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Les Français sont-ils accros au football ?
Les Français sont-ils accros au football ?
©Reuters

Droit au but

De la Coupe du monde 1998 au début de la Ligue 1 ce week-end, l'IFOP a réalisé une étude sur les rapports que les Français entretiennent avec le sport le plus populaire du pays. Affection envers les Bleus, clubs les plus populaires : la France est-elle une terre de foot ?

Anne-Sophie   Vautrey et Esteban Pratviel

Anne-Sophie Vautrey et Esteban Pratviel

Anne-Sophie Vautrey est chef de groupe au département Opinion et Stratégies d'entreprises de l'Ifop.

Esteban Pratviel est chargé d'études au département Opinion et Stratégies d'entreprises de l'Ifop.

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  1. La France, pays de football ?

Avec près de 2 millions de licenciés en 2011/2012, le football est sans conteste le sport le plus populaire en France, loin devant le tennis qui occupe la seconde position avec 1,2 million de licenciés. Pour autant, et contrairement à ce que pourrait laisser croire la place consacrée à ce sport dans les médias, le football professionnel n’intéresse qu’une minorité de Français : les différentes mesures effectuées par l’Ifop au cours des dix dernières années révèlent que la proportion de personnes déclarant s’intéresser au football oscille entre 31% en juillet 2005 et 41% en mai 2008. La dernière mesure de juin 2012, réalisée en plein cœur de l’Euro organisé en Pologne et en Ukraine, confirme cette tendance, avec un niveau d’intérêt s’établissant à 38%.

S’il est quantitativement limité, l’intérêt pour le ballon rond paraît en revanche solide et peu impacté par les difficultés sportives ou extra-sportives.  L’Ifop a en effet pu constater que sur les dix dernières années, au cours desquelles le football français a engendré des satisfactions mais aussi des déconvenues, le niveau d’intérêt pour ce sport est resté assez stable. Les résultats divers obtenus par la sélection nationale ou par nos clubs n’ont eu qu’une incidence mineure sur l’intérêt des Français pour le football, exception faite de quelques soubresauts à l’approche des grandes compétitions de la sélection nationale (pic à 41% en mai 2008 juste avant l’Euro 2008, par exemple).

Le niveau d’intérêt pour le football

(Sondage Ifop-JDD Juin 2012)

L’amour du football semble de surcroît transcender les clivages sociaux : si ce sport reste davantage apprécié par les hommes que par les femmes, il suscite l’intérêt de l’ensemble des franges de la population française, revêtant de fait une dimension fédératrice. 

Le football, un sport qui dépasse les clivages sociaux

Pour autant, la France ne saurait être considérée comme une véritable terre de football. Une étude internationale que l’Ifop a menée en avril 2010 juste avant la Coupe du Monde fait en effet apparaître que le niveau d’intérêt mesuré en France (33%) est certes supérieur à celui observé aux Etats-Unis (20%), mais nettement en-deçà des scores relevés au Brésil (66%), mais aussi au Royaume-Uni (47%), en Italie (44%), en Espagne (43%), en Allemagne (41%) et aux Pays-Bas (40%).

Un intérêt pour le football qui est bien moindre en France que dans la plupart des autres pays…

  1. La Coupe du Monde 1998 et l’euphorie autour de l’équipe de France

L’équipe de France de football suscite une mobilisation qui dépasse le simple cadre sportif. L’organisation de la Coupe du Monde en France en 1998 provoque un véritable engouement chez les Français. Alors que d’ordinaire, entre 30% et 40% de la population s’intéresse au ballon rond, deux tiers des Français déclarent en janvier 1998 qu’ils suivront la Coupe du Monde qui aura lieu en juin et juillet de la même année (65%). Bien que moins enthousiastes que les hommes, les femmes prévoient elles aussi de participer à la fête, la moitié d’entre elles affirmant qu’elles suivront au moins en partie cette compétition.

En pensant à la Coupe du Monde de football, laquelle des propositions suivantes se rapproche le plus de votre cas personnel ?

A l’époque, les Français sont très optimistes à propos des chances de leur équipe nationale dans cette compétition. Et cet état d’esprit croît à mesure que la Coupe du Monde approche. En décembre 1997, 80% voient la France se qualifier pour les huitièmes de finale. 10% pronostiquent une victoire finale dans la compétition, ce qui paraissait alors invraisemblable au regard des performances antérieures des Bleus. Un mois plus tard, quelques jours après sa victoire contre l’Espagne lors du match amical d’inauguration du Stade de France, l’équipe nationale est même désignée favorite par ses propres supporters. 44% d’entre eux la voient soulever le trophée, alors que le tenant du titre brésilien ne recueille que 30% des suffrages.

Les Bleus n’ont pourtant guère brillé jusqu’alors en compétition internationale. Une troisième place lors de la Coupe du Monde 1958 en Suède pour la génération Fontaine-Kopa, deux troisièmes places en 1982 et 1986 pour la génération Platini-Giresse, et les Bleus ont ensuite peu à peu chuté dans la hiérarchie mondiale. Non-qualifiés pour l’Euro 1988 et la Coupe du Monde 1990, éliminés au premier tour de l’Euro 1992, ils échouent à se qualifier pour la Coupe du Monde 1994 dans des conditions rocambolesques et après un tragique France-Bulgarie au Parc des Princes. Mais orphelins des stars du championnat anglais Cantona et Ginola, écartées de la sélection française, ils rassurent pendant l’Euro 1996, atteignant les demi-finales et préparant au mieux l’échéance de 1998.

Pensez-vous que l’équipe de France passera ce premier tour de la Coupe du Monde de football ?

Selon vous, quel pays va gagner la Coupe du Monde de football qui se déroulera en France
du 10 juin au 12 juillet ?

Les Bleus sortant finalement vainqueurs de la compétition après une victoire épique contre le Brésil, les Français auront dès lors une foi inébranlable en leur sélection nationale. A l’orée de la finale de l’Euro 2000 contre l’Italie, en juillet 2000, 90% de la population envisage un victoire française.

A l’approche de la Coupe du Monde 2002 organisée en Corée et au Japon, 74% des Français pronostiquent une deuxième victoire des Bleus dans la compétition.

En 2006, malgré les déceptions de 2002 et de 2004, 87% des personnes interrogées par l’Ifop prévoient une victoire française en finale de la Coupe du Monde contre l’Italie.

Vous savez que Dimanche soir aura lieu la finale du Championnat d’Europe de football.
Vous personnellement, pensez-vous que la France sera Championne d’Europe ?

A votre avis, l’équipe de France de football va-t-elle gagner pour la deuxième fois consécutive
la Coupe du Monde qui aura lieu en juin 2002 ?

A votre avis, l’équipe de France de football va-t-elle gagner la finale de la Coupe du Monde dimanche à Berlin contre l’équipe d’Italie?

  1. La nostalgie de 1998 et le renouvellement manqué de la maison bleue

Les contre-performances de 2002 et de 2004 ont entraîné les Français dans une sorte de nostalgie vis-à-vis des Bleus de 1998. Juste avant la finale contre l’Italie lors de la Coupe du Monde de 2006, ils considèrent en majorité que les Bleus de 2006 n’égalent pas ceux de 1998 (59%). Cette sévérité témoigne de l’essoufflement de la dynamique de 1998 et d’un besoin de renouvellement au sein de la maison bleue.

Dans le même temps, les héros de 1998 toujours présents dans l’effectif de 2006 semblent avoir perdu les faveurs du public. Incontesté dans les cages depuis 1998 et confirmé par Domenech en 2006, l’emblématique « divin chauve » Fabien Barthez est lâché par les supporters qui lui préfèrent Grégory Coupet (45% en sa faveur contre 51% pour le portier lyonnais).

