Mark Zuckerberg est critiqué par des salariés de Facebook après avoir refusé de signaler des messages "polémiques" de Donald Trump<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
High-tech
Mark Zuckerberg est critiqué par des salariés de Facebook après avoir refusé de signaler des messages "polémiques" de Donald Trump
©Drew Angerer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Réseaux sociaux vs Donald Trump

Twitter a signalé et masqué plusieurs messages dans lesquels le président américain Donald Trump partageait de "fausses informations" ou tenait des propos violents, selon Twitter. Mark Zuckerberg, à la tête de Facebook, a refusé de sanctionner les propos du président américain.

La confrontation et le bras de fer entre Twitter et Donald Trump sur la liberté d’expression et sur les accusations de diffusion de fausses informations viennent de "contaminer" Facebook. Depuis qu'il a refusé de sanctionner des propos polémiques du président américain fin mai, le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, a été désavoué publiquement par des employés. 

Ryan Freitas, le directeur du design pour le "News Feed" (fil d'infos) de Facebook, s’est exprimé sur Twitter sur ce sujet. Il a annoncé avoir rassemblé une cinquantaine de personnes du même avis.

"Mark a tort, et je vais m'efforcer de le faire changer d'avis en faisant beaucoup de bruit". 

Jason Stirman, un responsable en recherche et développement de Facebook a publié le message suivant sur son compte Twitter : 

"Je ne sais pas quoi faire, mais je sais que ne rien faire n'est pas acceptable. Je suis un employé de Facebook en désaccord complet avec la décision de Mark de ne rien faire au sujet des posts récents de Trump, qui incitent clairement à la violence. Je ne suis pas seul chez Facebook. Il n'y a pas de position neutre sur le racisme".

Twitter avait récemment signalé deux tweets du président américain sur le vote par correspondance avec la mention "vérifiez les faits". 

Mark Zuckerberg avait ensuite rappelé sur Fox News que les plateformes, selon lui, ne devaient pas jouer le rôle "d'arbitres de la vérité en ligne". Cette  interview du dirigeant de Facebook avait ensuite été retweetée par Donald Trump.

Vendredi, Twitter a masqué un autre message du locataire de la Maison Blanche, sur les affrontements et le spillages à Minneapolis après la mort de George Floyd, pour violation des directives du réseau sur l'apologie de la violence. 

Les propos de Donald Trump apparaissent aussi sur Facebook, mais Mark Zuckerberg a décidé de les laisser visibles, "après avoir hésité toute la journée". Dans un post sur son profil, il dit condamner à titre "personnel" la "rhétorique clivante et incendiaire" du président américain, mais n'entend pas supprimer les messages, au nom de la liberté d'expression et de l'intérêt du public à s'informer.

La presse américaine a révélé dimanche que Mark Zuckerberg et Donald Trump se sont entretenus vendredi par téléphone. La conversation a été "productive", selon des sources anonymes du site spécialisé Axios et de la chaîne CNBC. Elle n’a été ni confirmée ni démentie par les intéressés. Le coup de fil avec le président discrédite l’idée d’une prétendue "neutralité", selon Evelyn Douek, chercheuse à la Harvard Law School. 

Le président américain a signé jeudi un décret s’attaquant à une loi fondamentale de l’internet américain, la Section 230, qui offre aux plateformes numériques une immunité contre toute poursuite judiciaire liée aux contenus publiés par des tiers et qui leur donne la liberté d’intervenir à leur guise pour modérer les échanges.

Francetvinfo

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !