"Les sucettes" : France Gall revient sur cette chanson du "gros cochon" Gainsbourg, qui l'a "humiliée"<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Culture
"Les sucettes" : France Gall revient sur cette chanson du "gros cochon" Gainsbourg, qui l'a "humiliée"
©

Goût amer

"Annie aime les sucettes, les sucettes à l'anis" : cinquante ans après, France Gall n'a toujours pas digéré cette chanson que lui a écrite Serge Gainsbourg, et qui n'a rien d'une comptine.

Près de 50 ans après après avoir chanté "Les Sucettes", chanson écrite par Serge Gainsbourg, connue pour avoir deux niveaux de lecture de Serge Gainsbourg, France Gall est revenue sur ce difficile épisode de sa vie.

Lors d'un entretien accordé aux lecteurs du Parisien, à l'occasion du lancement du spectacle musical Résiste, France Gal rappelle qu'elle n'avait pas compris que la chanson faisait allusion à un gamahuchage. " Je n'en compre­nais pas le sens et je peux vous certi­fier qu'à l'époque personne n'en compre­nait le double sens ".

Elle explique qu'à l'époque, alors qu'elle avait à peine 19 ans, elle voyait beaucoup Serge Gainsbourg pour trouver de nouvelles chansons. C'est lui en effet qui avait écrit Poupée de cire, poupée de son, grâce à laquelle elle a remporté le concours de l'Eurovision en 1965 (elle représentait le Luxembourg).

"Avant chaque disque, Serge me deman­dait de lui racon­ter ma vie, ce que j'avais fait pendant les vacances. Alors, je lui ai dit que j'avais été à Noir­mou­tier chez mes parents. Là-bas, il n'y a pas grand-chose à faire, sauf que, tous les jours, j'al­lais m'ache­ter une sucette à l'anis..." Se basant sur cette histoire, Serge Gainsbourg écrit une gentille comptine sur le sujet.

"Pour quelques pennies, Annie
A ses sucettes à l'anis.
Elles ont la couleur de ses grands yeux,
La couleur des jours heureux.

Lorsque le sucre d'orge
Parfumé à l'anis
Coule dans la gorge d'Annie,
lle est au paradis."

"Quand il a écrit la petite chan­son, je me voyais aller ache­ter ma sucette, se souvient-elle. C'était l'his­toire d'une petite fille qui allait ache­ter ses sucettes à l'anis, et quand elle n'en avait plus, elle y retournait... Il me l'a jouée au piano, comme ça, et je l'ai tout de suite trou­vée très jolie, je lui ai dit : Serge, j'adore ta chanson !"

A la sortie de la chanson, France Gall découvre le pot-aux-roses. "Là, j'apprends qu'il y a tout un truc là-dessus. C'était horrible, horrible ! Ça a changé mon rapport aux garçons. Ça m'a humiliée, en fait."

Aujourd'hui, elle estime qu'elle aurait dû être plus prudente : "En même temps, je sentais que ce n'était pas clair... C'était Gainsbourg quand même ! Gros cochon !"

Lu dans Le Point

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !