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"Le nom du père": le top du genre polar
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Original, décapant, à l'humour noir, et très bien écrit, le dernier roman de Sébastien Meier bouscule brillamment les codes du genre polar. En prime, la Suisse telle qu'on l'imagine peu.

Marine Baron pour Culture-Tops

Marine Baron pour Culture-Tops

Marine Baron est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).
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L'auteur

Sébastien Meier, né en 1988, est un auteur et éditeur suisse. Il a obtenu le prix Lilau du Polar en 2015 pour son roman « Les Ombres du métis », paru en 2014.

Thème

Paul Bréguet, qui a été inspecteur de police judicaire pendant quinze ans, vient de purger une peine de prison pour avoir battu sa femme. À sa sortie, il décide d’élucider le mystère de la mort de Romain Baptiste, avec lequel il a eu une liaison. Il s’associe pour cela à la procureure Emilie Rossetti. Tous deux se mettent à rechercher des pistes et s’attachent à retrouver un homme surnommé « L’Aristo », vraisemblablement à la tête d’un réseau de prostitution. Leur enquête dépasse son cadre initial et les amène à se frotter à des affaires de blanchiment d’argent et de fraude fiscale.

Points forts

- Une intrigue originale partant d’une liaison improbable entre un homme marié, ancien policier condamné à de la prison, et un autre homme, à la dérive, mort dans des circonstances troubles. Une intrigue qui n’est pas sans bousculer les codes du roman policier.

- Une éloquente description de la Suisse, dont le calme, l’espace ou  la propreté deviennent incroyablement anxiogènes, ainsi qu’un riche arrière-plan de personnages croqués avec une cruauté délicieuse et une ironie très noire, donnant au texte une tonalité piquante.

Points faibles

-Malgré son suspense incontestable et sa trame bien menée, on pourrait reprocher au texte quelques longueurs, notamment dans ses dialogues, qui manquent parfois de rythme.

En deux mots 

Un polar décapant, parfois très glauque, dont l’humour noir est un régal et dont le décor est planté avec brio. L’intrigue est un copieux mille-feuille qui donne à lire une histoire pleine de suspense et de rebondissements.

Une phrase

« Aucune poutre de l’immense rosace de la gare ne lui apporte de réconfort, Lausanne est lisse et impénétrable, un monde refermé sur sa réalité immédiate, hermétique à quiconque s’en serait échappé, ne serait-ce qu’un instant ».  

Recommandation

ExcellentExcellent

Livre

Le nom du pèrede Sébastien Meier 

Editions ZOE

396 pages

20 euros

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