Incontournable dans le parcours des Bleus lors de la campagne de qualification et de la compétition, 74% des Français souhaitent pourtant que Zinedine Zidane maintienne sa décision de mettre un terme à sa carrière à l’issue de la Coupe du Monde. Une fermeté qui tranche avec les jugements nuancés émis en 2004 au lendemain de l’annonce de la première retraite internationale de Zidane, décision alors regrettée par respectivement 39% des Français et 54% des amateurs de football.

A contrario, l’intégration du jeune Franck Ribéry à la sélection nationale en mai 2006 est plébiscitée par 80% des supporters.

Qui de Fabien Barthez ou Grégory Coupet préféreriez-vous comme gardien de but de l’équipe de France pour la Coupe du Monde ?

Vous personnellement, pensez-vous que Zidane devrait continuer à jouer ou qu’il devrait maintenir sa décision de mettre un terme à sa carrière à l’issue de la Coupe du Monde 2006 ?

Zinedine Zidane a annoncé hier qu’il mettait un terme à sa carrière en équipe de France de football. Vous personnellement, regrettez-vous sa décision ?  

Souhaitez-vous que le joueur de Marseille Franck Ribéry fasse partie des 23 joueurs sélectionnés en équipe de France pour la Coupe du Monde ?

Orpheline des désormais retraités des terrains Zidane et Barthez, l’équipe de France se présente à l’Euro 2008 en Autriche et en Suisse avec la confiance des supporters. 22% d’entre eux pensent qu’elle remportera la compétition, et 51% qu’elle perdra en finale ou en demi-finale.

Pour autant, les sondés émettent les mêmes réserves que précédemment quant au niveau de l’équipe. 58% pensent qu’elle est d’un niveau plus faible à celle de 1998 et 2000 et les cadres de l’équipe ne sont pas jugés capables de faire oublier les anciens. Les capacités de Franck Ribéry à remplacer Zidane sont mises en doute.

Pensez-vous que l’équipe de France franchira le premier tour de l’Euro 2008 de football ?

Si la France franchit le premier tour de la compétition, elle se retrouvera en quart de finale. Selon vous, jusqu’à quel niveau de la compétition ira-t-elle ?

A votre avis, l’équipe de France actuelle qualifiée pour l’Euro 2008 est-elle d’un niveau plus fort, moins fort ou de même niveau que l’équipe de 1998 et 2000, vainqueur de la Coupe du Monde et de l’Euro ?

A l’issue de la compétition, les espoirs du public ont été déçus. La mue de l’équipe de France n’a pas pris et l’Euro 2008 s’est transformé en véritable déroute, les Bleus étant éliminés dès le premier tour et sans la moindre victoire. Le maintien de Raymond Domenech, les comportements des joueurs et la multiplication des entraînements à huis clos créent alors une distance entre les Bleus et l’opinion à la veille de la Coupe du Monde de 2010.

Après une campagne de qualification très laborieuse et une qualification entachée par une main de Thierry Henry au Stade de France contre l’Eire, le pessimisme est déjà latent.

Ainsi, fait inédit, une majorité de Français craint une élimination des Bleus dès le premier tour de la Coupe du Monde en Afrique du Sud, en dépit d’un tirage au sort a priori clément.

Pensez-vous que l’équipe de France franchira le premier tour de la Coupe du Monde de football ?

  1. L’après-Knysna : Laurent Blanc, l’espoir déchu

La Coupe du Monde 2010 s’avère être un véritable fiasco pour l’équipe de France. Déjà égratignés avant la compétition par une affaire de prostitution impliquant Franck Ribéry et par les relations tendues entre certains joueurs, les Bleus se distinguent de la pire des manières. Nicolas Anelka est exclu en pleine Coupe du Monde après la révélation des insultes qu’il aurait proférées à l’encontre de Raymond Domenech à la mi-temps du deuxième match contre le Mexique. En guise de solidarité envers le joueur de Chelsea et de protestation contre la décision de la Fédération, les joueurs engagent un mouvement de grève et refusent de s’entraîner devant les caméras du monde entier, et ce alors que l’équipe n’est mathématiquement pas encore éliminée. La compétition s’achève sur une triste défaite contre le pays organisateur, l’Afrique du Sud.

