettre pour se venger. C’est ainsi que l‘on entend, de la part des forces politiques qui sont devenus les bouches autorisées qui diffusent l’idéologie islamiste, à savoir le NPA et la LFI, un discours en boucle sur la colonisation qui n’a d’autre fonction que de légitimer ces attaques. Elles sont donc justifiés à leurs yeux et ils ne déplorent les civils tués que pour pouvoir déployer leur vrai discours et renvoyer dos à dos les islamistes fanatisés palestiniens et les otages israéliens dans un cruel relativisme. 

Notre devoir est la mémoire de Mireille Knoll, Sarah Alimi, Ilan Halimi, l’école d’Ozar Hatorah, les 91% d’étudiants français de confession juive ayant subi au moins une attaque antisémite dans leurs vies, l’exode des français de confession juive des banlieues et l’alerte de Gérald Darmanin hier le 8 octobre 2023 sur la surveillance des lieux de culte en France, nation des lumières et du trésor immatériel de l’humanité qu’est la laïcité. 

Le monde musulman vit sur des fondamentaux culturels différents des nôtres. Honneur, rapports de force, appartenance tribale ou clanique qui mettent un échelon supplémentaire entre l’individu et l’État … En quoi cette illusion du vivre ensemble est-elle problématique ? Payons-nous aujourd’hui notre aveuglement et notre naïveté ?

Il ne s’agit pas du vivre-ensemble mais du survivre ensemble tant la réalité de la violence en France est clinique. Il y a eu un aveuglement sur les conduites sociales de ces quartiers et sans aucun doute, lié à l’immigration dont la matrice anthropologique s’articule autour de l’ethno-tribalisme face à l’individualisme issue entre autres de la philosophie des Lumières et la révolution culturelle de Mai 1968. Les gouvernants se sont aveuglés sur ce heurts antagoniste entre individualisme mou et communautarisme dur pour reprendre les qualificatifs de Luc Ferry. Ils doivent absolument comprendre et maîtriser les logiques d’imprégnation et de contrôle social claniques intrinsèques à un système de valeur qui repose sur l’honneur, l’humiliation, la colère et la vengeance, là où notre civilisation repose sur la raison, la dignité et l’humilité. 

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