Antisémitisme
Ces Juifs qu’on veut rendre invisibles en France
Ils ont un nom difficile à porter.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
« Un jour, mon père m’a dit : tu n’es pas juif, mais tu as un nom Juif. Et tu souffriras toute ta vie de l’antisémitisme », a confié un jour Gabriel Attal, lequel reçoit en effet des messages immondes.
Ils sont des dizaines de milliers, moins connus que lui, à souffrir de l’antisémitisme au quotidien. Une Juive qui portait une étoile de David autour du cou s’est entendue dire dans un salon de coiffure à Gagny : « Je ne vais pas te coiffer car tu es juive » !
Des Juifs mettent une casquette sur la tête pour cacher leur kippa. D’autres effacent leur nom (Cohen, Levy, etc) de leurs boîtes aux lettres pour les remplacer par des initiales. On enlève aussi les mezouzah qui sont sur les portes des Juifs pratiquants. Être Juif aujourd’hui en France est un calvaire accompagné par la peur.
Le patron du Crif déplore cet état des choses : « On veut rendre les Juifs invisibles », a-t-il déclaré. Nombreux sont les Juifs qui, contraints et forcés, font l’effort d’être invisibles. Mais ce n’est sans doute pas suffisant pour être totalement invisible : ils devraient se convertir à l’islam.
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