Raymond Domenech évincé, c’est « le Président » Laurent Blanc qui reprend les rênes de la sélection. Joueur emblématique de l’âge d’or de l’équipe de France, l’ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux fait renaître l’espoir au sein du grand public. Malgré une qualification difficile, les Bleus enchaînent plusieurs matchs sans défaite avant le Championnat d’Europe de 2012 en Ukraine et en Pologne, l’emportant face aux prestigieux adversaires que sont le Brésil, l’Angleterre et l’Allemagne en match amical.

Deux ans après le marasme en Afrique du Sud, l’équipe de France est même citée parmi les favoris derrière l’Espagne et l’Allemagne à l’approche du début de l’Euro 2012. Les Français apportent leur soutien à la sélection nationale et croient en ses chances de victoire finale. 56% d’entre eux éprouvent de la sympathie pour l’équipe et 50% considèrent que la France peut gagner l’Euro.

Selon vous, l'équipe de France de football peut-elle gagner l'Euro 2012, le prochain championnat d’Europe des nations, organisé en Ukraine et en Pologne ?

Mais l’équipe de France déçoit une nouvelle fois. Dans une compétition qui a vu la victoire finale de l’Espagne aux dépens de l’Italie, les Bleus séduisent dans un premier temps après un match dominateur mais qui se solde par un score nul contre les Anglais puis une victoire contre l’Ukraine.  Dépassés dans un second temps par la Suède pourtant éliminée, ils sont étouffés par l’équipe espagnole et sont éliminés sans avoir réellement donné l’impression de combattre.

A ce bilan sportif en demi-teinte s’ajoutent une fois encore des dérapages sur le plan extra-sportif. Samir Nasri adresse une première insulte aux journalistes en guise de célébration de son but égalisateur contre l’Angleterre, puis prend à partie verbalement et menace physiquement un journaliste en zone mixte après le match contre l’Espagne. Le joueur de Manchester City, ainsi que

Hatem Ben Arfa, Jérémy Ménez et Yann M’Vila, seront par la suite convoqués par la Fédération pour s’expliquer de leur comportement lors de la compétition.

Conséquence attendue, le capital sympathie dont bénéficiaient les Bleus avant le début de l’Euro 2012 s’est effrité de manière aussi immédiate que spectaculaire. Seulement 20% d’entre eux déclarent avoir de la sympathie pour l’équipe de France de football, contre 56% avant l’Euro 2012.

Vous personnellement, diriez-vous que vous avez de la sympathie pour l’équipe de France de football ?

  1. Les clubs de Ligue 1 : des courbes de popularité qui reflètent  davantage le niveau de performance que pour l’équipe nationale

Si les performances en dents de scie de l’équipe nationale ne semblent pas avoir eu de réelle incidence sur le soutien dont elle a bénéficié auprès de l’opinion - du moins jusqu’à l’Euro 2012 -, le bilan est plus contrasté lorsque l’on s’intéresse aux clubs français.

La cote de popularité des clubs de Ligue 1 semble en effet varier assez sensiblement en fonction des résultats obtenus en Championnat et dans les grandes compétitions européennes, l’OM et le PSG faisant toutefois figure d’exceptions.

