
Ces identitaires islamiques qui s’installent au cœur des démocraties européennes
Partout en Europe, la politique se recompose autour d’un axe sectaire et identitaire : figures exclues des grands partis créent des mouvements « de l’unité » qui ciblent ouvertement l’électorat musulman, tandis que la gauche radicale verdit son discours avec l’argument palestinien. Du Parti de l’Unité suédois de Jamal el-Haj à la possible formation corbyniste au Royaume-Uni, en passant par les alliances « Free Palestine » belges ou françaises, la même mécanique se répète : instrumentaliser la cause de Gaza et la victimisation pour fédérer une communauté religieuse, souvent avec l’appui d’imams ou de réseaux islamistes radicaux. La gauche y voit un gisement électoral, les islamistes un cheval de Troie. Si rien n’est fait pour endiguer ce tête-à-queue idéologique, l’Europe pourrait bien troquer la diversité civique contre un communautarisme de plus en plus agressif.