Hommage entâché
Amy Winehouse : le documentaire qui divise effectue un bon démarrage en France
Quatre ans après sa disparition, un documentaire sur la vie de la chanteuse, décédée le 23 juillet 2011 des suites d'une overdose d'alcool, est sorti ce mercredi 8 juillet dans les salles obscures.
Le documentaire "Amy" d’Asif Kapadia qui retrace la vie de la chanteuse britannique Amy Winehouse est sorti en France, ce mercredi 8 juillet. Sobrement intitulé Amy et diffusé dans seulement sept salles parisiennes, le film a déjà attiré plus de 800 personnes. Ce chiffre constitue l'un des meilleurs démarrages pour un documentaire en France. Amy a déjà fait une entrée fracassante au box-office britannique, engrangeant près de 730.000 euros en quatre jours.
Et, s'il attire les foules dans les salles obscures, il s'attire aussi les foudres de certains. Et le plus grand détracteur du film n'est autre que le père de la jeune femme, Mitch Winehouse. Il y a quelques jours, lors d’une apparition dans le talk-show britannique « Loose Women » sur la chaîne ITV, il a même annoncé qu’il avait l’intention de réaliser son propre documentaire sur la vie de sa fille. Et il a aussi indiqué qur Twitter : " Tous les amis d’Amy qui ont été exclus du film auront leur mot à dire. Ils ne seront pas coupés au montage. Kapadia, vous êtes une honte." Le père de l’artiste souhaite collaborer sur ce projet avec Reg Traviss, qui était le compagnon d’Amy Winehouse lorsque celle-ci est décédée, le 23 juillet 2011.
All Amys friends who were excluded from film will have their say. They won't be edited. Kapadia, you are a disgrace.
— mitch winehouse (@mitchwinehouse) 5 Juillet 2015
Nourri par d’innombrables témoignages de musiciens et de proches d'Amy Winehouse, le film d’Asif Kapadia, déjà auteur de Senna, consacré au champion de Formule 1, dresse le portrait de cette gamine dingue de musique et fâchée avec les normes qui devient une interprète ambitieuse, amis aussi une droguée qui travaille à son autodestruction. La fille dépassée par tous ces paparazzis qui l'étouffent et cette notoriété qui la dépasse.
Au Festival de Cannes où le film avait été présenté cette année, Asif Kapadia avait raconté : "Un par un, ils nous ont fait confiance et ensuite, ils ne pouvaient plus s'arrêter. C'était comme une thérapie pour eux", avait-il expliqué pendant le Festival de Cannes avant d'ajouter: "beaucoup de gens me disaient 'Pourquoi voulez-vous faire un film sur une junkie?'. C'est exactement pour ça que je voulais le faire. Elle a été rabaissée alors qu'elle avait tant de choses en elle". Le réalisateur y dépeint aussi un père qui aurait profité de la gloire de sa fille, peut-être une explication à cette haine.
Voici la bande-annonce de ce documentaire :
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