La plus brillante des exoplanètes détectée : elle réfléchit la lumière comme un miroir<!-- --> | Atlantico.fr
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Illustration artistique fournie par l'Agence spatiale européenne (Esa), le 10 juillet 2023, de l'exoplanète LTT9779b et son étoile hôte
Illustration artistique fournie par l'Agence spatiale européenne (Esa), le 10 juillet 2023, de l'exoplanète LTT9779b et son étoile hôte
©Handout / EUROPEAN SPACE AGENCY / AFP

Il s'agit de la première exoplanète dont l'éclat est comparable à celui de Vénus, l'objet le plus brillant de notre ciel nocturne à l'exception de la Lune.

Quand l'agence spatiale européenne décrit cette exoplanète détectée récemment par ses astronautes, on croirait être dans l'imagination d'un auteur de science-fiction fantasque : Un monde brûlant où des nuages métalliques font pleuvoir des gouttes de titane, qui agissent "comme un miroir". Et pourtant, rien de plus sérieux que cette découverte révélée dans une publication de l'ESA : L'exoplanète LTT9779b serait la plus brillante d'entre toutes celles jamais détectée en dehors de notre système solaire, et son visage vient d'être dévoilé par des astronomes dans une étude publiée lundi 10 juillet.

Cet étrange corps céleste, dont la bagatelle de 260 années-lumière nous sépare, a pour particularité de réfléchir 80% de la lumière de son étoile hôte. Fait notable : Elle n'est pas la seule planète à être aussi brillante dans l'univers observable depuis notre Terre puisque son éclat est comparable à celui de Vénus, l'objet le plus brillant de notre ciel nocturne à l'exception de la Lune. Autre fait notable, cette planète de la taille de Neptune découverte en 2020 et appelée LTT9779b, tourne autour de son étoile en seulement 19 heures, car elle en est très proche.

Que les colonisateurs en herbe ne se fassent pas d'espoir, il est difficile de s'imaginer y habiter. En effet, due à cette proximité, la température sur sa face éclairée monte à 2 000 degrés, ce qui empêche que des nuages se forment. Pourtant, le pouvoir réfléchissant de LTT9779b semblait induire présence de nuages. "C'était vraiment une énigme", selon Vivien Parmentier, chercheur à l'Observatoire de la Côte d'Azur et coauteur d'une étude publiée dans la revue Astronomy and Astrophysics.

Pour trouver une solution acceptable, les astronomes ont alors "considéré la formation de ces nuages de la même manière que la condensation se produit dans une salle de bain après une douche chaude", explique le chercheur dans un communiqué. Un courant brûlant de métal et de silicate a sursaturé l'atmosphère de LTT9779b jusqu'à ce que des nuages métalliques se forment, à la manière de l'effet de l'eau très chaude dans une salle de bain. Cette étude doit beaucoup aux nouvelles observations du télescope spatial européen Cheops (CHaracterising ExOPlanet Satellite), lancé il y a seulement quatre ans, fleuron de technologie et fierté de l'ESA qui n'a pas fini d'observer l'horizon des étoiles depuis sa lentille.

France Info

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