Bande de Gaza : ceux qui appellent au cessez-le-feu et aux négociations sont les complices objectifs du Hamas<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Tribunes
Bande de Gaza : ceux qui appellent au cessez-le-feu et aux négociations sont les complices objectifs du Hamas
©ANAS BABA / AFP

Erreurs historiques

On croit que le pacifisme est la quintessence de la vertu politique. C’est une erreur grave. Et le signe supplémentaire que l’histoire du nazisme et du communisme ne nous ont pas immunisés.

Michel Villard

Michel Villard

Michel Villard est universitaire. Il écrit sous pseudonyme.

Voir la bio »

Tout le monde a entendu les mots d’ordre brandis lors des manifestations pro-palestiniennes : cessez-le-feu immédiat et ouverture de négociations. Même le PS les a repris à son compte. 

Spontanément, ces slogans peuvent séduire : mieux vaut la paix que la guerre, mieux vaut discuter que se tirer dessus.

Certes, la guerre n’est jamais une option joyeuse, mais ce n’est pas toujours la pire des options. 

L’histoire nous l’a appris : les pacifistes de 1939 étaient de fait les complices de Hitler, et les pacifistes de la Guerre froide, manipulés ou endoctrinés par Moscou, voulaient surtout empêcher le camp occidental de se défendre face à l’URSS, perçue comme le camp du Bien. 

Que penserait-on aujourd’hui si on apprenait que, pendant la Seconde guerre mondiale, des manifestants avaient appelés les Alliés à cesser immédiatement leur offensive pour protéger les populations civiles, tout en exigeant que des négociations soient engagées avec les autorités du IIIème Reich ?

Un cessez-le-feu est acceptable si on a affaire à deux camps comparables, porteurs tous les deux de valeurs démocratiques et capables de discuter sereinement. Or, ce n’est pas le cas. Contrairement à ce que racontent les islamistes et leurs alliés, Israël est une démocratie. Son but dans cette guerre n’est pas d’exterminer les Palestiniens, mais d’éradiquer le Hamas. Cette guerre va être très difficile : non seulement les militants du Hamas sont fanatisés par leur idéologie théologico-politique, comme l’étaient les membres de l’Etat islamique, mais ils ne respectent aucune des lois de la guerre en se servant sans scrupule des populations civiles pour cacher leurs armes et leurs troupes. 

Appeler au cessez-le-feu signifie que l’on interdit à Israël le droit de répliquer après les pogroms du 7 octobre dernier. Cela signifie surtout que l’on souhaite que le Hamas reste en place et qu’il soit l’interlocuteur du gouvernement israélien. De ce fait, les pacifistes sont du côté du Hamas : ils tiennent pour négligeables les crimes qu’il a commis et ils considèrent qu’il est l’autorité légitime de la Bande de Gaza. 

Pourtant, la meilleure manière de soutenir la cause palestinienne est d’espérer qu’Israël parvienne à remplir ses objectifs. C’est le seul espoir des Palestiniens : que le Hamas soit définitivement extirpé de Gaza. Sans le Hamas, les Palestiniens ont une chance raisonnable de fonder un Etat ; avec le Hamas, ils n’en ont aucune.

Ceux qui plaident en faveur des Palestiniens, du moins ceux qui sont de bonne foi, devraient y réfléchir sérieusement.  

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !