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Au lendemain de la décision de François Hollande, les Français approuvent et les candidats se positionnent
©ERIC FEFERBERG / POOL / AFP

Mise en ordre

Après le renoncement du président de la République à briguer un second mandat, jeudi soir à la télévision, les hommes politiques, à commencer par les socialistes, ont placé leur pions.

  • François Hollande a décidé de ne pas se représenter en 2017
  • François Hollande est le premier président en exercice à ne pas briguer un second mandat
  • 82 % des Français approuvent la décision de François Hollande de ne pas se représenter

>>> À lire aussi : Pourquoi l'électrochoc Hollande laisse la gauche orpheline du seul candidat qui aurait pu garantir son unité

-------  PRECEDEMMENT --------

17h15 : Pour Emmanuel Macron, François Hollande a fait preuve de "courage"

Invité au Women's forum, l'ancien ministre de l'économie Emmanuel Macron a répondu aux questions des journalistes pour avoir sa réaction sur la décision de François Hollande de ne pas se représenter. Il devait participer à une table-ronde sur le thème : la politique et les prochaines étapes de la promotion des femmes dans l'économie. Emmanuel Macron a déclaré à propos du choix du chef de l'Etat : "il convient de respecter la décision du président de la République qui est à la fois digne et courageuse. Elle est difficile à prendre sur le plan personnel, elle est historique sur le plan institutionnel". Il a précisé que pour lui cette décision n'avait pas de conséquence, puisqu'il avait décidé de candidater à la primaire du parti socialiste. 

15h30 : Pour Jean-Christophe Cambadélis, François Hollande "a placé l’intérêt de la France et de la gauche au-dessus de son destin"

"La décision du président de la République inspire le respect, il a placé l’intérêt de la France et de la gauche au-dessus de son destin", a tweeté ce vendredi le premier secrétaire du PS. "Peu d’hommes et de femmes politiques ont été capables de ce désintéressement", a-t-il ajouté. Il a ensuite appelé à "se rassembler, réfléchir ensemble et mener le vrai combat contre le bloc réactionnaire", ciblant directement François Fillon et Marine Le Pen.

15h20 :  On ne peut pas "remplacer François Hollande par Manuel Valls", juge Pierre Laurent

Selon le secrétaire national du parti communiste français, on ne peut pas "remplacer François Hollande par Manuel Valls. (…)" 
"Ils ont construit ensemble cette politique, Manuel Valls a été l’un de ceux qui ont poussé le plus le quinquennat de François Hollande dans les dérives qui ont conduit à cet échec politique", a déclaré Pierre Laurent ce vendredi sur LCP. "Il a été le promoteur zélé de cette politique libérale qui aujourd’hui est rejetée par les Français qui veulent un vrai projet de gauche", a-t-il expiqué, avant de conclure en ajoutant que "la gauche ne pourra pas se rassembler autour de Manuel Valls".

14h50 : Alain Tourret pense que François Hollande va revenir en 2022 !

Alain Tourret (PRG), député de la 6e circonscription du Calvados, ne croyait pas à la candidature de François Hollande pour 2017 mais pour 2022."C’est une réaction digne et qui a dû marquer les Français tant l’émotion du Président était forte et visible. C’est aussi une solution sage et qui lui préserve l’avenir. Pour moi, François Hollande n’était pas le candidat de 2017 mais de 2022. Tout le monde rit quand je dis cela. Il reviendra au moment où se passera un élan de chiraquisme", a-t-il déclaré, depuis le Women's Forum de Deauville. 

14h35 : Ségolène Royal "pas candidate" non plus

François Hollande a ouvert le bal. Ségolène Royal a décidé de le suivre. En effet, elle a déclaré qu'elle ne serait pas candidate à l'élection présidentielle, lors d'un déjeuner de presse en petit comité, en marge du sommet du C40 à Mexico, selon la journaliste sur place Diane Jeantet. La ministre de l'Environnement s'envole demain pour Cuba, où elle assistera aux funérailles de Fidel Castro.

14h30 : "Immense émotion" de Bernard Cazeneuve

"J'ai éprouvé à la fois une immense émotion mais aussi une très grande fierté de voir un président de la République être capable, dans un contexte qu'il sait mieux que quiconque à quel point il est difficile pour le pays, dire qu'il préfère son pays, l'État, le sens de sa fonction, le rassemblement, sur toute considération personnelle", a déclaré le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve devant des policiers dans un gymnase du XIIe arrondissement de Paris où il était venu présenter un plan d'actions pour la sécurité publique.
Selon Bernard Cazeneuve, qui fut porte-parole du candidat Hollande en 2012, cette décision "est une manière de placer très haut la fonction présidentielle". "C'est un message qui montre le chemin et qui nous oblige", a ajouté le ministre.

13h30 : l'Agence France-Presse se lâche...

13h15 : Manuel Valls défendra le bilan de François Hollande

En déplacement, le premier ministre Manuel Valls s'est exprimé pour la première fois depuis l'annonce de François Hollande.

"Avec beaucoup de vérité, le chef de l'État a expliqué son choix, longuement, mûrement réfléchi, un choix qui n'était pas facile et qui force le respect par sa dignité", a estimé Manuel Valls. "Je veux dire aux Français que la décision du président de la République est celle d'un homme d'État. Je veux dire mon respect, toute mon affection et ma fierté d'avoir été son ministre de l'Intérieur et d'être son premier ministre. Nous devrons défendre le bilan de cette action et je le ferai. Nos politiques publiques ont toujours défendu deux dimensions : la réforme et la justice sociale."

13h10 : Selon Michel Sapin, les derniers cinq mois de François Hollande seront "utiles" et "forts"

"Compte tenu de la décision qu'il a prise, pleine de force, pleine de liberté, le président est un président libre qui va agir pendant les cinq mois qu'il lui reste par le choix du suffrage universel", a déclaré Michel Sapin. "Ces cinq mois seront des mois utiles, des mois forts, des mois de décision, des mois de mise en oeuvre des politiques", a-t-il affirmé. "Ce ne seront "pas des mois pour attendre que la fin du quinquennat arrive", a-t-il ajouté. Le président a pris sa décision "librement sans être obligé par quiconque et elle a été mûrie dans son esprit dans les derniers jours", a précisé le ministre de l'Economie.

13h05 : Manuel Valls comparé à un "Iznogoud"

A gauche, on commence à poser la question de la pression exercée par le premier ministre sur le président pour que le premier puisse se présenter à la place du second. François Kalfon, le directeur de campagne d'Arnaud Montebourg, a ironisé sur Public Sénat sur  "la volonté iznogoudienne" de Manuel Valls d'être "calife à la place du calife": "Ce qui me choque, ce n'est pas l'ambition en politique, c'est l'ambition basée sur la vision qu'on se fait de son destin, et non pas sur des différences d'orientation politique."

Même référence du côté du député PS Pascal Cherki, qui a jugé sur France Info que Manuel Valls avait "un petit côté Iznogoud depuis un mois".

12h15 : François Hollande s'en va, Alain Juppé se retire de la vie politique...

"Je suis en cure (...) Au risque de décevoir les journalistes envoyés par leurs rédactions nationales, je ne ferai aucun commentaire sur ce pour quoi vous êtes venus", a déclaré Alain Juppé. "J'ai décidé de me retirer de la vie politique nationale pour l'instant (...) J'ai tourné la page de la politique nationale et je m'abstiendrai de tout commentaire, je suis passé à autre chose". 

11h58 : François Bayrou salue la décision "honorable" de François Hollande
François Bayrou, président du MoDem, a salué l'"honorable" décision de François Hollande de renoncer à briguer un second mandat. "La décision est honorable, même si elle a été contrainte et forcée", a estimé le maire de Pau dans un communiqué. "Comme il est normal, le président sortant a peint de son mandat un bilan aux couleurs positives, mais les Français connaissent l'autre face de ces années qui ont vu pour beaucoup d'entre-eux les difficultés devenir plus rudes, le chômage frapper de toutes les manières, et s'accroître l'angoisse du lendemain", a-t-il poursuivi. "La nation est confrontée à bien des menaces, au terrorisme aussi bien qu'à la perte de substance économique. Elle ne sort de ce quinquennat ni plus forte ni plus unie", a regretté Bayrou.

11h55 : Pour Marine Le Pen, "Manuel Valls a une responsabilité intégrale dans la politique menée"

"Ça ne m'étonne pas", a déclaré la présidente du Front national à la suite du renoncement de François Hollande. Selon elle, "ça marque l'échec très lourd du quinquennat et du Parti socialiste. À charge pour nous de rappeler aux Français que le Premier ministre a une responsabilité intégrale dans la politique menée. Je vais avoir contre moi les doublures [Fillon et Valls, NDLR], mais elles ont bien souvent les défauts des premiers rôles", n'a pas manqué de rappeler Marine Le Pen.

11h40 : Gérard Davet  pense que "Hollande va se battre pour Valls"

Après l’annonce surprise de François Hollande, se pose la question de la candidature de Manuel Valls. Pour Gérard Davet, le co-auteur d’"Un président ne devrait pas dire ça", le président de la République "a six mois pour œuvrer au rassemblement de la gauche". Selon lui d’ailleurs, "François Hollande va se battre pour Manuel Valls", de "manière souterraine".

10h35 : Jean-Pierre Mignard soutiendra désormais Emmanuel Macron 

Après le renoncement du président de la République, l’un de ses proches amis, Jean-Pierre Mignard  a annoncé sur Europe 1 qu’il soutiendrait désormais Emmanuel Macron. "Si je peux l'aider, je l'aiderais", a lancé l’avocat. "François Hollande pense qu’il faut une transformation du Parti socialiste, sans doute de la gauche. Et peut-être que ça renvoie aux tentatives d’Emmanuel Macron qu’il faut suivre avec beaucoup d’intérêt et que pour ma part je suivrai avec intérêt", a expliqué. 
Quant à François Hollande, Jean-Pierre Mignard a laissé entendre que le président de la République n'envisageait pas de soutenir activement un candidat, que ce soit Manuel Valls ou un autre. "Pour l’instant, j’ai l’impression qu’il veut seulement soutenir le pays. C’est cela, son engagement", a-t-il affirmé. 

9h22 : Pour Florian Philippot, Manuel Valls est "la doublure" de François Hollande

Le vice-président du FN n’a pas attendu que Manuel Valls officialise son éventuelle candidature à la primaire de la gauche pour le critiquer : "On n’a pas encore son programme mais on a un bilan", a-t-il déclaré vendredi sur LCI. "C’est la doublure" de François Hollande. "Il est plus agressif et il n’hésite pas à dire des choses inacceptables en République, par exemple il faut ‘stigmatiser’ un parti politique d’opposition comme le Front national, il revendique ce terme", a dénoncé Florian Philippot. "Ce n’est pas digne d’un chef de gouvernement mais c’est digne de Manuel Valls", a-t-il souligné. "Il est probablement plus haineux que François Hollande du point de vue de son caractère mais sur le fond, c’est la même politique, le même laxisme, la même soumission à l’Union européenne, le même échec en matière de chômage et de pauvreté", a jugé le bras droit de Marine Le Pen. 

9h20 : Thierry Solère pense que François Hollande "a acté avec lucidité, l'échec du bilan de son quinquennat"

Thierry Solère, futur porte-parole de François Fillon, juge que François Hollande "a acté avec lucidité, l’échec du bilan de son quinquennat". Sa décision de ne pas briguer un second mandat est "historique. Souvent les présidents de la République sont battus dans notre pays quand ils souhaitent se représenter. Les deux qui ont étés réélus l’ont étés parce qu’il y avait cohabitation. Ils sont battus parce que souvent les résultats ne sont pas au rendez-vous. Dans ce quinquennat, François Hollande aura été probablement un des présidents qui aura eu le bilan le plus incontestablement négatif".
Une petite pique pour la fin : Thierry Solère espère que Manuel Valls, Emmanuel Macron, Arnaud Montebourg ou Benoît Hamon (candidats à la primaire, hors primaire, ou, dans le cas du premier, candidat potentiel) "auront la même lucidité sur ce bilan collectif qui est le leur".

9h12 : Benoît Hamon juge la décision de Hollande "courageuse" et "bienvenue"

"J'ai senti l'émotion qui était la sienne. Il a utilisé les mots qui m'apparaissent juste. Il a parlé de d'humilité, lucidité (...) C'est rare en Ve République", a déclaré Benoît Hamon sur RTL ce matin. Pour le député des Yvelines, c'est une "multitude d'arguments" qui ont poussé le président à renoncer à l'élection présidentielle. "Un choix qui l'honore", a ajouté l'élu. "Je considère qu'il y a une forme de lucidité et de courage dans sa décision, que je juge la bienvenue". 
Benoît Hamon aurait-il une part de responsabilité dans cette décision ? "Je considère que partir et assumer ses désaccords n'est pas pareil que ce qu'il s'est passé ces six derniers mois", répond le candidat à la primaire à gauche, faisant référence, sans les citer, à Manuel Valls et Emmanuel Macron. Après, "personne n'a tué François Hollande" qui a "fait un choix politique". 
Une primaire sans François Hollande et avec Manuel Valls, "ça ne change rien", a-t-il poursuivi. "Je n'adapte pas mon programme en fonction de mes adversaires".  

9h10 : Montebourg : "Cela me parait difficile que Manuel Valls puisse rester à Matignon"

Arnaud Montebourg, candidat à la primaire à gauche, était l’invité de France Inter ce matin. Il a salué une “décision de sagesse, lucide, hautement réaliste” qui “permet à la gauche d’envisager le futur”.
“Face à un candidat ultra-libéral (François Fillon, NDLR), il n’est pas possible d’avoir un candidat social-libéral”, a-t-il déclaré. "Ce n’est pas l’échec d’un homme c’est l’échec d’une politique", a-t-il ajouté, pour revenir au bilan de François Hollande.
Une éventuelle candidature de Manuel Valls change-t-elle la donne pour lui ? "Je m’adapterai à tout candidat représentant l’orientation sociale-libérale que je combats", a répondu l'ex-ministre pour qui une éventuelle candidature de Manuel Valls passe par un départ de Matignon. "Cela me parait difficile que Manuel Valls puisse rester à Matignon (...) Je ne pense pas que cela laisse de la place à une campagne des primaires", avance-t-il encore, réfutant au passage la "théorie des gauches irréconciliables" prônée par le premier ministre. "Nous pouvons nous confronter sans nous détruire". 

9h05 : un Français sur trois souhaite la victoire d'un candidat "anti-système"

Plus d'un Français sur trois (39 %) souhaite la victoire d'un candidat "anti-système" en 2017 contre 28 % s'opposant à ce scénario, selon une enquête d'opinion réalisée par l'institut YouGov en exclusivité pour Le HuffPost et i-Télé. Pour  43 % des sondés (contre 36 %) ce critère aura un impact important sur leur vote au cours de la prochaine élection présidentielle.

La tendance est encore plus marquée dans certains partis, comme au sein du Front de gauche et du Front national, où respectivement 64% et 54% des sympathisants adhèrent à l’étiquette anti-système.

Deux candidats sont donc identifiés comme les plus anti-système par les sondés : le dirigeant du mouvement de gauche La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon (46 %) et la candidate du Front national Marine Le Pen (42 %).

8h50 : la presse ironise au lendemain de l'annonce de François Hollande 

Le Parisien ironise en reprenant le slogan du "candidat normal" employé par François Hollande lors de la campagne présidentielle de 2012.

— Jean-François Guyot (@JFGuyot) 1 décembre 2016

7h50 :82 % des Français approuvent la décision de François Hollande de ne pas se représenter

Huit Français sur dix (82 %) approuvent la décision de François Hollande de ne pas se représenter en 2017, selon un sondage Harris Interactive pour RMC publié vendredi. Seuls 4 % la "désapprouvent" et 14 % répondent "ni l'autre ni l'autre." Chez les sympathisants de gauche, ils sont 86 % à "approuver" la décision du chef de l’Etat, 88 % chez les sympathisants de la droite et du centre, 84 % chez les sympathisants du Front national.
Interrogés sur "la personnalité" que les sondés souhaiteraient voir désignée à l'issue de la primaire organisée par le Parti socialiste et ses alliés pour choisir leur candidat à l'élection présidentielle de 2017, les personnes interrogées placent Manuel Valls en tête avec 24 % des voix (+ 5 % par rapport au précédent sondage du 21 novembre) devant Arnaud Montebourg, 14 % et Benoît Hamon, 6 %. 
Auprès des sympathisants de gauche, Manuel Valls est crédité de 33 % de réponses positives (- 1 % par rapport au précédent sondage du 21 novembre) devant Arnaud Montebourg (20 %, + 3 %) et Benoît Hamon (13 %, + 4 %). 
In fine, à l'issue de la primaire, 50 % des sondés préféreraient voir désigner Manuel Valls plutôt qu'Arnaud Montebourg (42 %) pour représenter la gauche à l'élection présidentielle de 2017.

#Hollande et Sarkozy, deux ex-présidents hors jeu en douze jours https://t.co/GxSV3hrV6V par Nadège Puljak #AFPpic.twitter.com/iSpaCjPL1G

— Agence France-Presse (@afpfr) 2 décembre 2016

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