Richard Cœur de Lion : son cœur livre tous ses secrets <!-- --> | Atlantico.fr
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Danny Huston a incarné Richer Coeur de Lion dans le film "Robin des Bois".
Danny Huston a incarné Richer Coeur de Lion dans le film "Robin des Bois".
©DR

A cœur ouvert

Une équipe française a analysé les restes du cœur du célèbre roi anglais prés de 800 ans après sa mort. L'embaumement de l'organe révèle une conservation très élaborée.

Le 26 mars 1199, Richard Cœur de Lion recevait un carreau d’arbalète dans l'épaule en assiégeant le château de Châlus-Chabrol, dans le Limousin. Onze jours plus tard, il succombait à sa blessure. Et son cœur, embaumé, rejoignait la cathédrale de Rouen. Courageux mais très cruel, le roi anglais avait été promis à 33 ans de purgatoire par l’évêque de Rochester. Résultat, "pour accélérer son accession au paradis, les chirurgiens de l’époque qui ont embaumé son cœur y ont ajouté de l’encens, cette résine aromatique d’inspiration ", rapporte Le Parisien.

Plus de 800 ans après sa mort, l'analyse par une équipe française des restes de son cœur embaumé révèle une procédure de conservation très élaborée, inspirée par les textes bibliques. C'est le plus vieux cœur embaumé étudié en France. Les résultats sont publiés jeudi en ligne par la revue Scientific Reports, du groupe britannique Nature.

L'équipe de Philippe Charlier (notamment à l'origine de l'authentification de la tête momifiée du roi de France Henri IV) a passé au crible un échantillon de 2 grammes, sur près de 80 grammes de restes du coeur de Richard Ier, aujourd'hui réduits à l'état de poussière. Les analyses ont révélé "énormément de résidus différents" parfois surprenants : un métal (le mercure), du créosote (sorte de goudron végétal), des végétaux, aromates et épices (myrte, menthe, mais aussi encens et marguerite). "On imagine que le coeur a été ouvert, pour être vidé de son sang, puis recousu, et placé ensuite dans une toile de lin", a expliqué le Dr Charlier. "Une prouesse technique" pour l'époque, la toute fin du XIIe siècle. Les premiers embaumeurs, au XIIe siècle, furent les cuisiniers et les bouchers, "qui avaient l'habitude d'ouvrir des carcasses et avaient des aromates à portée de main". En revanche, l'équipe n'a rien appris de plus sur les causes de la mort de Richard Cœur de Lion.

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