Après avoir progressivement grandi dans l’ombre des grands clubs des années 1990, l’Olympique Lyonnais a vu sa popularité s’accroître au fur et à mesure qu’il a accentué sa mainmise sur la Ligue 1. De 8% en 2004, la cote de popularité du septuple Champion de France (de 2002 à 2008) a atteint 11% en 2005 puis 17% en août 2007 après l’obtention d’une sixième couronne consécutive. La saison 2008-2009 marque un tournant : pour la première fois depuis 2000, l’OL ne remporte aucun trophée. En dépit de résultats plus probants la saison suivante (une deuxième place au Championnat de France et l’accession aux demi-finales de la Ligue des Champions), la cote de popularité du club recule (entre 11% et 12% entre 2009 et 2011), l’OL restant toutefois le deuxième club préféré des Français.

La même évolution peut être observée concernant les Girondins de Bordeaux, de manière encore plus marquée : alors que la cote de popularité du club stagnait jusqu’alors à 3%, elle décolle en juillet 2009 pour atteindre 10%, lorsque l’équipe entraînée par Laurent Blanc remporte le titre de Champion de France. En juillet 2010, 11% des Français désignent le club bordelais comme étant leur préféré, car s’il ne termine qu’à une décevante sixième place du championnat, la formation marine et blanc réalise un beau parcours en Ligue des Champions où elle est vaincue en quarts de finale par l’OL après avoir terminé en tête de sa poule, à la faveur de victoires de prestige contre la Juventus de Turin et le Bayern de Munich.

A l’issue d’une terne saison 2010-2011 marquée par les départs de Laurent Blanc et de Yoann Gourcuff, les Français ne sont plus que 6% à exprimer leur sympathie pour les Girondins de Bordeaux.

Dernier exemple en date, la dernière mesure de l’Ifop ayant été effectuée en juillet 2011, le LOSC a également vu sa cote de popularité grimper en flèche à la faveur de son titre de Champion de France au terme de l’exercice 2010-2011. Alors qu’à peine 1% à 2% des Français désignaient l’équipe de Lille comme étant leur préférée entre 2004 et 2010, sa couronne de Champion de France 2011 lui a manifestement apporté un regain de popularité, puisqu’en juillet 2011, 9% des Français affirment qu’il s’agit de leur club favori, en quatrième place derrière l’OM, l’OL et le PSG.

L’Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain, clubs « historiques » du Championnat de France, semblent néanmoins échapper à cette tendance. Ainsi, l’Olympique de Marseille semble jouir d’un soutien particulièrement fort, indépendamment de ses performances irrégulières. En août 2004, l’OM est de loin le club le plus apprécié des Français (22% d’entre eux déclarent qu’il s’agit de leur club favori). Il faut dire que le club a marqué les esprits au cours d’une saison 2003-2004 portée par la révélation Didier Drogba, et qui a vu l'OM atteindre la finale de la coupe UEFA après avoir éliminé l'Inter de Milan, le Liverpool FC et Newcastle United. Marseille s'incline toutefois face à Valence en finale. Ce beau parcours européen pèsera sur les résultats du club en Championnat, l’OM ne terminant qu’à la septième place.

Après une saison 2004-2005 décevante (une cinquième place au Championnat et des éliminations prématurées en Coupe de France comme en Coupe de la Ligue) et une saison 2005-2006 sans relief, l’OM devient vice-Champion de France à l’issue de la saison 2006-2007, son meilleur résultat depuis 1999. Cette saison est par ailleurs marquée par l’éclosion de Samir Nasri, Mamadou Niang et la confirmation du talent de Franck Ribéry. Ce titre est sans impact sur la cote de popularité du club, qui s’établit à 17%, soit un score identique à celui mesuré en juillet 2005. Orphelin de Franck Ribéry, enrôlé par le Bayern Munich, l’OM termine la saison 2007-2008 à la troisième place du Championnat, au terme d’une saison en demi-teinte marquée à la fois par une victoire historique contre Liverpool à Anfield et par une piteuse élimination dès les huitièmes de finale de la Coupe de France par Carquefou, modeste club de CFA2. En Juillet 2010, alors que le club vient de mettre fin à dix-sept ans de disette sans titre majeur en remportant la Coupe de la Ligue puis le Championnat de France, sa cote de popularité s’établit à 20%, soit le même score que l’année précédente où l’OM avait pourtant perdu son duel avec Bordeaux et terminé l’exercice 2009-2010 à la seconde place.

Enfin, en juillet 2011, l’OM apparaît comme le club préféré d’un Français sur quatre, après une saison au terme de laquelle l’OM ne parvient pourtant pas à conserver son titre de Champion de France, terminant deuxième derrière Lille, mais remporte la Coupe de la Ligue pour la deuxième année consécutive.

Quant au PSG, ses résultats sur la période 2004-2009 sont en dent de scie. En difficulté sur le plan sportif et financier au début des années 2000, la saison 2003-2004 semble marquer un renouveau : avec les arrivées d’un nouvel entraîneur en la personne de Vahid Halilhodzic et surtout de Pauleta, qui deviendra le meilleur buteur de l’histoire du PSG, cette saison voit le PSG terminer à la seconde place du Championnat. En dépit d’un recrutement intéressant, le club termine à la neuvième place les deux années suivantes, en proie à une valse des dirigeants et à un climat délétère (grogne des supporters, présence d’une « taupe » dans les vestiaires,…). Les résultats du club se dégradent encore, le PSG évitant de peu la descente en Ligue 2 à la fin de la saison 2006-2007 (15ème place) et surtout en 2007-2008 (16ème place). Après un début de saison satisfaisant, le PSG termine la saison 2008-2009 à une décevante sixième place, en partie du fait d’une deuxième partie de saison gâchée par une crise de gouvernance qui aboutit à la démission de Charles Villeneuve de la présidence du club, et de l’annonce de la non-reconduction du contrat de l’entraîneur de l’époque, Paul Le Guen. 

En dépit de ces résultats irréguliers, la popularité du PSG reste stable sur toute la période 2004-2009 (oscillant entre 10% et 11%). Elle finit par chuter en 2010 (6%) à l’issue d’une saison au cours de laquelle le PSG aura remporté la Coupe de France mais aura terminé à une médiocre 13ème place en Championnat, très loin de ce que laissait espérer son excellent début de saison. Surtout, la mort d’un supporter du club, passé à tabac en marge du match PSG-OM le 28 février 2010, aura créé un traumatisme dépassant le seul cadre du football français, et considérablement écorné l’image du PSG. Un « plan sécurité » visant à pacifier le Parc des Princes sera déployé par la direction du club dans les mois suivants le drame.

La popularité du club repart toutefois nettement à la hausse dès juillet 2011 (11%), dans la foulée d’une encourageante 4ème place en Championnat, mais surtout de l’arrivée de Leonardo au poste de manager et de Qatar Investment Authority dans son capital. Ceci marque le début d’une nouvelle ère pour le PSG, qui va dorénavant disposer des moyens financiers à la hauteur de ses ambitieux objectifs.

Quelle est l’équipe du championnat de France de football de Ligue 1  que vous préférez ou pour laquelle vous avez le plus de sympathie ?

Le rachat du PSG par un fonds d’investissement qatari contribue à renforcer l’attachement des amateurs de football envers le PSG : 16% d’entre eux affirment en effet l’aimer plus qu’avant son rachat, et même un quart des supporters du club. Et pour cause : les ressources injectées par ce nouvel investisseur ravive les espoirs autour du PSG, 41% des Français (et même 59% des supporters du PSG) considérant dès novembre 2011 (soit un mois avant que Carlo Ancelotti ne prenne les rênes de l’équipe) que l’équipe de la capitale remportera la Ligue des Champions dans les cinq ans à venir. De fait, on constate logiquement que pour 65% des supporters français interrogés en juillet 2012, le PSG fait figure de favori pour le Championnat 2012-2013, très loin devant l’OM (9%) ou Lyon (8%).

Depuis le rachat du PSG par un fonds d’investissement du Qatar en mai dernier, indiquez si vous aimez
 le club parisien … ?


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